Only your real friends
will tell you when your
face is dirty.


J'étais assise dans mon bureau comme à tout les jours de la semaine. Je portais une blouse blanche, vous savez les blouses de médecin, je sais vous allez me dire que je ne suis pas vraiment médecin et que je mérite pas de porter une telle blouse, mais vous devez me comprendre pour beaucoup les psychologues ne servent à rien, donc me balader avec la blouse blanche me donne plus confiance en moi et surtout cela donne plus confiance à mes patients. Le dernier patient que je devais voir aujourd'hui venait tout juste de quitter mon bureau. Des fois je me demande comment je fais pour ne pas être dépressive, avec tout se que j'entends dans une journée c'est asser pour vouloir se tirer une balle. Mais avec le temps j'ai appris à me faire une sorte de barrière, lorsque je quitte mon bureau je ne pense plus à mes patients et leur problème et lorsque j'entre au boulot le matin, c'est mes problèmes que je laisse à l'entrée. C'est de l'empathie, selon se que nous avons appris à l'école c'est la chose la plus importante de posséder lorsque nous sommes dans le domaine médical.

Je n'avais pas envie de rentrer chez moi tout de suite et devoir passer la soirée seule devant l'écran de mon téléviseur. Je pris le téléphone sur mon bureau et compassa le numéro afin de rejoindre le bureau d'Ulysse. Il va sans doute vouloir sortir lui aussi. J'ai envie de quelque chose de décontracte, rien de trop compliquer, simplement pour s'amuser et oublier la lourde journée de boulot qui vient de se terminer. La réceptionniste prit la ligne et me passa Ulysse.

- Hey t'a envie d'aller manger de la pizza?

[ ... ]

La conversation durera quelques minutes puis je raccrochai. Je pris mon manteau et mon sac, ferma la porte à clef derrière moi et alla rejoindre Ulysse. Nous avons pris chacun notre voiture puis nous nous sommes rendus au Pizza hut, là où ils servent la meilleure pizza en ville. C'est loin d'être le restaurant le plus chic, mais parfois il fait du bien d'être dans un endroit tranquille où les apparences n'y comptent pour rien.

La serveuse nous installe à une table près d'une fenêtre, je regarde le menu, bien que je sais déjà ce que je vais prendre, une pizza végétarienne, il n'y a rien de mieux.

- Tu veux une végétarienne avec moi?

Je ne pouvais manger une autre sorte de pizza, déjà je me sentais coupable d'introduire cette nourriture dans mon organisme, au moins il me fallait un peu de légumes.

- Ta journée c'est bien passé?

Et me voilà dans cette minuscule pièce, transition entre le monde extérieur et la salle d’opération. Tout autour de moi, les infirmières parlent à voie base. Ce que parfois je peu les détester ses femmes là. Je n’ai rien à redire sur le fait que dans un hôpital elles soient indispensable, qu’elles soient bonne pour leurs travail mais qu’est ce que leurs commérages m'insupportent. Au premier contact de l’eau sur mes doigts je frissonne, elle est glaciale et je dois attendre qu’elle se refroidisse. Alors je me savonne les mains, quasiment jusqu’aux coudes et cela pendant une bonne demi-heure. C’est le processus avant et après chaque opération. Sortit du bloc, les sons de l’hôpital m’envahissent. Ce n’est pas le fait que ce soit plus agité que d’habitude, au contraire, mais plutôt le fait d’avoir fait quatre heures d’opération sur ses deux frères siamois. L’impression que l’on à d’être coupé du monde. D’ailleurs il vaut mieux ce sentir coupé du monde si on veut pouvoir ce concentrer sur se que l’on à a faire. Alors que je rêve d’être enfin à mon bureau, on m’arrête dans les couloirs pour signer tel et tel papier. Mes yeux ne peuvent plus lire quoi que ce soit à vrai dire, ils ne demandent qu’a se fermer et rien faire d’autre pendant la prochaine heure à venir. Ou peut être même jusqu’au réveil de mes patients. D’un signe de main j’aimerais tellement pouvoir tout faire s’envoler et juste ne plus penser. Mais cela m’est complètement impossible, et je me force à lire les nouveaux formulaires, les nouveaux dossiers. Cet homme qui vient de perdre sa jambe, cette femme qui se plain de douleurs au ventre … Me voilà en train de faire le tour des chambres, de conseillers, d’enseigner … Finalement après une heure, me voilà en face de Bénédicte, ma nouvelle secrétaire.
« Vous n’entrez pas sauf en cas d’urgence extrême, ou si j’ai dormis plus d’une heure ! » Elle me regarde compréhensive, je ne sais pas si c’est mon visage qui doit exprimer à quel point j’ai besoin de me poser la tête ou si c’est le ton de ma voie qui fait qu’elle à comprit aussi que je n’avais plus de force. Alors elle me fait un petit sourire, et j’avance droit vers les canapés de mon bureau. Je ne prends même pas la peine d’allumer la lumière ou de faire quoi que ce soit d’autre, me laissant tomber sur les sièges en cuir et si confortable trônant au beau milieu de mon si grand bureau. Quelle image pathétique …
Mon œil s’ouvrit à moitié pour découvrir devant lui deux jambes. Encore sonné de ma petite sieste improvisée j’ouvre délicatement mes yeux pour apercevoir le doux visage de la jeune Bénédicte. « Monsieur votre service finis dans peu de temps, et Mlle Morison à téléphoné. » Et me voilà debout, près à faire ma dernière petite tournée, prêt à aller voir si mes frères siamois sont toujours vivants, prêts à tout …
Le confort du Pizza Hut m’est toujours très agréable. Bien plus que ses grands restaurants chics tant appréciés par ma famille. On ne peu pas dire que je les déteste, mais ce soir un bon Pizza Hut ne me feras pas de mal. Me voici en compagnie de Sixteen, ma meilleure amie. Elle regarde déjà le menu afin de voir la pizza qu’elle va prendre même si elle prend toujours la même. Je la regarde faire, attendant qu’elle relève finalement la tête pour lui annoncer son choix. Il y’a à peine deux heures, j’aurais tout donné pour pouvoir rentrer chez moi et piquer un bon somme. Mais tout avait changé quand la jeune femme avait appelé pour me proposer une petite soirée tranquille ensemble, le genre de chose que je ne refuse jamais. Alors quand elle me propose de prendre une végétarienne avec elle, je souris parce qu’elle sait déjà d’avance que je vais le faire. La serveuse prend notre commande et nous laisse tout les deux. « J’ai eu de meilleure journée que celle d’aujourd’hui entre nous. J’ai eu l’opération de deux frères siamois, et vus les complications qu’il y’a eu j’ai bien peur qu’ils ne passent pas la nuit. ». Je frotte rapidement mes yeux, et m’étire sur ma chaise, prenant une position bien plus décontracté que d’habitude bien que cela ne soit pas des plus facile avec ce foutu costume cravate. Et lui demande à mon tour comment c’est passé sa journée.