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 what light through yonder window breaks ? • andy

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what light through yonder window breaks ? • andy Vide
MessageSujet: what light through yonder window breaks ? • andy   what light through yonder window breaks ? • andy EmptyDim 21 Fév - 1:13

What light through yonder window breaks ? It is the East and Juliet is the sun.
Andy, dis moi oui. & Nohann.


Affliction n. f. Peine morale, douleur profonde. Deuil qui plonge une famille dans l’affliction. Syn. Chagrin, tristesse, désolation.

Nohann avait refusé de toucher sa guitare depuis qu’il avait retrouvé Andy les veines ouvertes pour sa troisième tentative de suicide à cause d’un de ces garçons que lui-même jalousait. Chaque vision de l’instrument faisait remonter en lui une vague de sentiments douloureux qui le submergeaient bien trop vite pour lui laisser le temps de garder la tête hors de l’eau. S’il avait été plus attentif, sans doute n’aurait-elle pas fais ça. S’il avait pu passer cette journée là avec elle, rien de tout ça ne serait arrivé. Les remords le rongeaient de l’intérieur, ne lui laissant que peu de répit. Chaque seconde de cette horrible scène ne faisait que se répéter inlassablement, lui coupant tantôt la faim, tantôt le sommeil. Il n’était parfaitement serein lorsqu’il la voyait à moins de deux mètres de lui, vivante et en bon chemin pour récupérer. Elle. Son sang. Ce cauchemar. Ses lèvres tremblent, la terreur le gagne comme le vent se lève puis il comprend. C’est à cause d’eux. Sa terreur se mute en rage. Les urgences. Des heures d’attente où les larmes glissent plus facilement sur ses joues que ses pensées ne s’organisent. Cette peur, peur de la perdre, peur de ne plus la voir sourire, de ne plus avoir jamais une chance d’être tendre avec elle, le tiraille et le blesse un peu plus. Retourner le couteau dans la plaie prend alors tout son sens alors qu’il avait l’impression de sentir son cœur faiblir puis s’emballer pour devenir un bruit assourdissant que lui seul entend. Il avait tourné en rond dans cette pièce exiguë et blanche à éblouir un aveugle jusqu’à ce que ses jambes ne supportent plus son poids et le laisse effondré, seul, entouré de chaises en plastique, de plantes synthétiques et de quelques magazines féminins portant sur la grossesse, les enfants, la décoration de la maison ou pire encore, quelques tests pour savoir si « c’est l’homme qu’il vous faut ». Cette chute fut alors un élément déclencheur, comme si quelque chose s’était brisé. Quelque chose d’étonnement fragile qui pourtant avait su résister jusqu’à présent.
Aujourd’hui, elle était vivante et plutôt remise de tout ça, peut-être même plus que lui qui pendant des jours entiers avait vu la vie différemment. La vie ne tient qu’à un fil de rasoir.

La lumière douce qui baignait sa chambre semblait aussi irréel que le repos de son esprit d’ordinaire si torturé. Le rayon de soleil se réfléchissait sur le bois vernis de sa guitare, lui renvoyait un éclat attirant. L’envie de se lever pour effleurer l’instrument comme on caresse une femme le démangea mais il se contenta de se retourner sous ses draps pour tendre le bras vers la table de nuit. Il tâtonna à l’aveuglette jusqu’à ce que ses doigts rencontrent son portable qu’il entraîna avec lui sous la couette pour consulter l’heure à l’abri de cette lumière matinale qui donnait des teintes rosées à la ville assoupie. Il bailla en gardant dans sa main le cellulaire, laissant son esprit vagabondé dans les limbes de la rêverie, à la frontière entre la réalité et l’irréel. Toutes choses tangibles se transformaient alors en lubies incroyables et progressivement Morphée le reprenait dans ses bras pour le bercer quelques minutes de plus. Lové dans une telle tiédeur avec un silence digne de l’Olympe, il ne pouvait que se laisser aller à un repos exquis et réparateur. Andy. Il sursauta doucement et rit de sa propre bêtise. Oui, il fallait qu’il la voie, aujourd’hui, maintenant ou dans une heure, mais aujourd’hui, ce matin, sous ce soleil…Mieux encore, il fallait qu’il lui montre cette musique. Elle serait pour elle, rien que pour elle. L’engourdissement le gagna à nouveau alors que ses pensées dérivaient pour la seconde fois. Inconsciemment il repoussa son envie de sommeiller pour poser doucement les pieds sur le sol froid. Un frisson le remonta, et cette légère secousse chassa sa fatigue à la manière d’un chien qui s’ébroue pour se débarrasser de l’eau qui gorge son pelage. Après avoir envoyé un message à Andy pour réclamer timidement sa présence dans la matinée au Hyde Park il s’assit par terre, prenant doucement sa guitare pour en refaire les accords. Il s’accorda comme prétexte qu’il ferait mieux de vérifier s’il se souvenait de l’air bien que ce ne fut qu’une excuse pour s’octroyer le plaisir de jouer de nouveau. Ravivé par une joie nouvelle il se prépara promptement avant de quitter les lieux avec l’instrument en direction du parc sans presser le pas. L’air frais éveilla ses sens et une fois assis dans l’herbe tendre du lieu public, il rejeta la tête en arrière en fermant les yeux pour mieux apprécier la brise qui caressait son visage et la langue chaude du soleil qui n’épargnait pas un recoin de sa peau nue. Lorsqu’il se redressa légèrement, il aperçut une silhouette qu’il savait reconnaître mieux que quiconque au milieu de la foule. Un sourire instinctif étira alors ses lèvres alors qu’il contenait difficilement la joie que lui apportait sa venue. Cette chevelure blonde aux reflets si captivants grâce aux rayons nouveaux du soleil ne pouvait fascinés personne mieux que Nohann.

« Andy ! Ca me fait plaisir de te voir… Comment vas-tu ? »

Il se leva doucement ne plus avoir à la regarder d’en bas et déposa un bref baiser sur sa joue pour lui dire bonjour même s’il rêvait de plus. Il reprit sa place par terre avec la même agilité et attendit qu’elle fasse de même pour continuer.

« Tu sais…Il y a un moment, je voulais te montrer quelque chose… »


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