Nom: Dolce
Prénom: Jordan Avery
Âge: 20 ans
Origine: Italienne - Anglo-Canadienne
Métier/Étude: Musicienne / Chanteuse , étudie en musique à temps partiel.
Groupe: I'm better than you
avatar: Kate Voegele

grand cœur • ambitieuse • énergique, dynamique • souriante • trop orgueilleuse pour avouer son passé.

« Mon histoire à moi, elle n’est pas comme les autres. J’essaie de me camoufler dans ce monde où la jalousie est dans toutes les conversations. Où il est impossible de ne pas envier quelqu’un ou quelque chose. La majorité des gens ont un petit quelque chose d’assez bien à en faire envier les personnes autour d’eux. Pas moi, et oui, moi Jordan Avery Dolce, je suis l’autre côté de la médaille, celle qui a deux faces, vous voyez…; le bien, et de l’autre côté, le mal. Et donc, c’est moi, la jalouse dans tout cela… Disons. Je ne suis pas jalouse de la richesse d’un, de l’amour d’un autre, mais plutôt du bonheur que chacun a su trouver. Le mien, où il est ? Personne ne le sait. On pourrait dire que, depuis que je suis en vie, les malheurs s’acharnent sur moi, mais ce serait exagéré. Peut-être parce que si vous me connaissiez mieux vous verriez qu’au fond, je ne suis pas jalouse, et l’on ne m’envie pas tant que ça, je prends simplement la vie comme on me l’a présente, et je vis le temps précieux que l’on m’offre. »

Le rêve d’une petite fille, c’est de savoir sa maman proche d’elle pour toujours. Avoir une maman qui saura nous guider lorsqu’on tombera littéralement en amour pour la première fois, avoir une maman sur qui l’on pourra toujours compter lorsqu’on aura le cœur brisé, sur qui l’on pourra toujours compter peu importe ce dont nous avons besoin. Une petite fille a besoin de sa maman pour grandir, pour réussir à conserver en elle une touche de ce qu’une mère transmet à sa fille lorsqu’elle porte son enfant. Une mère, c’est un ange déposé sur Terre pour prendre soin d’un enfant de Dieu. Une mère, c’est nécessaire à la survie d’une petite fille. Et moi, je n’y ai pas survécu... Enfin, c’est elle, qui n’y a pas survécu. Mon père m’a toujours répété que ma maman, elle aurait tout fait pour moi. Je n’avais pas besoin qu’il me convainque, je savais déjà que c’était vrai. Ma mère, elle a donné sa vie pour sa petite fille. J’ai grandit sans elle, au début, je ne m’en apercevais pas réellement. Il y avait ce manque de présence maternelle, mais mon père fut le meilleur papa au monde. Il prit soin de moi, je passais avant tout. Mon père, c’est mon héros. Mes grands-parents maternels, je ne les connais pas, et mon père m’a dit un jour que jamais je ne les connaîtrais. Fillette, un soir où j’étais sortie de mon lit après que papa m’ait bordée, j’avais surpris une conversation au téléphone entre lui et ma grand-mère, la maman de ma mère. Celle-ci lui avait dit que c’était de sa faute, si elle était décédée, elle lui en voulait, énormément. Mon père fondit en larmes en raccrochant le combiné, et moi, je le regardais pleurer et pleurer. Je n’avais qu’à peine quatre ou cinq ans, mais je compris tout lorsqu’il tenta de m’expliquer que ce n’était pas de ma faute, ni de la sienne, ni celle de personne...

Comme la vie suit le cours des choses, j’allai à l’école quelques mois après mon anniversaire de mes cinq ans. Pour moi l’école, ce n’était pas réellement très amusant, ni désagréable. Je n’avais jamais envie d’y aller le matin, et le soir je ne voulais pas revenir à la maison. Il faut dire que plus le temps avançait, plus mon père avait de la difficulté à subvenir à nos besoins. Il devait à la fois prendre soin de moi, payer le logement, la nourriture, mes effets scolaires, les vêtements, enfin bref, tout. Il travaillait, certes, mais que très peu, puisque j’étais encore jeune il ne pouvait me laisser seule à la maison. Alors je n’étais pas celle qui avait les plus beaux cahiers, ni les plus beaux crayons, encore moins les plus beaux vêtements dans ma classe. Je n’avais pas beaucoup d’amis, seulement deux ou trois, mais ce n’était pas important. Cela ne paraissait pas réellement que j’étais dans le besoin, et pourtant c’était vraiment le cas. Les parents de mon père ont eu beau vouloir nous aider, sa mère commença à être très malade, et son père décéda dans un accident de travail. Il n’y avait plus personne sur cette planète qui comptait le plus pour moi que mon père, jour après jour, il continuait de s’efforcer et de s’acharner sur son travail afin d’amasser le plus d’argent possible, pour nous sortir de ce que l’on vivait.

Vous savez ce que représente la musique dans notre monde ? La musique représente plus que des mélodies accompagnées de paroles. C’est un art, un moyen de communication. On peut dire tant de choses en une chanson, une phrase peut tout changer. Et bien moi, je l’ai su, ce que cela représentait réellement. J’y ai découvert une passion plutôt jeune, je devais être âgée de tout au plus onze ans. Mon professeur, une femme charmante je m’en souviens, était au courant de la quasi-misère dans laquelle je vivais. Contre mon gré, mon père lui en avait glissé un mot. Cette dame, je l’appréciais énormément, elle était comme une… mère, avec ses élèves. Et puis un soir, où elle avait offert à mon père de me garder durant quelques heures le temps qu’il aille passer une entrevue pour un emploi, elle m’avait fait découvrir sa collection de guitare. J’étais comme une petite fille dans un château de princesse ! C’était le paradis. Après ce soir, j’en passai encore plusieurs avec elle, cette femme a marqué ma vie. Et trois ans plus tard, par un avant-midi bien commencé, elle me passa un coup de fil et m’invita à aller dîner avec elle, dans un petit restaurant. Elle m’annonça qu’elle quittait le pays, et ne savait pas trop quand elle serait de retour. En souvenir, elle me laissa sa guitare préférée; une guitare acoustique, elle était magnifique. Selon mon père, elle était très ressemblante à celle que ma mère avait déjà eu, autrefois.

Seizième anniversaire; tout allait de plus en plus mal. Je devais me trouver un boulot, sans quoi mon père et moi devrions déménager dans un centre d’aide. Il n’en était pas question. Un soir, j’eus comme un flash… Peut-être avais-je hérité des talents de ma mère ? C’était décidé; le lendemain, j’allais tout essayer. Alors ce matin-là, je me levai bien sûre de moi, je pris ma guitare et je me rendis sur le Boulevard Principal, je déposai l’étui de ma guitare par terre, ouverte et prête à recevoir quelques pièces de monnaie. Je prit mon instrument, m’installai et me mit à jouer. Ma première récolte ne fut pas très promettante, mais je ne désespérai pas. Le lendemain, le surlendemain, et tout les jours suivants me le permettant, je me levais et je me rendais à cette intersection. Je n’amassai pas une fortune, mais je me découvris un talent caché. Cet été là, j’avais amassé assez d’argent pour payer deux fois le loyer, et mon père était très fier de moi. Il l’avait toujours été, et pour me remercier d’avoir voulu l’aider, il m’encouragea à me lancer dans la musique. Je m’excusai, et lui dit que c’était impossible… Il faut avoir beaucoup d’ambition dans ce métier, et surtout, beaucoup d’argent. Ce n’était pas une priorité, je préférais continuer de jouer pour le plaisir et surtout, pour continuer de bien vivre.

Dix-huit ans. J’ai atteints ma majorité Canadienne – parce que oui, je suis mi anglo-canadienne, mi italienne –, enfin. Plus que trois ans pour l’atteindre, ici. Aujourd’hui, ce que je suis devenue ? Je n’ai pas changé, je suis restée la même. Je continue de composer et de gratter sur ma guitare, mais je ne joue plus dans les rues, bien sur. Un gérant de label m’a découverte et m’a offert de percer dans le domaine. J’ai accepté. J’ai fait quelques spectacles bénéfices pour lui montrer de quoi j’étais capable; l’argent amassé, j’ai tenu à la donner à des œuvres pour gens dans le besoin, ça me tenait à cœur. D’ailleurs, si l’on peut m’attribuer une qualité, ce serait celle d’avoir un grand cœur. J’aime aider, donner aux gens dans le besoin, parce que je sais que ce n’est pas toujours facile. Côté amour, c’est blanc, c’est vide, c’est noir. Je n’envie pas l’amour des autres, parce qu’un jour moi aussi je le trouverai. J’essaie de vivre au jour le jour et de m’améliorer un peu chaque jour. Les gens envient mon talent de musicienne, de chanteuse, mais moi mon rôle, c’est de leur prouver qu’ils ont tord. Que leur vie est cent fois mieux que la mienne, que la jalousie ne nous mène à rien. Oh, et si seulement il y avait une, seulement une seule personne qui était au courant de tout mon passé …