|
| Iceberg en dérivation ; October | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Iceberg en dérivation ; October Mer 6 Jan - 2:18 | |
| Octobєr & Ethαn ; ni αmour, ni hαinє. Icєbєrg єn dérivαtion « Ethan... »« Mh... ? »« Devon va arriver... »Je m'immobilise quelques secondes. Ce simple prénom, ces simples deux syllabes prononcées par cette femme que j'aime de toute mon âme ont le don de me déchirer le cœur, inlassablement, inexorablement. Devon, son fiancé. Et rien que cette pensée me donne la nausée. Devon, c'était en quelque sorte le seul obstacle que j'avais pour obtenir enfin ma part de bonheur dans ce monde. Ou du moins, la chose que je désirais le plus profondément et que j'ai jamais autant désiré de ma vie entière : Jenayziah. Des moments rien qu'à nous deux, nous en avions. Mais ils étaient si souvent interrompus, si fragiles, si bien que ça n'en devenait plus des moments, mais des bribes d'existence, de souvenirs. Mais il demeurait primordial que personne ne nous voit, qu'aucun ragot de naisse concernant ma relation, pour le bien de Jena. Pas pour celui de Devon, car je n'en ai rien à faire de ce type, mais pour elle, celle que j'aime, et que je veux, là, maintenant, dans cette remise entre les stylos et les liasses de papier blanc. « Mh... »Je me noie dans la masse de ses cheveux et m'imprègne de son parfum. Comme j'aurais aimé ne pas comprendre ce qu'elle venait de m'annoncer, tout ce que cela impliquait, allant de son histoire d'amour avec son fiancé au fait qu'elle doit maintenant me quitter pour le rejoindre. Je sens ses mains se poser délicatement sur mes épaules et me repousser, juste assez pour tenter de croiser mon regard clair. Mais je refuse. Je refuse de la regarder et d'y voir quelconque émotion ne s'apparentant pas à l'amour qu'elle puisse ressentir pour moi. Je m'y objecte si bien que je ferme les paupières, déposant délicatement un baiser sur son front, m'enivrant une dernière fois de ses effluves qui me manqueraient cruellement tout le week-end. « Ethan... »« Bon week end. » * * * Dès son départ, je me suis plongé dans mon travail, y cherchant les profondeurs de l'oubli. Ne plus y penser, ne plus l'aimer, ne plus regretter, ne plus en vouloir à ce pauvre Devon qui, après tout, n'avait rien fait de mal mis à part lui voler son ange. Ne plus penser à rien. Réfléchir à son prochain article, penser à d'autres choses, à d'autres personnes. Le pire, c'est que j'ai beau essayer, je n'y arrive pas, son portrait est encore encré dans mes pupilles, comme le flash d'un appareil photo ; et plus je ferme les yeux, plus mes yeux se forcent sur les petits caractères de mon brouillon, plus je la vois, comme un fou, comme un dépendant. Elle m'est pire qu'une drogue. Et je n'ai encore pas trouvé le moyen de m'en défaire, de mettre sa personne de côté dans mon esprit et me concentrer sur un travail qui me semble bien dérisoire comparé à elle. Car tout l'est, même le monde, si ce n'est qu'il la porte. Il faut que je sorte, que j'abandonne, que je jette l'éponge. Et puis, ce n'est pas comme si je voulais véritablement l'oublier, me laisser ces moments de « faiblesses » ont beau blesser mon orgueil, ils enjolivent mes journées. Même si celle-là s'annonçait bien périlleuse. Il gèle, pour changer. La négativité de la température règne sur Londres, et les quelques gouttes de pluie qui tombent se transforment vite en verglas sur la route. Si bien que je n'ai pas le temps de comprendre que je suis déjà assis par terre, sur l'asphalte glacée. Bien, ça m'apprendra à ne pas porter attention à ce que je fais. Je me relève, juste le temps de fournir un rappel et retomber une nouvelle fois. Je maudis définitivement le froid. J'ai beau l'aimer, j'envoie au Diable ses sournoiseries. Il est comme Jenayziah. Envoûtant, mais dangereux. Tu l'aimes, tu t'y plonges, et tu tombes. Je parvins finalement à me relever, connaissant d'avance le début des conversations de la semaine prochaine, soit l'incapacité de notre bon vieux Ethan à marcher sur les routes verglaçantes de Londres. Je m'éloigne. Loin des autres, loin de mon travail que je chéris pourtant, loin d'elle, de ces traces, du lieu où je la vois tous les jours. Je marche d'un pas relativement pressé, ayant le sentiment de jouer une nouvelle fois avec ma chance et inviter le destin à me faire glisser de nouveau sur le sol. Je finis par déboucher sur Hyde Park. J'aime l'immensité de cet espace vert et je ne compte plus les fois où je m'y suis rendu. Plus jeune, c'était le seul endroit que je réclamais. Ce n'était ni la fête foraine installée pour quelques semaines, ni la parade de Noël, c'était Hyde Park. Mes « parents » n'ont jamais dû vraiment comprendre, d'ailleurs, je doute qu'ils me comprennent encore. Pour eux, j'étais à la fois le fils qu'ils désiraient et un être qu'ils n'arriveront jamais à élucider totalement. Ce n'est pas donné à tout le monde de connaître Ethan Willows ou Isak Kristensen, après tout. Seuls quelques rares personnes peuvent se vanter d'en connaître énormément sur moi, ces personnes se limitant au chiffre de deux : Quinn et Caroline. Bien qu'il y avait également des personnes avec lesquelles j'ai été extrêmement proche. Le type de personnalité qu'on apprécie, qui nous charme, de manière à ce qu'on désire demeurer avec. Des personnes comme cela, j'ai dû en connaître deux également : October et Jenayziah. Sauf qu'à défaut de Jena, je suis parvenu à « posséder » la jeune Johns. C'était une véritable victoire méritée, d'une manière. J'avais tellement œuvré, je l'avais tellement désirée, elle m'avait tellement fasciné et intrigué que ne pas l'avoir en fin de compte aurait été ridicule. Nous étions sortis ensemble quelques mois, quelques mois d'échappatoire, de bonheur presque comique. Nous étions pareils et différents à la fois. Nous nous aimions en nous détestant. C'était beau à voir, et bien que la relation que j'ai avec October est des plus électriques en ce moment, je lui garde dans mon cœur et dans ma mémoire une place de premier choix. Après tout, je l'ai aimé et ai envié tout ceux qui s'en approchaient trop, elle et son mystère qui m'envoûtaient sans fin. Je m'assis sur un mur de pierres glaciales, dos au reste du monde, les yeux rivés sur l'étendue vaste et inexploitée du parc. Rares sont ceux qui s'aventurent dans cette partie du parc si peu intéressante aux yeux de la plupart des gens. Un endroit calme, sans véritable abri du vent ni de la pluie, sans véritable sources d'attraction mis à part quelques innocents brins d'herbe gelés qu'on pourrait arracher du bout de nos doigts, situé à plusieurs minutes de marche, le temps de traverser une bonne partie de l'espace vert. C'est en quelque sorte mon repère, l'endroit où je suis certain de pouvoir souffler et de laisser mes pensées aller bon train, avant d'inspirer un bon coup et faire le vide autour de moi.
|
| | | C. Lucifer Heysenhower
C r a z y . A d m i n ✖ Tu m'touches ; J'te bouffes
Messages : 1314 Âge : 32
| Sujet: Re: Iceberg en dérivation ; October Mer 6 Jan - 17:57 | |
| " And so it is, Just like you said it would be, Life goes easy on me, Most of the time, And so it is, The shorter story, No love, no glory, No hero in her sky (...) And so it is just like you said it should be we'll both forget the breeze most of the time And so it is the colder water the blower's daughter the pupil in denial " Décidément, la radio que j'avais mis quelques minutes auparavant devait avoir un répertoire de musique assez déprimantes, les chansons s'enchainait et toutes était de ce genre. I can't take my eyes off of you, de Damien Rice. Et pourtant, j'aurais pu changer de station, mais qu'elle musique va mieux avec une journée d'hiver que les chansons tristes, rien parait il. Je venais de quitter le Ritz et j'avais besoin .. d'air ? Comme tous les jours depuis quelques semaines elle n'avait que des problèmes dans cette hôtel et plus les jours passaient plus elle avait du mal à se rendre à son travail, à mettre les pieds dans cet hotel qui lui rappelait trop de choses. Janvier approchait, et avec ce mois d'hiver les souvenirs heureux des périodes de noel et du réveillon, la nouvelle année, les fêtes et les voeux qui vont avec. Une période joyeuse pourtant, après tout n'est on pas censé danser et faire la fêtes à cette période ? Si ! C'était l'époque des courses de noël, des magasins bondés et des courses de dernières minutes. Des grands repas, des dindes et du foie gras. Mais pour qui ferais-je les courses de noël ? Pour qui acheter des cadeaux quand votre famille la plus proche se trouve à des kilomètres ? C'était ce genre de questions inutiles et sans intérêt que je me posais. Les voitures défilaient dans les deux sens, le long des 3 voies. Je n'avais pas vraiment de direction précises, mais une chose était certaine, il fallait que je parte loin du Ritz et des souvenirs qui allait avec. Ce ne serait pas une mauvaise journée aujourd'hui, il ne fallait pas que ce soit une mauvaise journée.. Tellement d'autres étaient sur le point d'arriver avec le mois de Janvier qu'il fallait que j'essaye qu'elles commencent le plus tard possible. Je changeait de station, encore. Et je tombais, encore sur hallelujah, cette chanson que tout le monde connait. Saviez vous que la chanson est censée être une chanson joyeuse ? De toute évidence peu en avait conscience. Et moi non plus avant que j'ai trouvé la motivation d'écouter réellement les paroles. Toujours était il que de toute évidence je n'aurais pas la chance de tomber aujourd'hui sur une chanson entrainante. Alors tant pis, je me contenterais des chansons qui passait sur les ondes. De ça et de rouler vers une destination encore inconnue. Les routes se ressemblaient toutes, perdues sous la neige et le verglas, les mêmes portes d'entrées cachées sous une montagne de neige, les mêmes manteaux noirs et bonnets de laines recouvrant les mêmes visages rougis par le froid. Mes yeux se posaient brièvement sur l'horloge qui se trouvait à l'avant de la voiture. 3 heures, je devais mettre trompé ? Mais de toute évidence non, elle roulait réellement depuis trois heures. Il fallait que je m'arrête, que je trouve un endroit pour me poser et ne penser à rien, ne croiser personne, rester juste ... seule ? Et réfléchir, non, ne pas réfléchir, attendre seulement que les heures passent plus vite et janvier avec. Le souvenir de mes parents, de leur accident ce 27 janvier, et la date approchait. J'arrivais devant la grande grille du très célèbre Hyde Park, pourquoi pas après tout. Avec ce froid il ne devait pas y avoir beaucoup de monde, c'est le parti que je pris et je me garais dans la première place qui s'offrait à moi. Les clés n'étaient déjà plus sur le contact et mon écharpe bien nouée je m'avançais vers le coin le plus éloigné du parc. Il ne s'y trouvait jamais personne, même quand le parc était bondé et il n'y avait aujourd'hui pas grand monde, alors la probabilité pour qu'il y es quelqu'un aujourd'hui était pratiquement nulle. Mais de toute évidence, elle ne l'était pas... Une silhouette était assise au milieu de la grande pelouse gelée. Peut être que je la connaissais, peut être pas, d'ici c'était une chose plutôt difficile à dire. Mais je pris le partie de m'approcher, et plus j'avançais, plus la silhouette qui me faisait face m'était familière, oui je la connaissais. Je la connaissais même très bien, et faite demi tour maintenant était trop tard pourtant à cet instant je n'avais pas envie de le voir, je n'avais envie de voir personne et encore moins lui. C'était de sa faute tout ce qui était arrivé, les évènements après leur rupture c'était enchainés très vite, trop vite... Mais ... trop tard ▬ Ethan ...
| |
|
| | | | Iceberg en dérivation ; October | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |