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| ▬ When love takes over || Quinn&Andy. | |
| Auteur | Message |
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Andy G. Stryder
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| Sujet: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Mer 23 Déc - 22:32 | |
| Il faisait froid. L’air fouettait violemment le visage d’Andy. Ses yeux étaient mi-clos, diminuant son champs de vision, à cause de la violence du mistral. Un frisson lui parcourut le dos. Cependant, elle aurait été incapable d’en décrire la raison. Le froid? Ou alors autre chose? Elle n’en avait aucunes idées et s’en moquait pas mal. Et oui, la jeune femme, derrière son côté de petite poupée fragile avait une partie d’elle qui était plutôt « je m’en foutiste » qui pouvait surprendre. Andy ne savait pas vraiment où aller. Elle était seule, n’avait personne à voir ce soir. Elle avait l’impression que n’importe où elle irait, tout le monde la prendrais pour une imbécile n’ayant rien de mieux à faire que de flâner dans les rues un soir d’hiver. Et ils n’avaient sûrement pas tort. Sous son manteau noir, son écharpe de la même couleur et son bonnet d‘un violet plutôt foncé, chaque recoin de sa peau frissonné. Elle était morte de froid. C’était comme-ci des centaines de petites aiguilles lui traversait la peau. Ses pieds l’avaient conduit jusqu’au marché de Noël. Elle qui était d’un romantisme inné, les lumières et les décorations l'émerveillées. Elle adorait Noël, bien que cette fête n’est pas toujours était joyeuse chez elle et sa famille. L’année durant laquelle son frère a perdu la vie dans un accident, par exemple, ils n’avaient pas souhaité le fêter. Lors des deux premières tentatives de suicide d’Andy non plus. Alors qu’elle se remémorait ces douloureux souvenirs, des picotements se firent sentir sur ses poignets, comme pour lui rappeler la dernière fois qu’elle avait voulue perdre la vie pour Quinn. Encore.. Cette fois-ci, ses parents n’étaient pas au courant. « Une perte de temps, ils s’en moque » se disait la jeune femme. Elle se trompait, mais l’ignorait. Une fois au milieu d’une foule de gens, Andy n’avait plus froid. Ou alors était-ce une illusion? Était-elle désormais habituée à la fraîcheur de l’air? C’est possible. La jeune femme fixait désormais les gens autour d’elle, un léger sourire aux lèvres en apercevant les enfants qui couraient vers la patinoire adaptée à leur taille. Elle se souvint l’époque où elle-même faisait partie de ce groupe de personne. L’envie de retomber en enfance ne serait-ce que quelques instants la submergea. Elle se dirigea donc vers le stand de location de patin, les chaussa - laissant ses bottes à l’abris des regards - et se alla en direction de la patinoire pour les adultes, les « grandes personnes ». Elle se souvenait que, dans le temps, elle était une très bonne en patinage et espérait qu’elle n’avait pas perdu son talent. Andy n’avait pas fait ça depuis le décès d’Yliès, sept ans auparavant.
Un grand quart d’heure plus tard, voir même une petite demi-heure, elle n’en avait guère réellement conscience, tout semblait se passer à merveille sur la glace. Andy patinait parfaitement bien, elle avait l’impression d’être bercée dans ses gestes par ses patins, comme dans ses souvenirs qui lui paraissaient si lointains désormais. Cependant, sans savoir le pourquoi du comment, la jeune femme fut prise au dépourvue par une quinte de toux. Ses jambes chancelèrent sous la force de ses poumons qui expulsaient l’air et elle tomba. Cependant, elle n’essayait pas de se relever. Elle était pliée en deux et ne pouvait rien faire, comme-ci elle était à l’agonie.
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| | | Quinn R. Prescott ATOMIC SKY ♦ hidden behind my mischievous wink.
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| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Jeu 24 Déc - 1:24 | |
| Quinn bailla à s'en décrocher la mâchoire et grogna. Il détestait sa sœur et il détestait se lever tôt. Mais ce qu'il haïssait encore plus, c'était que ladite petite sœur le réveille tôt, justement. Surtout un samedi – ou, le lendemain du jour où il avait le plus de cours et où il restait le plus tard le soir à l'académie où il passait ses après-midi à danser. Il avait beau être overbooké chaque dernier jour de la semaine « d'école », il était obligé d'avouer qu'il aimait particulièrement ça. C'était la journée où il pouvait marié à la perfection ses deux passions dans la vie. Comment pouvait-il se plaindre de ça ? Après tout, c'est lui, et lui seul, qui avait choisi ce train-train quotidien. S'en plaindre aurait été la chose la plus stupide, la plus capricieuse, la plus puérile à faire. Et, lorsqu'il y réfléchissait bien, Quinn était plus qu'heureux de l'existence qu'il menait jusqu'à présent dans la vie active. C'est sur cette pensée qu'il frissonna.
saturday, 11:02 am Nous étions plus tôt, en ce même samedi matin, et, une fois n'est pas coutume – dit-elle d'un ton ironique – Quinn était de sortie. En effet, alors que, comme tous les samedis, onze heures, il faisait la grasse mâtiné, en plein mouvement rotatif ayant pour but de libérer son visage étouffé par son oreiller, sa couverture étendue très, très, négligemment sur son corps vêtu d'un vieux tee-shirt Motorhead & d'un caleçon gris délavé aux motifs Bart Simpson lui avait été sèchement arrachée. « allez, debout feignasse ! » Quinn, bien qu'encore profondément endormi, esquissa un léger mouvement de « roulement en boule. » « ... hmmegneuumm... » Un grognement endormi. C'est tout ce que Roxane Goldwin et Lily Prescott réussirent à obtenir. Les deux femmes échangèrent un regard où l'amusement se disputait avec la perplexité et le sadisme. Quand il s'agissait de se liguer avec sa fille, précisément contre son fils et ses habitudes de marmottes, Lily était toujours partante. Sans crier gare, Roxane se jeta à terre, accroupie juste au niveau du visage de Quinn et, doucement, très doucement, approcha sa bouche de son oreille. Retenant un fou rire en pensant à sa blague, elle souffla dans le lobe de l'oreille de son frère. Le résultat ne fut pas très concluant. Le jeune homme se retourna à nouveau sur son lit, se retrouvant à présent sur le dos, une main pendant dans le vide, à quelques centimètres du sol, les jambes légèrement écartées & le deuxième bras à la vertical, collé contre le mur. Lorsque Quinn soupira, ce fut le signal. Les deux intruses éclatèrent d'un rire puissant et sonore. La première à se ressaisir fut Lily. La belle maman blonde sortit de la pièce en ronchonnant, bien que le léger sourire amusé figé sur ses lèvres démentait sa mauvaise humeur feinte. Lorsqu'elle revint, un verre remplit d'eau en main, l'endormi n'avait pas bougé d'un poil. « essaie avec ça, ma chérie. » Roxane la dévisagea, son regard chocolat passant de sa mère, au verre d'eau qu'elle lui tendait. « non.. oserais-je ? »« on a pas que ça à faire, j'ai besoin de vous deux pour préparer le meilleur des repas de noël, moi. » Les dernières paroles de sa mère semblèrent avoir l'effet d'un électrochoc sur Roxie, car, déterminée, elle saisit le verre d'eau et sans pitié, le renversa sur le visage de Quinn... Qui se réveilla en sursaut et se redressa en hurlant. « haaaaaaa ! la planète vénus est passée à l'attaaaaaaque ! » Pour toute réponse, les deux autres hurlèrent de rire. Roxane était tombée à la renverse, adossée au mur, pleurant littéralement sous l'effet de l'amusement, tandis que Lily s'était laissé tombé sur le lit, au pieds de son fils et se tenait le ventre. Quinn, reprenant ses esprits, se mit à ronchonner, s'essuyant le visage avec son tee shirt. « hé ! Non mais vous êtes complètement tarées, bordel ! » Lily riait tellement qu'elle ne se formalisa même pas de la vulgarité de son rejeton – une première, si je puis dire. « désolée, frangin, on voulait pas te déranger dans ton... passionnant rêve. » Quinn se renfrogna et ferma les yeux, portant sa main sur le front. Il grogna. À tâtons, il chercha son réveil sur la pile de bouquins, cds, et autres objets insolites constituant une véritable brocante à côté de son lit. Il propulsa son téléphone portable au sol mais finit, après dix bonnes secondes, à mettre la main – au sens propre comme au sens figuré – sur le radio réveil. D'un air hésitant, comme si il avait peur de ce qu'il allait voir, il ouvrit un œil qu'il posa sur les diodes rouges du réveil. « non mais vous avez vu l'heure ?! vous êtes au courrant que vous me faites perdre deux heures de sommeil, bandes de terroristes ! » La mère leva les yeux au ciel, un sourire presque – presque, on est bien d'accord – attendri sur les lèvres. Son fils était parfois tellement... Tellement... « bla bla bla. arrête de papoter et lève-toi ! tu vas faire les courses avec ta sœur, aujourd'hui, pour le repas de noël, pas question que tu manques ça ! et c'est roxie qui a choisit le menu, cette fois... » « tu dis ça comme si j'allais nous condamner à manger quelque chose d'infecte ! » Roxie, vexée, continua de se chamailler avec Lily, tandis que Noah – les gens se levaient-ils décidément tous à l'aube ?! – passait la tête par la porte de la chambre, arborant un sourire moqueur. Il entra à son tour dans la pièce, décidé à avoir, lui aussi, une part de mérite dans le réveil « matinal » de son fils. Il alla chercher des vêtements corrects dans l'armoire de Quinn. Ce dernier s'était assit convenablement sur son lit, les pieds au sol. Baillant et frissonnant, il s'étira longuement avant de se lever, non sans avoir lancer auparavant un regard fanatique à son matelas. Noah se redressa, une pile de vêtements entre les mains, et lança lesdits habits sur Quinn qui du s'étendre au maximum pour les attraper tous en même temps. « tu te douches, te sapes et on se rejoint en bas. » Quinn regarda sa petite famille chérie sortir de sa chambre avec un regard incrédule. Il finit par hausser les épaules, l'air désabusé et se traîna jusqu'à la salle de bain, marmonnant des choses incompréhensibles, mais qui devaient certainement ressembler à quelque chose comme « vais vraiment songer à me prendre un appart, ils l'auront dans le cul, quand ils seront plus que tous les deux, comme deux vieux. » Il alluma la douche, enleva son pseudo-pyjama qu'il roula en boule dans un coin et entreprit de se réveiller avec l'eau chaude. Après seulement cinq minutes, il sortit, mit ses vêtements propres et se brossa vite fait les dents. Il enfila ses baskets de ville à la hâte, se passe une main dans les cheveux et descendit les escaliers quatre à quatre. Il avait passé moins de dix minutes dans la salle de bain. Lorsqu'il passa la porte de la cuisine de la demeure des Prescott – une pièce de taille moyenne mais chaleureuse, dont les murs peints en vert rappelaient un parc en plein été – il était d'une toute autre humeur ; souriant et l'air parfaitement réveillé – non, mais ne vous réjouissez pas trop vite, ça n'allait pas durer.
saturday, 12:29 am Début d'après-midi, les deux rejetons Prescott – bien qu'elle le fût pas, Quinn avait tendance à considérer sa petite sœur comme une Prescott à part entière – avaient déjà terminé leurs commissions, comme les deux enfants parfaits et bien sages qu'ils étaient. Ils marchaient tranquillement le long de la route ; Quinn, les paquets sous les bras, Roxane, relisant la liste, vérifiant qu'ils avaient bien tout ce que leur mère leur avait demandé. Tandis qu'ils s'engageaient dans le carrefour de Park Lane et Piccadilly, Quinn émit une exclamation excitée, et désigna l'avenue du doigt. « roxie, regarde ça, c'est le petit village pour noël ! amène-toi, faut qu'on aille voir ! » Le beau brun – on ne sait comment, d'ailleurs – réussi l'exploit de, tout en tenant les montagnes de sacs recyclables d'où dépassaient les aliments, tirer sa sœur par le bras, l'entraînant parmi les passants qui se pressaient dans la rue. Cette dernière – Roxane – eu un petit sourire moqueur. Son frère avait beau être plus vieux qu'elle, et, il fallait le reconnaître, quelqu'un d'assez intelligent, il lui arrivait d'être plus gamin qu'un gosse de sept ans. Ils passèrent d'étalages en étalages, riant et goûtant les produits du terroirs, les confiseries, et autres que les commerçants leur offraient de bonne grâce – pensant sans doutes qu'il s'agissait là d'un jeune couple. « dites, m'sieur, vous avez de la grenadine ? » demanda Quinn, tandis qu'il se figeait devant l'espèce de bar de fortune qu'un vieil homme s'était constitué. Roxane explosa de rire, devant l'air sérieux de son frère. Toutes les substances bizarres qu'il avait ingurgité la veille devaient faire encore effet. « de la grenadine ? répéta Roxie, entre deux éclats de rire. quinn, t'es au courant que t'as vingt-deux ans, et pas dix ? » Quinn se figea et tourna le buste vers la brune, les sourcils froncés, l'air boudeur. « j'ai envie de boire de la grenadine, alors je boirai de la grenadine ! » À nouveau, il fit face au vendeur qui semblait, lui aussi, au bord de l'éclat de rire. Avec un sourire resplendissant, il s'empara du verre que le tendait l'homme. Tournant les talons, ils se dirigèrent vers la patinoire. Quinn s'assit contre la barrière, ne prêtant pas attention aux restes de neige qui tapissaient le trottoir de blanc cassé, mais Roxane, elle, resta debout, refusant de mouiller ses vêtements. Elle se contenta de resserrer son écharpe couleur de la neige autour de son cou, regardant vaguement en direction de la maison. Après cinq minutes où ils échangèrent quelques paroles, la jeune femme finit par se retirer. Quinn, lui, se redressa, et s'accouda à la barrière de la patinoire, observant les gens patiner avec envie. Il soupira et, tout en fouillant ses poches, se dirigea vers la baraque à patins. Il s'en loua une paire, les enfila rapidement – il devait mesurer à peine moins d'un mètre nonante, avec ces trucs ! – et décréta que ça ne lui allait pas. Il s'en fichait. Tranquillement, il s'engagea sur la glace, regardant passer les enfants qui se courraient mutuellement après. L'homme s'était toujours plutôt bien débrouiller, sur des patins – ça devait sans doute venir de son talent pour la danse –et c'était tant mieux, car, honnêtement, se scartcher sur une patinoire, c'était des plus humiliant. C'était à ça qu'il songeait, tout en traversant la glace dans le sens de la longueur, lorsqu'une quinte de toux le sortit de ses pensées. Directement suivit d'un bruit de chute et d'une paire de patins inconnus venant faucher les siens. Il eu tout juste le temps de se reculer en râlant pour ne pas se ramasser les fesses au sol. Il hésita pendant deux secondes – aider cette pauvre femme blonde qui venait de tomber ou faire le rancunier et la laisser se débrouiller ? Il finit par soupirer, agacé par sa propre, ô bonté, et se pencha. « et, ça va ? » D'une main secourable, il lui attrapa le bas et l'aida à se relever. Ce n'est que lorsqu'elle fut debout qu'il ne reconnut le beau visage ensevelit de cheveux blonds. Son cœur manqua un battement, et il aurait voulut se cacher dans un trou de souris. Bon dieu... « euh... »
(un peu pourri sur la fin, je savais pas trop comment Quinn devait réagir, désolée xD)
Dernière édition par Quinn R. Prescott le Sam 26 Déc - 19:40, édité 1 fois |
| | | Andy G. Stryder
Messages : 151 Âge : 28 Localisation : Derrière toi! Humeur : Good
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Jeu 24 Déc - 2:13 | |
| Peu à peu, la toux d’Andy se dissipa. Cependant, ses côtes lui faisaient souffrir le martyre. Elle avait sûrement se froisser un muscle vu l’ampleur de son état. Elle n’eut pas le courage, ni la force d’ailleurs, de relever la tête et encore moins de se lever. De plus, elle était tombée sur ses poignets. Le médecin l’avait pourtant prévenu, insistant bien : « Andy, surtout fait gaffe de ne pas tomber sur tes cicatrices. Le moindre choc les rouvriraient. Tu n’y es vraiment pas aller de main morte.. ». Lorsqu’il avait prononcer cette dernière expression, les yeux de la jeune femme s’agrandirent tel un hibou. Le médecin mit du temps avant de se rendre compte de sa terrible erreur. Gêné, il bredouilla : « Oh.. Excuse moi.. Je ne voulais pas te blesser.. Hum. Bref, fait bien attention surtout. ». Oui, elle lui avait promit de faire attention. La petite maigrichonne se souvenu de la mise en garde de son médecin et planta alors son regard sur ses bandages. Ils étaient légèrement tâchés de rouge. La marque devenait petit à petit plus vaste. Elle secoua la tête comme pour se persuader que ça n’était qu’une erreur. Elle baissa la tête et un rideau de longs et fins cheveux blonds cacha son visage. Elle sentit alors quelque un se heurter dans ses patins et vit que la silhouette manqua de retomber sur les fesses. Premier réflexe de la jeune femme : se recroqueviller un peu plus encore sur elle-même, histoire d’être le plus discrète possible. Elle ramena ses jambes contre elle et plaça ses cheveux sur son visage pour le cacher, comme si elle était une criminelle en fugue et qu’elle ne voulait que l’on la reconnaisse. La silhouette semblait la fixer, hésitante. Elle n’osait pas regarder plus haut que la position de sa tête le lui permettait et ne voyait donc pas plus haut que les genoux de la personne. Ce semblait être un homme. Elle n’osait vérifier. Puis, sans qu’elle s’y attende, elle entendit un soupir et l’homme se baissa pour lui demander comment elle allait. La seule chose qu’elle réussit à bredouiller était un petit « euh.. » hésitant. Puis une main se posa autour de son bras maigrichon, en faisant facilement le tour de celui-ci. L’homme la souleva pour l’aider à se relever. Andy n’osait pas le regarder. Elle tournait la tête de manière à ce qu’il ne puisse pas la voir tellement elle était gênée. Après tout, elle avait failli le faire tomber, elle l’avait quelque peu forcé à l’aider à se relever et elle n’aimait pas cela. Elle ne voulait pas dépendre de personne. Cependant, piquée par la curiosité, elle se retourna et vit le visage du jeune homme. Les yeux d’Andy étaient maintenant tels des soucoupes. Elle avait oublié la douleur qui se propageait entre ses côtes et ses poignets. Elle ne pouvait plus réfléchir. Pourquoi lui? Pourquoi maintenant? C’était ça ce que l’on appelait un signe du destin? Elle n'avait jamais cru à ça.. C’était pourtant idiot.. Mais elle avait espéré ce moment, elle en avait rêvé. Cependant, elle savait que ça n’allait pas être comme dans son rêve. Il n’allait pas la prendre dans ses bras et l’embrasser. Elle n’allait pas se réveiller au moment où leurs lèvres étaient censées se toucher. Elle n’allait pas éclater en sanglot, plongeant la tête dans son oreiller pour assourdir le hurlement qui tentait de s’échapper d’elle à cause de la souffrance qu’elle éprouvait. Son cœur manquait un battement sur deux et ses veines battaient dans ses tempes à un rythme régulier, stressant, comme celui d’un métronome. Aussitôt qu’elle se rendit compte qu’elle était en face de Quinn, elle rebaissa la tête et essaya d’avancer. Cependant, ses pieds semblaient peser une tonne chacun. Elle avait l’impression qu’ils étaient encrés dans le sol, comme s’ils voulaient l’obliger à rester sur place, à lui faire face. Andy retenait des larmes. Des larmes de quoi? Elle n’en n’avait aucune idée. Cependant, une boule se formait peu à peu dans sa gorge, elle commençait à avoir du mal à respirer. La main du jeune homme, toujours posée sur son bras, semblait la brûler. C’est du moins la sensation qu’elle avait à son contact. Cela la faisait souffrir. Elle savait qu’il n’appréciait sûrement pas de la toucher lui non plus. Machinalement, Andy secoua le bras pour qu’il la lâche. Cela semblait avoir marché car Quinn s’exécuta. Elle essaya de nouveau d’avancer mais manqua de retomber de nouveau. Elle s’accrochait à la rambarde pour tenir. Elle se sentait ridicule. Pitoyable. Elle se haïssait.
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| | | Quinn R. Prescott ATOMIC SKY ♦ hidden behind my mischievous wink.
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| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Dim 27 Déc - 12:54 | |
| Quinn n'aurait jamais, mais alors jamais pensé croiser cette fille ici. Ce qui était un peu stupide, en réalité, puisqu'elle habitait Londres également. Ce n'était pas comme s'il était le seul à habiter là ; ou en tout cas, comme si ses amis et les gens qu'il aimait voir – non pas qu'il n'aimât pas la voir, il se sentait juste toujours assez mal, en sa présence – étaient les seuls habitants de cette ville au dynamisme étonnant. D'où le fait de se sentir idiot d'avoir penser pouvoir l'éviter continuellement. Il savait qu'il aurait du se sentir infiniment coupable, qu'il aurait du tenter de réparer ses erreurs avant tout, mais Quinn n'était pas de ces personnes qui mentaient, trompaient, se faisaient passer pour des gens qu'ils étaient pas, agissaient contre leur volonté, uniquement pour se sentir plus en paix avec leur conscience. Oui, oui, il aurait dû, mais non, il ne le faisait pas. Après, il se sentait mal pour elle, c'était évident – il avait un cœur, malgré tout – mais que pouvait-il faire ? Lui dire qu'il l'aimait pour la faire se sentir mieux ? Hors de question. Sauf qu'il n'y avait aucune autre solution, si ce n'est de l'éviter le plus possible, espérant que la jeune femme finirait par oublier ses sentiments. Andy semblait d'ailleurs penser la même chose. À la vue du garçon pour lequel elle s'était ouvert les veines, elle n'était pas heureuse – bon, en même temps, ça se comprend – elle ne tentait pas d'engager la conversation, ni n'essayait de le draguer. Non, elle se « contentait » de baisser la tête. De fuir. Qui aurait pu l'en blâmer, cependant ? Il était logique que la jeune femme aie tout sauf envie de revoir l'homme de ses désirs après ce jour funeste. Quinn parvenait – et sans aucunes difficultés, c'est pour dire – à comprendre qu'elle puisse le détester, de tout son être, que sa haine envers lui, qui coulait dans son sang, puisse la brulée jusqu'à la fin de ses jours, cependant il ne comprenait pas vraiment l'idée de se donner la mort par amour. Peut-être était-ce parce que lui-même n'avait jamais ressentit cet extraordinaire sentiment mais, nonobstant qu'il aie déjà lu des centaines de pages sur cela, qu'il l'aie déjà vu à la télévision, au cinéma, au théâtre, qu'il l'aie déjà chanté, croisé dans la rue, qu'il aie déjà consolé sa sœur qui en était victime, et bien non, il ne saisissait pas.
À ce moment-là, la jeune femme secoua l'épaule, et se dégagea de la poigne de Quinn, qui la tenait toujours par le bras, après l'avoir redressée. Toujours légèrement sous le choc, et certainement à cause de tout ce qui circulait dans ses veines (et qui n'aurait pas du, si vous en doutiez) également, ce dernier n'opposa aucune résistance – pourquoi l'aurait-il fait, de toute façon ? De un, car aucuns des deux ne devaient en avoir envie. Le contact du brun devait dégouter son ex-amante, au point de ne plus vouloir l'approcher à moins de quinze mètres, même. De son coté, quant bien même il aurait eu une quelconque raison de vouloir laisser ses longs doigts fins et bronzés contre la peau d'Andy – et ce n'était pas le cas – il était assez conscient de la situation que pour s'abstenir. Et de deux, parce qu'il devait bien s'avouer que la maigreur de son bras était légèrement effrayante. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle il avait refusé de lui faire une seconde fois l'amour. Quinn avait tendance à beaucoup se laisser aller, mais tout de même, il gardait « un minimum de sens moral » et n'encourageait pas les anorexiques à se bouffer la santé pour rien. Sans un mot, elle se détourna et fit quelques pas hésitants dans la direction opposée. Il la regardait toujours s'éloigner, avec une pointe d'amertume dans le regard et les lèvres pincées dans une expression pensive – à le voir comme ça, on aurait pu croire qu'il n'avait strictement à faire que cette femme, pourtant jolie et certainement bourrée de qualités et aux prétendants nombreux, ai tenté de se vider de son sang par sa faute ; sauf que c'était faux, ça le torturait plus qu'il ne le laissait apparaître – quand elle manqua à nouveau se s'écraser la figure à terre. Il réagissait pile au moment où elle s'accrocha à la rambarde pour se retenir. Il avait beau plaider coupable de son état, Quinn était gentil de nature, et il ne pu s'empêcher d'avancer vers elle, pour l'aider. Sans réfléchir aux conséquences, sans réfléchir au contexte ; à rien.
Il était juste derrière lui, et elle n'essayait pas de se redresser – avait-elle mal quelque part ? Au cœur, peut-être ? Question stupide. Évidement qu'elle avait mal au cœur... Le regard du beau brun se posa alors sur les mains de la jeune femme, et il remarqua qu'elles luisaient d'un liquide rouge, qui coulait paresseusement de ses poignets. Il n'avait même pas besoin de réfléchir pour savoir pourquoi et comment. Quinn avait beau être nul en médecine, malgré les heures qu'il avait passé devant les séries se passant dans des hôpitaux – étant un fan du célèbre Grégory House, et regardant de temps en temps Grey's Anatomy – il n'était pas non plus idiot pour autant. Il se doutait que sa chute de tout à l'heure avait réouvert les plaies d'Andy – l'avait-il pressentit, ou l'avait-il deviné ? Aucune idée. En tout cas, il ne pouvait s'empêcher d'être soucieux, bien que ce fut elle. « attends ! lança-t-il, les sourcils froncés. je vais t'aider : tu saignes, tu devrais... » Il s'interrompit alors aussi vite et aussi brusquement qu'il ne s'était animé, quelques secondes auparavant. Il était conscient qu'il devait surveiller le moindre de ses gestes, ce qui l'énervait un peu, qu'il allait la rendre triste, furieuse, ou la mettre mal-à-l'aise, ce qui le faisait se sentir un peu mal. Quinn ne savait plus trop comment agir, avec elle, en réalité. C'était stupide, car le plus intelligent à faire aurait été de lui foutre la paix, tout simplement. Mais il fallait croire que le sort s'acharnait contre lui.
Néanmoins, elle saignait de ses anciennes (à moins qu'elles ne fussent toujours brulantes ?) blessures – qui semblait être le point de ralliement entre le centre nerveux de sa douleur physique et mentale. Il ne put rester là, à la regarder se débattre avec elle-même. « tu ne veux pas... un coup de main ? fit-t-il, avec la voix et l'air de celui qui n'a pas besoin d'entendre la réponse pour la connaître. Euh, sans mauvais jeux de mots... Enfin, tu... piges. » C'est pour cela qu'il tenait à conserver une distance purement défensive et prudente entre leur deux personne. « Bien sûr que non, abruti, c'est évident qu'elle en veut pas, de ton aide ! » s'engueula-t-il mentalement.
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| | | Andy G. Stryder
Messages : 151 Âge : 28 Localisation : Derrière toi! Humeur : Good
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Dim 27 Déc - 23:37 | |
| Certaines personnes prétendent qu’avec le temps les blessures passent, ou encore qu’ « avec le temps va, tout s’en va » comme le dirait Léo Ferré, mais c’est faux. Totalement et irrévocablement faux. Andy en ai la preuve parfaite. La jeune femme est couverte de blessures laissée par son passé. Certaines visibles, d’autre non. La mort de son petit frère est une blessure invisible mais pourtant bien présente. Elle remonte il y a sept ans, mais cela n’empêche pas qu’elle soit là, toujours aussi douloureuse au fil des années. Celles causées par le jeune homme en face d’elle étaient surtout visibles. Sa maigreur à faire peur que son père essayait tant bien que mal à combattre pour l’aider, ses cicatrices aux poignets qui semble indélébiles et qui la font souffrir d’une douleur aussi bien physique que moral. Elle était mal. Mal dans sa peau et dans sa tête. Mal parce qu’elle se sentait à la fois idiote et faible d’avoir fait cela pour lui, pour Quinn. Mais elle l’aimait. Oh ça, c’était certain. Elle l’aimait plus que tout. Son romantisme l’avait plus ou moins poussé dans l’acte. Andy n’attendait guère une reconnaissance de la part du jeune homme. Elle avait beau être rêveuse, ça n’allait pas jusque là. Non, ce qu’elle attendait c’était d’y passer. Pour elle, si elle ne pouvait avoir l’amour du jeune homme, cela ne valait pas le coup de rester sur cette Terre à attendre que le temps passe. Non, elle n’aimait pas ça. Bien sûr, la jolie blonde ne pouvait pas s’imaginer une fin romanesque à la Roméo et Juliette de Shakespeare, elle savait qu’il n’avait rien à faire d’elle. Mais elle l’aimait et ne pouvait rien y faire. Lorsque Andy sentit les doigts de Quinn autour de son bras se dénouer pour la lâcher, se fut comme une sorte de libération. A chaque contact avec le jeune homme, une nouvelle vague de frissons s’emparait d’elle et sa peau la brûlait à l’endroit où il la touchait. La jeune femme fit quelques pas, discrets, presque indécelables pour s’éloigner de lui. Elle refusait de rester à ses côtés alors que c’était à cause de lui qu’elle était comme aujourd’hui. Elle avait l’impression que le regard du jeune homme pesait sur elle, s’était un poids énorme sur ses épaules. Cependant, elle refusait de l’admettre. Pourquoi la regarderait-il? Non. Il devait être parti depuis bien longtemps maintenant, il avait dut oublier le contact avec la jeune femme et être retourné à ses affaires personnelles. Après tout, il n’avait aucunes raisons de s’attarder sur elle. Mise à part peut-être la compassion? « Aaah, qu’elle idiote tu fais encore là Andy.. Pourquoi éprouverait-il de la compassion pour toi? » se dit-elle. Au fond de son être, elle savait qu’elle avait raison. Désormais, les larmes coulaient sur ses joues. Elle avait de plus en plus mal. Plongée dans ses pensées et dans son malheur, elle ne fit pas gaffe à l’endroit où elle mettait les pieds. Ses lacets de patins s’enroulèrent autour d’un petit objet sans qu’elle n’y fasse attention et elle manqua de tomber. Après avoir poussé un juron et s’être rattrapée à la rambarde, elle s‘appuya encore plus sur celle-ci du bout de ses bras. Sans vraiment savoir pourquoi, ou plutôt pour qu’elle raison parmi toutes celles valables qui lui venaient en tête d’un seul coup, Andy éclata en sanglot. Des sanglots silencieux, presque invisibles. Des sanglots que Quinn ne pouvait sûrement détecter de là où il était. Quelques secondes, peut-être minutes, Andy n’en savait rien, passèrent en silence. Puis, la jeune femme sentit la présence de celui qu’elle aime près d’elle. Alors qu’elle n’osait se retourner, des tas de questions lui embuait l’esprit. Et maintenant? Qu’est-ce qui allait se passer? Qu’allait-il faire? Peut-être faire demi-tour ou alors, au contraire, venir vers elle.. Andy avait mal. Non seulement aux poignet, au genou qu’elle s’était égratigné quelques minutes plutôt - minutes qui lui semblaient être des heures désormais - mais également au cœur. Quand il était loin, c’était comme s’il n’avait aucunes raisons de battre. Mais dès qu’il était près, c’était comme s’il s’arrêtait de le faire. Andy refit un pas en avant pour échapper à la douleur que lui procurait le fait de devoir s’adresser à lui. Elle ne voulait plus souffrir mais ne trouvait pourtant aucun échappatoire. Elle voulait lui parler mais refusait de se faire du mal une fois de plus à cause de lui. Elle était comme prise au piège entre son désir de lui adresser la parole et son envie de le fuir à tout jamais. Comprenez sa surprise lorsque, quand elle fit ce petit pas pour avancer, il lui demanda d’attendre. Andy obéit mais ne se retourna pas vers lui pour autant. Quand le jeune homme lui annonça qu’il allait l’aider, ses yeux s’ouvrirent de nouveau tel ceux d’un hibou. Elle ne pouvait y croire. Pourquoi voudrait-il l’aider? Il fit allusion à ses poignets. Timidement, alors qu’il ne pouvait la voir, elle baissa les yeux vers ses avant-bras. Effectivement, deux tâches rouges luisaient, salissant ses bandages. Quinn s’interrompit au cours de sa phrase. Andy inspira et expira à grands coups deux ou trois fois d’affilé et se retourna enfin pour lui faire face. Cependant, cela n’empêchait pas la jeune femme de se sentir mal à l’aise. Aussitôt qu’elle fut tournée, elle sentit le besoin de baisser de nouveau la tête. La tête lui tournait. Le beau brun en face d’elle - car elle devait bien avouer que, même si elle le « détestait », elle le trouvait vraiment beau - lui demanda alors si elle souhaitait un coup de main. « Drôle d’expression vu la situation » se dit la jeune femme. Comme s’il avait lut dans ses pensées, Quinn lui dit qu’il n’y avait là aucuns jeux de mots. Elle soupira de nouveau. Que pouvait-elle bien répondre? Lui dire que oui, elle avait besoin d’aide, qu’elle voulait qu’il la prenne dans ses bras? Non, cela aurait était idiot et incorrecte. Lui dire de s’en aller loin d’elle et de la laisser tranquille? Cela n’aurait été qu’une bêtise car, au plus profond d’elle, Andy ne voulait pas qu’il parte. Mais elle refusait également de le savoir trop près d’elle et de ne pouvoir le toucher. C’est alors que d’une voix timide, pratiquement inaudible, elle répondit : « Et que veux-tu faire pour moi Quinn? » Prononcer son nom fut comme un déchirement pour la jeune femme. Il n’avait aucunes idées de ce qu’elle vivait. Elle-même refusait de l’admettre. |
| | | Quinn R. Prescott ATOMIC SKY ♦ hidden behind my mischievous wink.
Messages : 573 Âge : 30
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Jeu 31 Déc - 0:54 | |
| Tandis qu’il s’exprimait, Quinn apercevait, de temps à autre, des tics et autres mimiques agiter la jeune femme. Des profondes respirations, des grimaces, des œillades timides. Il savait qu’il aurait mieux fait de déguerpir, de ne surtout pas lui adresser la parole. C’était la meilleure solution pour tout le monde. Surtout pour elle. Sauf qu'à présent, il était inutile de s'apitoyer sur son sort, on ne peut revenir en arrière. C'était pure folie que d'oser profaner la distance tendue et tacite qui s'était installée d'elle-même entre les deux jeunes gens, tentant de préserver la santé mentale, voire même physique, étant donné ses réactions peut-être un peu… excessives, de l’une – bien que ce fusse... raté ? – et, comment dire ? L’insouciance de l’autre ? Difficile à dire ce que Quinn risquait, à adresser la parole à Andy. Mais au fond, peut-être l’était-il, fou ? À vrai dire, y a pas vraiment à y réfléchir – Quinn est, était, et restera un vrai dingue.
« et que veux-tu faire pour moi, quinn ? » Outch. Il s'était attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça. Il s'était préparé au silence, aux hurlements, aux larmes, à la fuite, mais pas à être désarmé à ce point par une question on ne peut plus simple. Sur le coup, il lui fut juste impossible de répondre, tant il était déconcerté. En effet, que pouvait faire l'homme qui était le seul et unique problème de son existence, pour aider Andy ? Pas grand chose, nous sommes bien d'accord. Pire, même, il ne savait même plus quoi lui dire, à présent, pour sa défense. « J'aimerais te faire comprendre que je suis désolé, quoi que tu puisses penser, que je m’en veux de t’avoir fait souffrir en t’abandonnant » ? Certainement pas. Non pas que l’entièreté de ces paroles fussent fausses, mais Quinn se sentait tout bonnement incapable de proférer de telles choses, sachant qu’elles pouvaient être mal interprétées par la jeune femme. De plus, et bien, en réalité, il avait beau se sentir coupable, ce n’était pas au point de se mettre à ses pieds, attendant de se faire flageller pour un trait de caractère qui s’était lui-même développé à cause de son propre manque d’amour. Il avait été clair dès le début ; lui, n’attendait rien de plus que de tirer son coup une fois, un point c’est tout – ou du moins, il l’avait clairement affiché et n‘avait jamais caché que c’était cette unique pensée qui les animaient, lui et ses lèvres brulantes. Était-ce vraiment de sa faute si la blonde lui demandait plus que ce qu’il n’était en mesure de lui offrir ? Était-ce de sa faute si elle n’avait put s’empêcher de s’accrocher à ce semblant d’amour aussi éphémère et dangereux que la mante religieuse ? « Ce n’était que pure politesse, Andy, je me fiche de pouvoir t’aider ou non, démerde-toi. » Ouf, encore pire. Elle serait encore plus effondrée que maintenant, si c’était possible. Et Quinn n’avait pas envie, malgré tout, qu’elle ne souffre plus encore – ni qu’elle ne tente une énième fois de taillader ses veines qui, ma foi, étaient déjà suffisamment endommagées comme ça.
Sauf qu’à moins d’arranger légèrement dans un sens ou un autre ces deux extrêmes, il n’y avait pas grand-chose à dire. Soit, dans ce cas, il n'avait plus qu'à abandonner et s'en retourner sagement chez papa et maman. Non, impossible ; Quinn n’était pas de ceux qui se défilaient, et il n’aimait d’ailleurs guère cela. Il avait commencé cette foutue « discussion », alors il la terminerait dignement. Ouais, enfin, on se comprend, n’est-ce pas. Bref, ces spéculations intérieures faisaient rage sous le crâne joliment chevelu du jeune homme, qui gardait les yeux vrillés sur un point quelconque du vide, quelque part tout près du sol. Puis, brusquement, il redressa le regard, qu’il avait baissé on ne sait exactement quand, et le braqua dans celui, évasif, intimidé, presque, de la jeune femme – ce qui, en passant, n‘était peut-être pas la plus intelligente des choses à faire. « rien, t'as raison… » marmonna-t-il. Bien qu’il eût voulu pouvoir faire quelque chose ; bien que ça soit hors de sa portée ; bien que ce ne soit pas à lui de lui venir en aide. Il n’avait, dans cette scène, que le rôle du méchant. Celui qui, après l’acte, laissait les belles à leur désespoir. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Ainsi, il aurait aimé pouvoir arranger la situation. Peut-être était-ce possible, peut-être pouvait-il racheter un dixième de son âme, d’une quelconque manière que ce soit. Mais il était ignorant, là, tout de suite, de la méthode à utiliser. Si Andy pouvait le guider, ne serait-ce que le mettre sur la voie, un chemin s’éclairerait-il certainement. Mais elle souffrait, Quinn le voyait, et pour le moment, c’était sûrement trop lui demander.
(parfaitement nul, mais je veux dodoter tôt et je voulais te répondre ce soir. je me rattraperai au prochain, j'espère...)
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| | | Andy G. Stryder
Messages : 151 Âge : 28 Localisation : Derrière toi! Humeur : Good
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Lun 4 Jan - 18:19 | |
| Suite à la question de la jeune femme, un silence s’installa entre le deux jeunes gens. Andy avait l’impression que le temps s’était stoppé, que tout autour d’eux était comme figé, que les autres personnes s‘étaient comme arrêté de vivre durant une poignée de seconde qui ne leur appartenaient qu‘à eux. Elle ne sentait plus le froid, elle n’entendait plus les dizaines - centaines? - de personnes qui les entouraient, juste les petits bruits de son cœur qui battait la chamade, comme à chaque fois qu’elle était en présence de Quinn. Elle s’en voulait. Elle avait l’impression que tout le monde pouvait entendre ces sentiments que trahissait son cœur, son moteur, qui n’était pourtant pas en état de marche. Le cœur d’Andy était réellement comme une machine. Il fallait l’entretenir pour qu’il puisse fonctionner normalement. Un dérapage, et la machine est en danger. La jeune femme, que l’on peut encore considérer comme une fillette, n’a pas fait qu’un seul dérapage. Ça non. Au jour d’aujourd’hui, elle en compte trois graves qui ont failli la tuer. Pour la même personne. De la même façon. Et pourtant, elle sait. Elle sait que ce n’est pas en se détruisant qu’elle réussira à conquérir le cœur, la machine, du jeune homme qu’elle désire de tout son être, de toute son âme, de tout son corps, son cœur. Cependant, lors de ses tentatives, elle se sentait plus.. Libre, légère. Elle ne saurait décrire le sentiment. La douleur la faisait se sentir vivante, humaine. Mais comme à chaque fois, après avoir fait ça, après s’être réveillée à l’hôpital, elle se déteste. Elle se trouve idiote, puérile. Mais elle l’aime, et elle serait prête à tous les sacrifices pour lui. Mais lui, il ne s’en rend même pas compte. Lorsqu’ils avaient fait l’amour ensemble, bien que cet acte eut plus de répercutions sur la vie de la demoiselle que sur celle de Quinn, Andy ne pensait pas à l’avenir. Elle ne s’imaginait guère qu’une fois le geste fini, elle ne le reverrais plus, qu’il ne ferait plus attention à elle, que pour le jeune homme, elle n’avait était qu’une conquête de plus, qu’il avait juste « tiré son coup » comme on dit. C’est sûrement cela qui l’a le plus fait souffrir, qui l’a poussé jusqu’à vouloir mettre fin à ses jours. Pour un garçon. Pour ce garçon.. Andy retenait ses larmes tout en observant l’homme qui lui faisait face à travers le rideau de cheveux blonds. Elle voyait qu’il ne savait pas quoi répondre, qu’il réfléchissait à la chose qui n’empirerait pas la situation. Elle ne savait pas ce qu’elle préférait entre ce silence sans fin ou une vague de mots qui n’avaient aucuns sens à ses yeux. Elle n’avait jamais était très bavarde, et il fallait, lorsqu’elle était petite, lui arracher les mots de la bouche pour qu’elle parle, sûrement à cause de son incroyable timidité. Du coup, lors des conversations, elle préférait écouté la ou les personnes en face d’elle et comblait les blancs lorsqu’il y en avait par un petit rire, ou une phrase qu’elle voulait en accord avec le sujet. Cependant, lorsqu’il y avait de grands vides, que plus personne ne parlait, elle ne pouvait articuler le moindre mot. C’était comme impossible. Elle ne voulait pas que tous les regards se reportent sur elle au moindre mot qui sortirait de sa bouche. Alors elle faisait comme tout le monde, elle se taisait. C’était ce genre de situation qui représentait le mieux celle dans laquelle étaient les deux jeunes personnes qui se faisaient face. Andy eut à peine le temps de remarquer que Quinn avait relevé les yeux tellement le geste fut brusque, rapide. Elle souleva alors le voile de cheveux qui cachait son doux visage et eut un vertige lorsque le regard du jeune homme, perçant, intimidant, se braqua dans le sien. Son premier réflexe fut de reculer d’un pas, comme s’il allait la taper ou autre. Idiot, certes, mais pourtant humain. Il déclara qu’effectivement, il n’avait rien à faire, qu’elle avait raison. Au son de sa voix, Andy réprima un frisson. Non pas à cause du froid, mais après ce long silence, elle ne s’attendait pas à cette réponse, à entendre de nouveau la voix du jeune homme. A son grand étonnement, la demoiselle avança d’un pas, deux pas, tout en levant les bras avant de se rendre compte qu’elle allait faire une erreur, qu’il ne fallait pas qu’elle se jette dans ses bras de cette façon. Elle réprima un sanglot et murmura pour elle-même « Tu n’es qu’une idiote, Andy. Va t’en, éloigne toi de lui le plus vite possible. ». Elle se tourna brusquement, sa longue crinière dorée volant dans les airs, frôlant le visage du jeune homme, et avança de cinq pas avant de se stopper net. Dans un nouveau murmure à peine audible, elle demanda « Pourquoi? » n’attendant pas réellement de réponse de la part de Quinn. De nouveau, le temps s’arrêta.
( t'inquiète, moi c'est loin d'être mieux.. ) |
| | | Quinn R. Prescott ATOMIC SKY ♦ hidden behind my mischievous wink.
Messages : 573 Âge : 30
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Lun 4 Jan - 23:43 | |
| Quinn, bien sûr, avait remarqué que la jeune femme avait esquissé un pas vers l'arrière, comme apeurée par son regard – il n'avait rien dit. Ce n’était pas le moment. Ça aurait été stupide, cruel, malsain de lui demander. Comme si il ne se doutait pas de la réponse, il ne la connaissait que trop bien. Et plus il côtoyait Andy, plus la voir ainsi, apeurée, désespérée, bien qu’il était ignorant du fait de si, oui ou non, elle était telle avec tout le monde, ou uniquement lui, ce qui aurait été compréhensible, lui donnait envie de s’enfuir en courant, loin de son triste regard d’éconduite. Non pas que le visage en question le dégoutait, loin de là – il la trouvait au contraire très jolie ; un peu trop maigre, mais jolie – mais croiser des yeux sans cesse ou accusateurs, ou désespérés n’étaient pas pour lui plaire. Et aussi étrange que cela puisse paraître, ce n’était pas la réaction de la jeune femme qui l’ennuyait, mais la sienne. Plus il lisait dans ses prunelles bleues que son cœur était ravagé, que tout son être avait été dévasté par une tempête dévastatrice et meurtrière, mais tellement attirante et désirée – une tornade nommée Quinn – plus il se sentait mal vis-à-vis d’elle. Alors qu’il n’avait jamais ressentit plus qu’un pincement au cœur en l’apercevant, au loin, c’était à présent comme un tsunami d’eau trop salée qui s’abattait sur la partie consciente de son cerveau, le picotant et le titillant, comme des milliards de minuscules pierres pointues ; elles lui murmuraient des choses. Des choses déplaisantes, des choses pour le faire regretter, comprendre – le faire enfin comprendre –, le faire culpabiliser. Au-delà du possible.
Quinn, bien sûr, avait remarqué que la jeune femme avait esquissé un pas vers lui, puis deux, levant les bras dans sa directement, dans un geste qui ne fut pas très difficile à déchiffre – elle voulait l’enlacer, se jeter dans ses bras. Mais Quinn n’avait rien dit. Non, rien de rien. Il attendait patiemment que se passe ce qui allait se passer, décidant d’aviser quand arriverait ce qui allait arriver. Ce ne fut cependant ce à quoi il se préparait. Au dernier moment, la blonde se ravisa, marmonna quelque chose qu’il ne pu saisir, et sembla sur le point de pleurer. « Bon dieu de bon dieu, de bon dieu, de... » Elle sembla penser exactement la même chose, car elle se retourna vivement, fouettant au passage le visage de Quinn de ses longs cheveux d’or. Machinalement, ou du moins, de ce qui sembla être un geste machinal, elle s’éloigna d’une demi-douzaine de pas, loin, très loin de lui. Là où il ne pouvait lui faire de mal – pas directement, en tout cas. « pourquoi ? » murmura-t-elle, si bas que Quinn eut du mal à l’entendre.
“ Pourquoi ? Parce que c’est moi, celui qui t’as fait du mal, Andy, parce que tu devrais arrêter de te prendre autant la tête pour le pauvre homme sans espoirs que je suis, et qu’en t’aidant, ça n’aidera pas à te faire cesser de penser à moi. Pourquoi ? Parce que j’ai l’impression que tu meures à petit feu, que tu t’accroches à ce que tu penses être un amour véritable, mais qui n’est en réalité qu’un poison mortel, qui te détruit un petit peu plus chaque jour, hachant ta volonté, ta force, minant tes meilleures résolutions pour ton avenir qui, je le sais, ne devrait pas, ne doit pas me compter à l'intérieur. Pourquoi ? Parce que tu es belle, jeune – tu pourrais trouver tellement mieux que moi. Un homme qui t’aimera pour ce que tu es, tout ce que tu es. Avec qui tu seras heureuse, qui te feras m’oublier. Définitivement. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas fait pour toi, parce que je ne l’ai jamais été, et je ne le serai jamais. Sinon, je le saurais ; je sentirais ces papillons dans mon ventre, lorsque tu t’approches, je sentirais mon cerveau se liquéfier en ta présence, je sentirais mes mains se mettre à trembler, tellement violement que tu serais obligée de les serrer fort dans les tiennes pour les calmer. Ce n’est pas le cas. ” Le brun hésita, cherchant les mots exacts pour à la fois, décrire ce qu’il ressentait et essayer de ne pas l’envoyer se jeter la gorge sous les patins de quelqu’un. Sauf que d’un autre côté, s’il devait chaque fois faire attention à ce qu’il disait, il en avait encore pour deux guerres. Il prit une grande inspiration, tentant cependant de la faire passer le plus inaperçu que possible. « il ne vaut mieux pas que je t’aide. c’est pas une bonne idée, tu sais pourquoi… je suis désolé, à propos… ajouta-t-il plus bas. je… sais que c’est pas beaucoup, des excuses, mais je ne sais pas quoi faire d’autre. » N’importe quoi. C’était nul, complètement nul ! Mais il était trop… mal-à-l’aise ? – oui, sans doute – pour trouver autre chose. Pourtant, il aurait aimé pouvoir lui dire librement ce qu’il avait sur le cœur. C’était impossible, malheureusement. Pour le moment, du moins. Peut-être plus tard, pourrait-il se libérer entièrement la conscience, mais pas maintenant. Elle était fragile, et faible – c’est triste, mais c’était vrai – et Quinn ne voulait risquer de dire ou faire quelque chose qui aurait pu la détruire totalement. Il frissonna intérieurement ; c’était le genre de choses qu’il haïssait penser, ça avait beau être vrai, il se sentait horriblement prétentieux. Il ne pouvait nier que c’était vrai, cependant. Il avait du succès auprès des femmes, c’était visible, et il ne se privait pas pour en profiter. Il entrait souvent dans leur jeu, les emmenait droit dans son lit, et puis c’était finit. Et la plupart, plus séduites par son physique que sa personnalité – à croire que les junkies n’étaient pas au goût de tout le monde – étaient contentes ainsi. Andy ne faisait pas partie de cette majorité – tel était le problème. Pourquoi, pourquoi avait-il fallut qu’elle s’attache ainsi ? Quinn, lui-même, ne demandait qu’à devenir accro à une femme, au point de donner sa vie pour la sienne, d’être prêt à tout pour pouvoir croiser son regard amoureux, mais il était à peu près certain que cette femme n’était pas la jolie blonde. Alors pourquoi avait-il fallut qu’elle tombe amoureuse de la mauvaise personne ? Il se mordit légèrement la lèvre. « mais si tu as besoin de quelque chose… » commença-t-il, estimant qu’elle comprendrait sans qu’il eut besoin de continuer. Je te dois bien ça, ajoutèrent ses yeux. Tout mais pas moi, s’il te plait, terminèrent ses sourcils arqués, surplombant son regard teinté d’une pointe d'amertume. |
| | | Andy G. Stryder
Messages : 151 Âge : 28 Localisation : Derrière toi! Humeur : Good
| Sujet: Re: ▬ When love takes over || Quinn&Andy. Mer 6 Jan - 23:33 | |
| Andy n’entendait plus que les battements faibles, presque inaudibles, de son cœur qui allaient au rythme régulier d’une horloge. Les larmes coulaient réellement sur sa peau pâle, l’humidifiant, laissant derrières elles une traces comme pour montrer aux gens qui les entouraient qu’elle s’était montrée faible. Car oui, à ses yeux, pleurer de cette façon, pleurer alors qu’elle aurait dut se douter dès le début qu’il n’y avait aucun espoir d’amour réciproque s’était être faible. Elle savait qu’elle l’était, et elle n’avait jamais chercher à le cacher, mais elle ne voulait pas non plus le dévoilée. Pas devant lui. Lui qu’elle aimait, lui qui l’avait envoyé dans le cercle vicieux qu’est l’amour à sens unique, dans la douleur que celui-ci provoque au plus profond de vous. Il n’y avait aucun doute possible sur les sentiments de la jeune femme. Certains signes ne trompent pas. Les bredouillements lorsqu’elle doit lui adresser la parole, son estomac qui se contracte quand elle le regarde, les frissons qui lui traversent le corps lorsqu’il est proche d’elle ou qu’il lui adresse la parole, ne serait-ce que pour lui dire un mot ou deux, ou encore la boule qui se forme dans sa gorge l’empêchant presque de respirer lors d’une situation comme celle-ci. Andy ne supportait pas qu’il y ait un silence dans une conversation. Et là, il n’y avait que ça. Chacun cherchait les bons mots pour s’exprimer sans pour autant brusquer ou se faire mal comprendre par celui qui se tenait en face. La demoiselle attendait de voir s’il allait répondre à sa question qui n’en était guère réellement une. Elle ne savait pas qu’elle réponse elle était censée espérer car, malgré elle, elle savait qu‘il n‘allait pas la prendre dans ses bras pour la consoler comme elle le voulait. Elle savait pertinemment qu’il fallait qu’elle parte, qu’elle s’éloigne le plus vite possible de lui pour ne pas souffrir d’avantage, pour ne pas refaire une bêtise comme celles qu’elle avait fait précédemment. Elle ne voulait pas revenir au point de départ, à la case « hôpital ». Si elle continuait sur cette voix, ça serait dans un hôpital psychiatrique qu’elle serait placée. Bien qu’elle lui tournait le dos, Andy savait que Quinn était hésitant, qu’il pesait ses mots, ou plutôt qu’il était encore au stade à les chercher. La question qu’elle avait posé n’était pas simple, elle le savait. Elle s’en voulait de le mettre tant dans l’embarra car ce n’était pas son but. Elle s’en voulait de devoir être prise avec des pinces, qu’il doive prendre le temps de réfléchir à sa réponse, qu’il ne puisse lui en donner une au tac au tac comme il devait sûrement le faire avec les autres personnes. Mais malgré tout, elle continuait d’espérer. D’espérer quoi? Qu’il tombe éperdument amoureux d’elle en un claquement de doigts? Peut-être bien. Mais ça n’était que pure utopie. Soudain, le silence se brisa, aussi vite qu’il apparut, et sortit Andy de ses réflexions. Quinn disait qu’il ne valait mieux pas qu’il l’aide, qu’elle savait pourquoi. Oui, bien sûr qu’elle savait pourquoi, mais elle ne demandait pas moins qu’à sortir du trou, de l’enfer dans lequel elle était plongée. Et elle savait que si c’était lui qui l’aidait, elle s’en sortirait d’autant plus vite. Mais elle-même ne savait guère comme il pourrait. Elle refusait de le forcer à sortir avec elle, ce n’était pas humain à ses yeux. Il devait y avoir une autre solution. Il déclara ensuite que des excuses, ça n’était pas énorme, qu’il le savait, mais qu’il ne voyait pas ce qu’il pourrait dire d’autre. Andy espérait tant de choses de la part du beau brun qui se tenait en face d’elle sans vraiment savoir ce qu’elles étaient. De nouveau, une boule de chagrin se forma dans la gorge de la jeune fille. De nouveau, elle retenait ses larmes. Mais bon dieu, elle ne pouvait pas le lâcher? Le laisser vivre sans avoir le poids de sa souffrance sur les épaules? Elle se doutait que de ne jamais le revoir était la meilleure chose. Mais la nuit elle se réveillerait en sursaut, se mettrait à pleurer, seule dans son appartement, car elle s’en voudrait de l’avoir laissé partir, pensant pertinemment qu’avec le temps les blessures s’effaceront sans vraiment y croire. Qu’elle idiote. Voilà ce qu’elle pensait d’elle-même. Elle savait que si elle ouvrait les yeux pour voir plus loin que son amour pour Quinn, elle trouverais sûrement quelque un pour l’aimer comme elle est capable d’aimer. Quelqu’un pour partager ses sentiments, quelque un qui ne serait pas Quinn. Après un nouveau silence, beaucoup plus court cependant, l’homme ajouta que si elle avait besoin de quelque chose.. Mais ne termina pas sa phrase, comme s’il se doutait que ça n’était pas la chose à dire. Ses expressions du visage la finissait à sa place. Ses yeux disaient qu’il lui devait ça, mais ses sourcils lui suppliait - ?! - de ne pas le demander lui. Andy ne voyait pourtant que cette dernière option dans ce qu’elle attendait de lui. C’était bien cet homme qu’elle souhait, sachant pourtant qu’elle ne l’aurait jamais. Elle avait eut la chance de partager un moment avec lui, un moment intime qui plus est, et elle devrait s’en contenter à présent. D’autres filles étaient passées après elle, et il l’avait oublié. Mais pourquoi donc restait-il bloqué dans sa mémoire? Elle avait envie d’hurler jusqu’à ne plus avoir de voix. Des gouttelettes de pluie tombaient désormais, et Andy avait toujours son regard planté dans celui de Quinn, le suppliant de ne pas la laisser, essayant d’exprimer ce qu’elle n’arrivait pas à dire. Elle aurait voulu bouger, partir, déchausser ces patins sur lesquels elle avait du mal à garder l’équilibre à cause de toute l’émotion accumulée et courir loin de tout, loin de lui. Mais ses muscles étaient de plombs, ses bras et ses jambes tremblés, son regard se perdait dans celui du jeune brun. Ses jambes se mirent à chanceler et, sans qu’elle ne s’en rende compte, elle se retrouva de nouveau assise à terre, les larmes coulant toutes seules. « Je.. Je suis désolée.. ». Ce fut la seule chose qu’elle réussit à dire dans un murmure, essuyant le liquide qui coulait sur ses joues d’un revers de manche. Elle n’attendait plus qu’une chose qui n’arriverait pas : qu’il la prenne dans ses bras. |
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