« Et après ça, on s'étonne que l'obésité progresse et que les nains deviennent mous... » Répète-t-elle souvent. Par les nains, elle désigne les personnes de moins de dix-huit ans, soit disant au passage. Ne pouvant rester à l'intérieur plus de cinq minutes sans avoir un but précis, c'est souvent dehors que vous la retrouverez le plus facilement. Une demoiselle sociable et plutôt aimée, en quelque sorte. Enfin, qui aurait pu être un peu plus aimé si elle n'avait pas eu toute sa superbe tonne d'autres défauts. Le deuxième amour de sa vie, la réussite. Peut-être même le premier. Disons simplement que s'éclater et réussir sont ses principales raisons de vivre. Flore ne peut s'empêcher de vouloir être la première, en toute chose. Personne ne le lui fait remarquer, mais tout le monde le voit. Mauvaise perdante, elle repousse toujours ses limites. Le simple fait d'entendre le mot "perdre" lui donne des boutons. Lorsque cela lui arrive, de perdre, elle devient d'une humeur massacrante. Elle ne dément rien, elle a perdu point barre. C'est quelque chose qu'elle peut admettre, mais qui la met dans un état plutôt effrayant. Mais, pour tout vous dire : elle ne perd que très rarement. Flore a toujours, ou presque, le dernier mot, vous savez le genre de phrase qui tue et à laquelle vous ne pouvez rien répliquer. Encore quelque chose où elle excelle. Pour gagner, quelque soit l'enjeu, elle est prête à faire beaucoup. Beaucoup trop parfois, certes. Ses amis, elle peut les trahir ; son patron, elle peut le faire chanter ; sa mère, elle peut la rabaisser. La liste est longue, et je n'arriverais jamais à tout citer. Mais je pense que vous avez déjà, ne serait-ce qu'une petite idée de l'ampleur de la chose. Versatile. La demoiselle change d'avis comme de chemise. Il est déconseillé de lui faire confiance et de lui avouer ses petits secrets. Car, en un rien de temps, elle se retrouve dans le camp adverse. Pourquoi ? Pour son propre avantage, bien évidemment. Vous ne la retrouverez qu'aux côtés de ceux qu'elle considère comme des gagnants. En sachant que ces derniers ne le reste jamais bien longtemps. Ainsi, elle a plus d'ennemis que d'amis. Les personnes en qu'elle considère réellement comme des amis, des vrais, ne sont qu'une petite minorité. Plus souvent insultée que complimentée, elle suit son chemin. Tranquillement, écrasant ses concurrents à son passage, tel de petits moustiques dérangeants. Originale, décontractée, excentrique et fêtarde, Flore Ludlow était faîte pour organiser les soirées. Métier plutôt difficile où il faut savoir se faire des relations rapidement pour percer. Chose que la demoiselle a très vite comprit. On remarque très vite Flore, dans tout les cas ; que ce soit à cause de son côté joyeux et festif que pour son regard de battante. Dans la rue, elle rit ; dans une fête, elle gère. Rien a dire sur cela. Au moindre problème, elle engueule les responsables et règle tout cela de sorte que la fête se passe encore mieux que si le problème n'était pas survenu. « Pas de problème, que des solutions. » est une de ses nombreuses phrases fétiches. Qui eût crut qu'elle serait aussi douée ? Beaucoup de monde, hormis ceux qui se croyaient au-dessus d'elle. Cynique et mesquine, elle rabaisse beaucoup de monde, et ne dément jamais avoir fait quelque chose : « - C'est toi qui ma renversé ce p*tin de verre d'eau sur la tête ? ; - Moi ? Mais bien évidemment mon chou, qui d'autre ? » C'est à mourir de rire, hormis pour celui qu'elle ridiculise. N'aimant pas en venir aux poings, elle peut tout de même se révéler assez dangereuse. Ongles en forme de pointe, chaussures à talons et un formidable coup de genoux au mauvais endroit. Elle sait très bien faire. Mais elle préfère les mots. Eux qui font parfois bien plus mal. J'ai bien dit "parfois". En revanche, c'est une véritable casse-cou. Tombant n'importe où et n'importe quant, c'est à se demander si elle sait tenir sur ses pieds ! Elle déteste se casser la figure, le problème, c'est qu'elle n'y peut rien et se retrouve régulièrement avec un plâtre ou, au minimum, une atèle. Dans ce genre de cas, elle est évidemment d'une humeur monstrueuse. Toutes les choses qui font qu'elle est distinguée s'évanouissent d'un seul coup. Impolie et imprévisible, tout le monde peut y passer. Et peu de personne peuvent la calmer. Je vous entend penser... Vous vous dîtes : « Et bah dit donc, quelle énergumène celle-là ! ». Et bien c'est exactement ça. Une vrai pile électrique. Comme je vous le disais tout à l'heure. N'ayant encore jamais eût de longue relations stables, elle est la reine des coups d'un soir et des amitiés ambigües. Son ancien patron ? Bien évidemment qu'il est déjà passé dans son lit ! Quelle question. Flore Ludlow combine plaisir et ambition sans aucuns remords ni tabous. Narcissique ? C'est évident. Elle se considère comme la meilleure en tous points. Et commence régulièrement ses phrases pas « Moi je... ». Dans tout les cas, elle est meilleure que vous.

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Spoiler: Les contes de fées n'ont jamais existé, du moins, jamais dans la vie réelle dans tout les cas. La vie est si mal conçue qu'à chaque début de bonheur apparent, un évènement contraignant apparaît pour rendre les gens malheureux. Non pas que la naissance de Flore Ludlow eût été spectaculaire. Disons que, comme beaucoup de femme dans ce monde pourri, Mme Ludlow ne survécut pas à son accouchement. Neuf mois à traîner un ventre horriblement gros pour finir par crever dans une salle d'accouchement miteuse. Il y a de quoi devenir dingue, non ? Après douze heures de travail pour éjecter un monstre au yeux bleus, presque gris ; La pauvre femme mourut.

Les médecins donnèrent pour seule explication qu'elle était épuisée et qu'ils n'avaient rien pu faire. Plus tard, Flore les considérait simplement comme une bande d'incapables, quand à sa mère, elle ne fut à ses yeux qu'une faible. Rien à voir avec elle. Toujours est-il que, contrairement à la jeune femme décédée, le bébé survécut. Mais ne fut pas vraiment aimé, voir même pas du tout. Excepté si l'on compte l'amour des voisins qui la trouvaient "extrêmement mignonne". Considérant la petite fille comme la meurtrière de sa chère et tendre, monsieur Ludlow ne donna aucune chance à Flore. Lui qui se faisait une telle joie de voir apparaître sa descendance. C'est donc aux côtés d'un zombie regrettant sans cesse le passé que Flore commença sa vie. Finalement, elle eût plus d'amour pour ses voisins que pour son propre père, qui se révéla être tout ce qu'elle ne désirait pas devenir. Ses grand-parents, consternés par l'attitude de leur fils, prirent leur petite-fille chez eux, à New-York. Avec une grand-mère au passé extraordinaire et un grand-père à l'imagination débordante, elle devint très vite un phénomène. Excentrique, joyeuse et drôle, la jeune fille se fichait de ce que son père pensait d'elle. Du moins, c'était ce qu'elle voulait faire croire. En effet, excellant dans tout ce qu'elle entreprenait, la demoiselle essayait, inconsciemment, mais tant bien que mal, de se faire remarquer par son géniteur. Rien à faire. Complimentée à longueur de journée par les gens qui l'entouraient, amis et famille, elle devint, avec le temps imbu d'elle même. À force de vouloir devenir la meilleure en permanence pour se faire remarquée, elle voulut devenir la meilleure tout court. Son père ne l'intéressait plus, ses grand-parents ne remarquaient rien et commençaient à devenir gâteux, le comportement de la jeune fille se fit tel qu'elle ne supportait plus de ne pas être la première de la classe. Ce qu'elle pensait de son père ? Ce n'était qu'un pauvre homme regardant, nostalgique, toujours derrière lui, sans se préoccuper de ce qui pourrait l'attendre. Flore l'avait dépassé et visait, les yeux pétillants, toujours plus loin. Voulant sauter les étapes pour devenir une femme célèbre dont on parlerait encore cinquante ans après sa mort. Ne sachant pas tout de suite vers quoi s'orienter pour son futur, elle envisagea plusieurs métiers. Avocate ? Elle n'était pas assez sérieuse, ce métier l'aurait ennuyé à la seconde où elle se serait fait embauchée. Médecin ? Elle ne se voyait pas trifouiller dans le corps d'autrui. Chanteuse ? À son plus grand malheur, le chant était une des seule chose où elle n'était pas la "number one". Mais, évitez de le lui faire remarquer, pour votre propre espérance de vie. Et beaucoup d'autres métier encore. Bien évidemment, elle finit par trouver son bonheur. Lorsque Flore Ludlow trouva vers quoi elle allait orienter son avenir, elle en fut ravit. Le métier qu'elle avait choisit et dans lequel elle comptait bien percer lui correspondait ; Combinant son désir de s'amuser en permanent et celui de se faire connaître, elle commença à organiser des soirées. Et oui, vous l'aurez deviné. La jeune fille voulait devenir une organisatrice de renommée mondiale. Tout d'abord, elle mit en place de "petites" soirées d'anniversaires pour ses amies et autres. Puis de grandes soirées nocturnes chez des gens qu'elle ne connaissait même pas. Obnubilée par ce grand rêve, elle déménagea à Londres. Célèbre pour ses fêtes mémorable. Délaissant son père, et n'allant même pas à l'enterrement de ses grands-parents, elle s'installa très vite dans un des plus beaux quartier de la ville. Ne faisant jamais les choses à moitiés, elle commença à aller aux soirées. Voyant des défauts dans chacune d'elles, elle enregistra ce qu'il ne fallait absolument pas faire. Et, un beau jour, elle se lança. Flore Ludlow organisa la soirée du siècle. Tout Londres y était convié. La fête se déroulait en extérieur aussi bien d'en intérieur, pour que tout le monde puisse en profiter. Repérée par beaucoup de gens, elle commença à se faire un nom dans le domaine. Et à présent, tout le monde sait qui est Flore Ludlow. Tout le monde l'envie, et ses collègues la haïssent. Elle est heureuse, mais garde les pieds sur Terre. Guettant toutes les personnes pouvant potentiellement lui faire de l'ombre. Sa vie, ressemble beaucoup à un conte de fée, mais, ce n'en est pas un. Cela s'en rapproche fortement, certes, mais elle a encore quelques échelons à gravir. Pourquoi pas se faire connaître, dans le monde entier ?

Il est évident qu'elle remettra le jeune homme, ainsi que ses prétendantes à leurs places. Peut-être qu'elle le plaquera. S'il se laisse tourner autour ainsi, c'est qu'il n'en vaut pas la peine. Que ce n'est qu'un faible qui ne la mérite absolument pas. Pour pouvoir espérer quelque chose de cette jeune femme, il faut être à la hauteur et faire parti de ceux qu'elle considère comme étant des gagnant. Néanmoins, elle n'ai pas du genre à se laisser doubler ainsi par des jeunes filles ne sachant contrôler leurs hormones. Plus elles deviendront entreprenantes, plus elles en baverons. Il n'y pas pas grand chose à dire de plus. Pourrir la vie des gens, Flore Ludlow sait très bien le faire.

Cela fait qu'il risque d'avoir des problèmes. Comme si elle allait accepter de se faire prendre ce qui lui revient de droit. On croit rêver ! La justice est très bien faîte et permet parfois de faire revenir un mort sur ses décisions. Dans tout les cas, elle ne lâchera pas l'affaire. Elle est plus forte, plus belle et était plus appréciée par la personne décédée que lui. Il y a dût avoir une erreur. Une lamentable erreur. Et cet avocat qui la regarde avec ce petit air hautain là, ce n'est qu'une des personnes incapable qui a participé à l'organisation de cette erreur. Un point c'est tout. Et cela ne se passera pas comme cela ! Le problème sera bientôt très vite régler. Et elle gagnera son héritage, quoi qu'il se passe. On ne pique pas la vedette à Flore Ludlow !

Oui, il a eût une promotion. C'est bien. On applaudit bien fort. Maintenant, attendons qu'il se casse la figure royalement et redevienne un petit salarié de bas-étage, voulez-vous ? Ce n'est qu'un incapable et cela saute aux yeux. Il suffit que le patron s'en rende compte. À moins qu'il n'ait de la m*rde dans les yeux, Flore et moi-même ne lui donnons qu'à peine une semaine. Ni plus, ni moins. Nous avons hâte d'admirer sa chute monumentale. Flore n'a maintenant qu'une chose en tête le doubler. Ainsi que toute les personnes plus haut gradée qu'elle. Ils seront tous vert à la fin de son ascension, elle le sait et en rit déjà à l'avance.