Lucrèce était assise au coté de Machiavel dans le taxi qu'ils avaient réussit à trouvé à la sortie du marché de noël, ils l'avaient quitté main dans la main et n'avaient pas beaucoup parlés. Il faut dire que la jeune femme était particulièrement perturbé par cette après midi passé avec l'homme qu'il lui était interdit d'aimer. Mais se qui la troublait le plus s'était se petit moment dans la ruelle à l'écart du monde, ce petit mot « toi » qu'il avait à peine murmuré et qui la retournait et lui faisait se poser beaucoup de question, d’ailleurs, elle n’était pas vraiment sur qu’il l’avait prononcé et cela la troublait plus encore. Elle l’observait à la dérobé, et cherchait des réponses aux questions qu’elle se posait depuis trop longtemps déjà et qu’il avait embrouillé encore plus en l’espace de quelques minutes. La banquette arrière du taxi était assez grande pourtant, elle était tout contre lui, elle savourait cette proximité, sentant son parfum à chaque fois qu’il bougeait et qui l’enivrait, elle sentait aussi sa chaleur qui la brûlait après le froid de l’extérieur. Quand leurs yeux se croisèrent, elle rougit mais sourit tout de même, pour le moment, elle ne se sentait pas mal à l’aise bien au contraire. Leurs doigts étaient toujours entrelacés et sans s’en rendre compte, elle lui caressait doucement le dos de la main.

Le trajet fut trop rapide à son goût pour une fois il semblait que la circulation était fluide et ils retrouvèrent devant l’immeuble où habitait le jeune homme et elle se rendit compte que depuis qu’il avait emménagé, elle n’était que très rarement venus le voir ici. Elle savait pourquoi, mais elle trouvait que s’était bête de se passer de sa présence, elle avait besoin de le voir plus qu’elle ne le pensait, car elle se sentait heureuse et sereine près de lui. Elle le suivit dans l’immeuble le laissant la diriger à travers les couloirs et avant qu’il n’ouvre la porte, elle le fit pivoter vers elle, elle le regarda un moment en silence, en se mordillant la lèvre, elle voulait l’embrasser, pour de bon cette fois-ci car son regard qu’il lui portait, lui donnait l’espoir, que lui aussi partageait se qu’elle ressentait. Mais elle avait trop peur de se tromper, de ne voir dans son attitude que le reflet de ces sentiments. C’est se qui la bloqua au dernier moment, elle prit une petite inspiration et se trouva un peu idiote soudain et elle sortie la première chose censé qui lui passait pas la tête.

- Des crêpes ça te dit ?

La carcasse jaune du taxi s'arrête à leurs pieds. Innocent, ils embarquent les coupables. « Il est encore temps de faire machine arrière » ne cesse de se répéter Machiavel. Elle entre la première dans l'engin. Il hésite, fixe le trottoir, les roues de la voiture, le chauffeur, elle. Il cède.
Son dos se colle contre la banquette. Il continue de fixer le sol espérant y trouver une quelconque aide. Peine perdue. Il est seul face à ses envies, ses pulsions et ses besoins. L'instant lui rappelle l'animalité humaine. On l'oublie trop souvent et, quand elle resurgit, on lui est facilement assujetti.

L'appartement. Son appartement. Ses doigts n'avaient pas su se délier des siens de tout le trajet. Le mutisme dans lequel ils s'étaient réfugiés rendaient l'air lourd, malsain. Dans sa poitrine, une symphonie. Rien de joli, ni de musical. Ce n'est guère plus qu'une succession de son. Tout juste reconnait-il les battements irréguliers d'un tambour.
Sur le palier, une main pressante l'oblige à faire volte-face. Elle s'avance. Impossible de reculer, la porte est fermée. La voilà encore plus proche, il bloque sa respiration. L'attente est longue et précipitée, l'acte est indésirable, souhaité et, par dessus tout, désiré. « Non. Pas de crêpes. ». Il a oublié comment parler à voix haute et se contente de susurrer. Il fond sur ses lèvres.
Le chandelier tombe, la bougie se renverse. La table s'enflamme. Son corps reste droit. Derrière lui, plus de sortie. Le bois crépite, les pieds cèdent, le feu se répand. Il recule et rencontre le mur rocheux de la grotte. La fumée le fait suffoquer. Les flammes le rejoignent, se reflètent dans ses prunelles grandes ouvertes. Il brûle.
Leurs lèvres se détachent. « Encore. » crie, hurle, quémande, supplie son corps fiévreux. Son regard se fait tantôt sévère, accusateur, tantôt doux, coupable. Son visage est toujours aimanté au sien. Sa bouche devient l'interprète de son désir. « Encore » murmure t-elle. Il l'embrasse. « Encore. » La fournaise le calcine.
Il profite d'un bref instant de lucidité pour se saisir des clés, pour ouvrir la porte.

La tension qui existait entre eux deux était palpable mais elle ne pouvait pas imaginé qu'ils étaient tendu tout les deux pour les même raison, elle ne pensait pas que lui aussi ressentait la même chose qu'elle. Son cœur semblait vouloir s'échapper de sa cage thoracique pour aller se balader, il battait tellement fort, qu'il devait l'entendre, ces joues étaient rouge et ces mains tremblaient, tout en elle, laissait deviner l'envie qu'elle éprouvait, l'amour qu'elle ressentait pour lui. Elle se sentait un peu ridicule, lui parler de crêpes dans un moment pareil, et surtout il n'en avait pas envie. Elle lui aurait sans doute demander se qui lui faisait envie, mais la manière dont il lui susurra cette phrase coupa court à toute parole qui pourrait sortir de sa bouche.

C'est alors qu'il fit lui le geste dont elle rêvait depuis des années, depuis sept pour être exact. Il posa ces lèvres sur les siennes et lui offrir un baiser, plein de douceur, de retenue et de tendresse. Elle fut surprise et ne bougea pas pour ce premier baiser, elle répondit à cette douce caresse et trouva que le moment, aussi divin que dans son imagination fut bien trop court à son gout. Bien vite il cessa, mais laissa sur ces lèvres cette impression de chaleur. Ils se regardent, chacun essayant d'interpréter les pensées et les réactions de l'autre. Lucrère sent son souffle raccourcit en voulant plus encore.

- Je ...

Elle tente de parler mais les mots se bloque dans sa gorge, et c'est un simple filet de voix qui passa inaperçue et surtout elle oublia bien vite se qu'elle voulait dire quand la douce voix de Machiavel en demanda encore, elle sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il s'empara de nouveau de ces lèvres, avec plus d'ardeur et de désir, et Lucrèce ne se fit pas prier pour y répondre, cette fois ci, elle passa ces bras autour de son cou, ces derniers trouvant le trajet comme s'ils s'y étaient noué des dizaines de fois déjà. Elle se rend à peine compte qu'il ouvre la porte et l'entraine à l'intérieur de son appartement, dans un endroit privé pour la naissance de leur amour interdit. Elle se sent enfin complète, totalement femme et pour la première fois de sa vie elle découvre des sensations qui lui était étranger. Elle se contente de l'embrasser, de savourer le plaisir d'être dans ces bras, de lui caresser les cheveux et la nuque, elle ne cherche pas vraiment à aller plus loin, ne sachant pas jusqu'où lui est prêt à aller. Son corps était coller à celui de Machiavel lover dans sa chaleur, elle avait complétement oublier l'endroit où elle était et ne voulait que profiter du moment présent.