The only dream, of that ghetto prom queen
was to make it to the screen, maybe get seen
Maybe get chose by a nigga from my team
La famille Luna arriva de Cuba dans les années 1980, tout comme une autre tonne de Cubains rêvant du miracle Américain, fatigués du régime socialiste imposé par leur gouvernement, elles quittent leur terre natale en plein milieu de la nuit. Fières de leur patrie qu'elles porteront toujours sur leur cœur, mais rêvant de mieux. L'herbe à toujours l'air plus verte ailleurs dit-on. C'est ce qu'une jeune fille âgé d'environ 10 ans pensait. Elle en était convaincue dur comme fer. Oui, la vie, autre part, ce serait mieux. Comme les stars, le glamour, l'argent, les beaux américains blonds. C'est sans un pincement au cœur, qu'elle regarde les côtes du pays qui a vu ses premiers jours disparaitre. Les cris des enfants entassés au centre de la barque, les quintes des toux des vieilles grelottant incapable de s'endormir, les pleures des mères de famille, rien de tout ça, elle ne l'entend. Elle rêve simplement du pays de la liberté.
Mais personne dans cette embarcation, ni même dans les quelques unes qui les entouraient savaient ce qui les attendaient. La vie sous le capitalisme n'est pas une réussite pour tout le monde. Les plus chanceux de ce voyage réussirent à faire fortune en vendant de la drogue, la plupart moururent ou disparurent durant leur premiers mois à Miami, tandis que la plupart des jeunes garçons se ramassèrent dans des gangs de rues, et les jeunes filles, à faire le trottoir.
En regardant la vie dans cette optique, on peut dire que la famille Luna s'en sorti pour le mieux. La réalité étant beaucoup plus dure que le rêve, ce n'est qu'après quelques années qu'ils réussirent à passer de sans papiers à réfugiers. Tenter d'élever correctement quatre enfants dans la misère, dans les blocs des coins malfamés, où une famille de 6 s'entasse dans un appartement à deux ou maximum trois pièces, où les murs sont semblables à des feuilles de papier. Élever un fils en age de courir dans les rues, et trois filles pour le moins jolies, c'était presque impossible. Le son d'une balle tirée devant pareil à celui du trafic. Naturelle. Mais la peur restait tout de même. La peur que la police vienne vous annoncer que c'est votre enfant, votre femme, votre mari.
De tout les enfants Luna, seule leur troisième fille réussi à décrocher un diplôme de "High School". Cela ne mène pas très loin, mais déjà plus loin que où les autres pouvaient aller.
Quant à Manie? Elle finie bel et bien son High School, mais son diplôme, elle ne l'eut pas. Tout ce qui importait, c'était de se faire élire reine de sa promotion. Elle le fut. Mais quelle est la fierté d'avoir la couronne sans le diplôme. Manie ne semblait pas avoir réalisé, que ce bout de plastique teint en or décolorait à la fin de la soirée, se cassait avec le temps, et n'apportait rien de plus qu'une soirée gloire.
Que lui restait-il à faire? Repasser cette dernière année une autre fois? La honte...
Rien ne la rattachait à Miami, pas même sa famille. Il n'y avait aucune fierté à dire qu'elle était fille d\'un marchand du coin. Dans leur quartier, oui, mais dans la "vraie vie", aucunement. Quel homme voudrait d'elle après avoir vu sa famille? Personne.
Un beau matin, Manie prit donc ses clics et ses clacs, et se barra de chez ses parents. L'argent qu'elle avait réussi à amasser en faisant des ménages, elle le dépensa pour un billet de bus vers Los Angeles.
À cet endroit, elle était certaine de trouver le bonheur. Un homme riche et bien fortuné.
Now I ain't sayin' she a gold digger
But she ain't messin' wit no broke Niggaz
Get down girl, go 'head get down
Ç'aurait du être en arrivant à Los Angeles, que Manie aurait du réaliser que les contes ne se réalisaient qu'à la télé ou au grand écran. Qu'elle aurait du rebrousser chemin et retourner chez ses parents. Mais il semblait lui en falloir plus abandonner ses rêves. Elle emménagea dans un petit appartement dans un quartier relativement stable, et se trouva un travail dans un salon de coiffure pas très loin de Hollywood boulevard. "Ce n'est que temporaire, ce n'est que temporaire". C'était ce qu'elle se répétait jours et nuits. Mais comment trouver mieux? Sans diplômes, bonne chance. Elle espérait qu'un client lui offrirait un jour un rôle dans une série ou même un poste de secrétaire. Et puis tant qu'à y être. Elle espérait pouvoir marier un de ses clients. Qu'il soit jeune ou vieux. Elle s'en foutait, tant qu'il avait de l\'argent, tant qu'il lui donnait la vie de luxe dont elle avait rêvé toute sa vie.
À vrai dire, elle ne se faisait pas d'idée pour rien. Bon nombre de clients qu'elle avait lui faisait la cours, l'invitant parfois même à diner, mais ne rappelait jamais. Sauf un. Un homme bien poli. Chaque fois qu'il passait, à peu près une fois par mois, tous les employés du salon se mettaient à papoter. À première vue, il n'avait rien de très charmant, mis à part sa grande taille et sa belle stature. Ces traits n'avaient rien de communs, car comme Manie l'appris bien rapidement, le jeune homme - Anthony de par son prénom - était le fils d'une femme d'origine Kong et d'un père américain, mais plus elle le regardait, plus elle le trouvait intéressant. Il était toujours bien habillé, une mallette à la main, des chaussures bien cirées. Ça n'en prenait pas plus pour convaincre Manie qu'il était un homme à marier.
Les nuits torrides s'en suivirent bien rapidement. Pas de protection, plus de gêne. Il était beau, semblait être tombé pour elle, et devait avoir de l'argent. Après tout, il portait du Prada et du Armani.
Puis l'inévitable arriva. Après plusieurs mois de relation adultère, Manie tomba enceinte. Étais-ce vraiment une malchance, ou Anthony avait tout prévu? Peu important, Manie voulait garder cet enfant, qui garantirait sa prise sur l'argent de son futur mari, mais aussi... Elle commençait à aimer cet homme. Elle savait pouvoir connaitre le bonheur à ses côtés.
Leur mariage fut prononcé bien rapidement, et ce n'est que là que Manie découvrit l'effroyable vérité. Ce n'était pas pour rien que Anthony ne l'avait jamais emmené chez lui. Il n'était qu'un simple coursier pour une grande firme. Son salaire lui permettait simplement d'acheter une petite maison dans un quartier de basse classe, et ses vêtements lui étaient offerts par la compagnie. De quoi se taper une dépression et vouloir demander le divorce. Mais le mariage étant tout frai, c'était impossible. Et puis... elle l'aimait?
Work it harder, make it better
Do it faster, makes us stronger
More than ever ever after
Our work is never over
C'est le 15 juillet 1990 que Dylan Divine Kennedy vit le jour. Oui, Dylan. Un nom de garçon? Pas aux États-Unis! Et à vrai dire, Dylan ne s'en ai jamais formalisé, bien que ça ai donné place à plusieurs quiproquo, elle se comptait plutôt chanceuse de n'avoir pas un nom typique de chien de fond de ruelle à la Shareefa, LeToya, Tasha, Keysha ou Rasheeda. Oui, heureusement pour elle, sa mère avait beaucoup d'ambition. Après 6 mois a ruminer ses erreurs passées et ses issues possible, Manie avait fini par accepter son sort. Comprenant que tout ce que ses parents avaient fait jusque là, ç'avait été pour son bien, et maintenant, elle ferait de même pour le confort de sa fille. Au moins, pouvait-elle lui offrir un chez soit plus gros que le taudis dans lequel elle avait vécu. Si elle quittait Anthony, cela deviendrait impossible.
Malheureusement, elle même ayant grandi dans ce genre de quartier, qu'il soit plus beau ou moins beau, elle savait ce qui s'y passait. Au moins, les balles perdues étaient chose peu courante ici, mais elle savait qu'elle ne pourrait l'empêcher de se faire mêler aux histoires de rues. Juste une façon. Juste une option. Et pour ce, elle devait la pousser toujours plus, lui imposer des restrictions, donner tout ce qu'elle avait, son énergie incluse, pour l'élever avec les plus hauts standards possibles
Gotta testify
Come up in the spot lookin extra fly
Before the day I die
I’m gonna touch the sky
Now let’s take em high
On top of the world baby
I'm skyhigh
C'est donc en banlieue de Los Angeles, que Dylan grandie. Bien loin d'être votre "hood girl" du coin, dès son plus jeune âge, elle se démarquait des autres. Toujours dans les plus belles fringues, toujours entourée de plein de gens. On la trouve belle, on la trouve gentille, tout le monde veut être son amie. Intelligente et travaillante, elle est bien l'une des seules de sa classe a avoir une vie familiale stable, de quoi l'envier. Elle est comme l'élite dans le trou.
Mais en banlieue, il y a d'autres lois que celle de l'amitié et la fraternité qui règne. Tu veux survivre tu dois y passer.
Un peu comme les filles des marches dans Gossip Girl, un peu comme le bal des débutantes dans la haute société, tout le monde doit passer par là. Appréhension, humiliation et finalement acceptation. Battus, roués de coups, insultés. C'est ce qui attendaient presque tout les jeunes des rues. Si tu survivais, tu en étais, si tu cassais, s'en était fini. C'était ainsi, la vie dans les banlieues.
Et aussi jolie et gentille que Dylan fut, lorsqu'elle atteignit ses 13 ans, elle ne pouvait plus fuir. Non pas qu'elle ai jamais fuis. Et puis, elle n'avait jamais non plus aimé la violence. Se défendre si elle se faisait attaquer oui, mais sans plus. Mais c'était le courant normal des choses dans son monde, sans résistance, elle se laissa ligoter, mettre à genoux, insulter et ruer de coups jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.
She don't believe in shootin' stars,
but she believe in shoes & cars
You more like L'eau de Stardee shit,
I'm more of the, trips to Florida
"Bel Air Private High School?? Maman, c'est quoi cette merde de mauvaise blague?'Vous avais-je déjà précisé que Manie avait beaucoup d'espérance pour sa fille unique?
Jeunes et invincibles, on croit souvent que nos parents ne savent pas ce qu'on fait lorsqu'ils ne sont pas là, lorsqu'on chuchote, lorsqu'on rigole, mais ils sont bien loin d'être aussi stupide qu'on le croit. Manie, de peur de perdre sa fille aux rues, avait appliqué pour elle dans une école privée. Fini, le séchage de cours avec les copines et les ballades nocturnes, bonjour le gel dans les cheveux et les uniformes.
Assise sur son lit, serrant avec rage la jupe à carreau de son nouvel habit d'école, elle écoutait sa mère faire son exposé. Aller chercher une bourse à ses dépens sans même la consulter auparavant? Dans un quartier à l'autre bout de la ville, au milieu de centaine de bourgeois. Et sa vie ici, et ses amis ici?
"Tu les verras la fin de semaine lorsque tu auras fais tes travaux"Pouvait-elle la tuer? Oui, lui arracher les yeux de la tête et en faire un collier avec. Elle avait beau la menacer de fuguer, de quitter la maison, sa mère ne faisait que lui rire au nez. Elle connaissait bien assez sa fille pour savoir qu'elle ne sortirai pas de la maison si cela lui était interdit. Dylan était ainsi. Elle l'avait bien domptée. Sa fille était beaucoup plus passive et docile qu'elle même l'avait été dans sa jeunesse. Peut-être un jour lui pardonnerait-elle tout. Même ce qui allait venir. Les secrets qui seraient révélées un jour, mais pas maintenant. Elle devait encore s'occuper de sa fille, jusqu'à ce qu'elle ai une tête sur les épaules
À l'âge de 15 ans, beaucoup de jeune entrent dans une phase de malaise existentiel. Ce qu'on appel en d'autres termes la crise de l'adolescence. Cette crise se traduit chez l'adolescent de façon différentes, soit par une attitude rebelle, une attitude négative, une hyper-sexualisation, bref, du cas par cas. En ce qui concernait Dylan, malaise existentiel était bien le mot juste. Dès son premier jour à cette nouvelle école, elle savait qu'elle n'y avait pas sa place. Déjà, elle savait très bien que la vie de délinquants et de méchante fille n'était pas pour elle, mais les uniformes, les cours de latins et les sac d'école Louis Vuitton encore moins.
Néanmoins, les pleures et les plaintes ne furent d'aucun secours ; sa mère ne la sortirait pas de l'école. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, se faire virer d'une école privée alors qu'on est sur une bourse, ce n'est pas aussi facile que ça en à l'air. Au contraire, elle se ramassa dans un programme d'intégration. Alors voilà, autant faire comme si tout allait bien, comme si l'école lui plaisait, comme les études étaient devenues une telle priorité qu'elle préférait passer son temps à la bibliothèque qu'avec le reste des gens. Au bout du compte ça rapportait.
Mais ses amies d'enfance ne semblait pas voir la chose de la même façon
"Mon dieu, ils doivent tellement tous êtres beaux"Et riche!"Et heureux, et chanceux"Aaah, tu vas peut-être te trouver un amoureux et te marier avec luiOh mon dieu! Regarde! Ils sortentAh! Ils sont trop beauCeux-là, là! Tu les connais?Dylan leva a peine les yeux de son pot de glace à la fraise. C'était toujours le même manège à chaque fois qu'elles venaient. Ils n'étaient pas plus beaux que les gars du quartier à son avis, et la plupart des élèves prenaient déjà du Prosac, vive l'argent, vive la joie de vivre!
Ils sont dans ma classeQUOI??AH LA CHANCE!!Tu nous les présenteVous savez... Ils ne sont pas différents de nous... Ce sont des êtres humains aussi.OH MON DIEUIl nous envoie la main??AAH!Dylan regarda vers le trottoir en face d'elle, et oui, la mascotte des fils de riches (parmi les riches) leur envoyait la main. Dans le genre papparazi service, il était le meilleur. Le fils d'une célèbrité si elle avait bien compris...
Et comme à chaque fois que ses amis se mettaient à devenir groupies devant ces garçons, elle se leva, ramassa son sac et parti vers l'arrêt d'autobus.
It's a party tonight and ooh she's so excited
Tell me who's invited: you, your friends and my dick
Deux ans a passer inaperçus, deux ans à avoir la réputation du rat de bibliothèque au QI plus élevé que les autres et bien sûr, à avoir le titre Première de Classe étampé sur le front. C'était ainsi à l'école pour Dylan. Tant qu'on ne lui posait pas de problèmes, tant que cette image ne la suivait pas jusqu'à la maison lorsqu'elle enlevait cet uniforme, elle n'y voyait aucun inconvénient. En autant que ses amis la voient encore comme elle était en vrai, elle pouvait tout supporter.
Puis un jour, quelque chose arrive. Quelqu'un lui adressa la parole. Pas n'importe qui, le sous capitaine de l'équipe de football.
En y repensant, elle aurait du faire plus attention, plus se méfier, mais voilà, elle était encore à un âge naïf, ou l'on pouvait vraiment croire que le plus beau garçon de l'école pouvait tomber sous notre charme. Sans rien vouloir en retour, juste parce que. Tout d'abord, des bonjours par-ci par-là, puis des sourires en classes, des invitations à la table des sportifs pour manger. Tout le monde était choqué de voir que un garçon comme Christopher pouvait s'intéresser à une fille comme elle.
Quoique elle était mignonne au fond non? Ses taches de rousseurs et son visage enfantin la rendait craquante. Et ses jambes si fines et longues, de quoi rendre jalouse les mannequins les plus célèbres. Et ses long cheveux bien en santé, sans une mèche cassée! Faut pas non plus oublié qu'elle est intelligente par dessus tout.
Finalement, tout le monde avait fini par avouer que Christopher Dickers n'avait pas si tord que ça.
Quoiqu'il en était, Dylan niait fermement qu'elle fréquenter le jeune homme, et qu'ils étaient simplement amis, mais à chaque fois qu'elle le voyait, son cœur se mettait à battre. Et puis, c'était plutôt un soulagement d'enfin avoir des compagnons pour passer les journées.
Aujourd'hui, ce n'est pas pour rien que Dylan est méfiante envers les gens, et qu'elle ne s'ouvre pas facilement. Si ce n'était pas du fait que la Bible lui disait de croire en l'humain, elle serait aussi convaincue que les hommes sont de nature méchante et destructrice.
Une chose était maintenant certaine dans son esprit ; les contes de fée ça n'existe pas.
C'était la première fois qu'elle était invitée à une fête organisée par les membres de son école. "Emmènes une ou deux de tes amies", lui avait dit Christopher la veille. Et voilà que elle, Teirra et Karren, en chemin vers Bervely Hills, se demandaient ce que ces jeunes faisaient durant leurs fêtes. Manger du caviar? Regarder le golfe à la télé, tout en écoutant du mozart en sourdine sur la stéréo géante?
Surprise c'était bien loin de tout ça. Encore plus sauvage que leurs fiestas de quartier. Des gens se bécotant n'importe où, d'autres courant dans l'herbe nu, d'autres déjà saoul mort, la drogue se passant comme l'eau et l'alcool, ils buvaient comme ils respiraient.
L'ambiance était si bonne, c'était impossible de ne pas céder. Bien vite, les jeunes filles furent tout aussi avancées que le reste des invités.
Seuls quelques vagues souvenir de cette soirée lui reste, mais la suite...
Le lundi, en arrivant à l'école. Tout le monde chuchotait sur son passage. Elle ne savait pas trop pourquoi. C'était-il passé quelque chose avec Christopher cette soirée-là? Ils ne s'étaient pas parler depuis. Elle entra en classe, s'asseyant à sa place habituelle et lorsque le joueur de football entra, il ne la regarda même pas. Ne faisant même pas attention à sa présence.
Ce n'est que plus tard, qu'elle appris qu'elle s'était fait avoir et passait maintenant pour la trainée de l'école. Des photos d'elle complètement défoncée et à moitié nue circulait dans l'école, et la rumeur était qu'elle s'était fait toute l'équipe de football. Mais ses amies lui assurèrent que rien ne s'était passé, elle avait refusé énergiquement, et après avoir pris quelques photos pour rire, les garçons les avaient laissé. Mais comment rentrer cela dans l'esprit de gens à qui on ne parle pas.
Les insultes, les ragots, les regards de haine faisaient maintenant parti de son quotidien.
Tout les soirs, elle entrait chez elle, à bout, s'enfermait dans sa chambre en pleurant, prétextant faire ses devoirs. Un peu plus qu'un an et c'était fini. Si seulement elle pouvait en parler à sa mère... Un jour elle aurait la force de se confier
She was supposed to buy ya shorty Tyco with ya money
She went to the doctor got lipo with ya money
She walkin' around lookin' like Michael with ya money
Shoulda' got that insured, GEICO for ya money
If you ain't no punk holla' we want pre-nup
It's something that you need to have
'Cause when she leave yo' ass she gon' leave with half
18 years, 18 years
And on her 18th birthday, he found out it wasn't his?
En parler, c'était ce que Dylan reportait au lendemain depuis plus d'une semaine. Quelque chose lui disait que ce n'était pas encore le moment. Puis un jour, en rentrant de l'école, elle fut presque bousculée par sa mère en pleure, sortant des valises. Son père était en train de crier, une bouteille de cognac à la main.
"Salope! Trainée! Tu ne remettras plus jamais les pieds ici!"
Le regard que Manie posa sur sa fille demandait le pardon.
"Qu'est-ce qui se passe?"
Disons que même voir ses parents se prendre la tête était une vision plutôt rare pour elle, alors que sa mère quitte du jour au lendemain. C'était une très grande surprise, mais elle n'eut aucune réponse. Ni sur le coup, ni durant la semaine qui suivit. Tout les soirs, en rentrant, elle espérait voir sa mère en train de préparer à manger comme à l'habitude, mais rien.
Puis un soir, elle était là. Assise à la table, face à son mari. Anthony et Manie invitèrent Dylan à les joindre et lui expliquèrent calmement qu'ils se séparaient. La demande divorce était déjà en cours et Manie avait déjà un endroit pour vivre. La suite fut des plus choquante ; elle entretenait une relation avec un autre homme depuis quelques années déjà. Elle aurait préféré que ça ne se passe pas ainsi, mais elle s'était installée à Pacific Palisades avec l'homme en question.
Pacific Palisades. Bien sur... Un des quartier les plus convoité par les millionnaires. Pas de doutes sur l'identité de son mari. À ces propos. Dylan se leva, et dit à sa mère de ne plus jamais esperer la voir.
God show me the way because the Devil trying to break me down
The only thing that that I pray is that my feet don't fail me now
And I don't think there is nothing I can do now to right my wrongs
I want to talk to God but I'm afraid because we ain't spoke in so long
Jesus walks with me
Pleurer n'était pas assez pour se débarrasser du mal qui l'affligeait. Elle avait beau chercher pourquoi ça lui arrivait, il ne lui venait aucune réponse. Dylan errait matin et soir, que ce soit à l'école, dans le bus ou à la maison. Elle faisait tout par automatisme, même ignorer les appels de sa mère. Elle lui en voulait tant. Et elle s'en voulait de n'avoir jamais réalisé qu'elle l'avait utilisé, tout comme Christopher l'avait fait. Ces gens égoïstes, ne pensant qu'à leur amusement personnels et leur bonheur à eux. Et ça fais quoi détruire quelqu'un?
Cette période fut plutôt marquante pour Dylan. Jeune femme de presque 18 ans, cherchant des réponses à son malheur. Elle rencontra Dieu. Pas littéralement, mais elle trouva en la religion un réconfort certain. Une sereinité face aux évènements qui essayait de l'engloutir, et enfin une voie de pardon envers sa mère. À quoi bon la détester? Elle s'était tout de même bien occupée de elle. Elle refusa tout de même de rencontrer le nouveau mari de celle-ci et même de la visité à son nouveau lieu de résidence. La garde partagée? C'était impensable, elle l'avait décidé, et Anthony n'avait pas refusé.
C'est donc ainsi que Dylan devint pratiquante, utilisant la force de la religion pour passer au travers des jours.
On this day we become legendary
Everything we dreamed of
From the streets of the league
From an eighth to a key
But you graduate when you make it up outta the streets
From the moments of pain
Look how far we done came
Certainement la partie la plus courte, mais aussi la plus heureuse de la vie de Dylan. La graduation. Le jour où elle monta sur le podium pour recevoir son diplôme. Son sourire n'était pas feint. C'était fini, elle ne les verrait plus, elle pouvait tourner la page, passer à autre chose. Ce qu'elle avait enduré durant un an et demi, elle n'aurait plus à le vivre jamais.
Ses parents assis l'un à côté de l'autre, lui envoyant la main en souriant lui rappelait le temps où ils étaient tous ensemble et heureux. Juste l'espace de quelques heures tout était revenu en ordre.
It's the good life better than the life I live
When I thought that I was gonna go crazy
And if you feelin' me now then put your hands up in the sky
And let me hear you say hey
I'm good
Bien que acceptée à plusieurs université, Dylan préféra prendre une année pour aider son père a subvenir aux besoins de la famille, tout en profitant de l'occasion pour ramasser de l'argent pour ses études futur. Travaillait du lundi au vendredi dans un centre d'achat, ce n'est pas la joie, mais c'est là qu'elle trouva l'annonce de ce stage à Londres. Demande un diplôme d'étude secondaire, age minimum 19 ans, expérience demandé aucune. C'était parfait, autant tenter sa chance.
Un coup de fil lui annonça qu'elle avait été prise et que son départ était prévu pour janvier 2010.
Elle ne sut pas trop pourquoi elle en avait parlé avec sa mère, mais voilà, elle l'avait fait. Si elle avait su.
Manie, en bonne lécheuse de riche (même si elle était maintenant techniquement elle même une riche), avait papoté avec ses clientes au salon de coiffure (notez bien qu'elle avait gardé le travail simplement par passion pour son métier) et découvert que le fils de l'une d'elle s'en allait à Londres aussi.
"Ah vraiment? Il ne sait pas se débrouiller tout seul? S'ils allaient à Bel Air Private High School ensemble, ils doivent surement se connaitre"Parce que oui, tout les parents pensent que tout les enfants sont tous amis ensemble. Coumbaya my love, coumabaya...
"Ma fille sait bien cuisiner, et faire le ménage, peut-être pourraient-ils vivre en colocation ensemble, ce serait bien plus facile pour tout les deux"Et les deux concernés là dedans? Aucun droit de parole! C'était décidé, c'était ainsi.
Dylan se contenta d'accepter, du moins, rendu là-bas, Manie Luna ne pouvait plus rien faire pour elle non?
Some glad morning when this life is over,
I'll fly away.
To a land where joy shall never end,
I'll fly away.
I'll fly away, O Glory,
I'll fly away.
When I die, Hallelujah, bye and bye,
I'll fly away.