22 mars 1988, 15h32

- Allez pousse chérie, pousse!
- Et tu penses que je fais quoi exactement ? Que je bronze ?
- On voit la tête, plus que quelques minutes!
- Iiiiiiih Iiiiiiiih Ouuuuuuh Iiiiiiiiiih Iiiii...
- Mais tu fais quoi là ?
- Ben je respire comme on me l'a enseigné pendant les cours pré-nataux. Tu sais, ceux ou tu n'es pas venu.
- J'en ai rien à faire de tes cours de m...
- S'il-vous-plait, monsieur, pourriez-vous vous calmez ?
- Mmmph.

Eh non, ce n'est pas une série de télé réalité qui suit les accouchements des couples non-mariés qui ont tout juste 30 ans, qui viennent d'acheter le kit familial (Maison, Van, Chien) et qui se croivent "indépendant". Non, c'est n'est pas ça. Et je ne cois pas qu'une émission comme ça existe. Ou alors personne écoute. Et vous voulez savoir pourquoi ? PARCE QUE C'EST ENNUYANT! On s'en fiche comme de l'an 40!
Non. En fait, ce que vous venez de lire, c'est ce qui s'est passé le jour ou ma mère m'a mis au monde. J'étais leur premier enfant. Mes parents étaient ... Comment dire ... Spéciaux. Premièrement, je dois vous dire que mon père est un minéralogiste, c'est-à-dire qu'il étudie la science des minéraux, et que ma mère est archéologue, donc une fanatique des antiquités. Ensuite, je tiens à mentionner qu'il sont tous deux de fervents admirateurs des pierres précieuse. Eh oui ! Rien de moins. Mais si nous retournions à l'accouchement, en sautant quelques minutes superflues.

- Et voilà madame, vous venez de mettre au monde une petite fille.
- Le nom de l'enfant s'il-vous-plait.
- Crystal
- Ruby
- Chérie, on en a déjà parlé, je t'avais dit que je voulais qu'elle s'appelle Crystal !
- Calme toi mon émeraude. Trouvons un compromis.
- Appelons la Crystal Ruby !
- Crystal Ruby Valentina. Oui, ça sonne bien !

22 mars 1990, 10h46

J'ai eu deux ans ce jour-là. À l'époque, je savais déjà parler et marcher, et on peut dire que je me débrouillais bien ! Je courais partout dans la maison en chantant des comptines que j'avais apprises à la garderie. Parlant de garderie, mes parents m'avaient envoyés dans une garderie de New York qui coutait surement plus par année que votre appartement. Bref, mes parents étaient riches. En fait, simplement car ma mère avait hérité d'une grosse somme d'argent après la mort de ses parents, puis mon père avait fait une découvert importante en minéralogie et avait gagné un prix quelconque.
Le jour de mon anniversaire de deux ans est mon premier souvenir. Ma mère avait cuisiné un gros gateau au chocolat et j'avait eu une fausse cuisine de chez Toys R Us. Nous avions eu la visite de ma marraine, la meilleure amie de ma mère, qui venait tout juste de se marier.

23 septembre 1993, 8h31

À l'époque, j'avais cinq ans. Je me souviens parfaitement que le téléphone avait sonné pendant le petit déjeuner. Ma mère avait pris l'appel dans sa chambre. Elle était revenu à table en larmes, une dizaine de minutes plus tard. Ma marraine venait de se suicider, à cause de la mort de son mari due à une crise cardiaque. Ma mère connassait ma marraine depuis sa naissance et ce fut un grand coup pour elle. Pour moi aussi en fait. Parce que ma marraine, qui était séparée et n'avait pas d'enfant, avait décidé de me léguer tout son argent, mais je n'y aurais accès qu'à ma majorité. Pour ce faire, elle avait donné l'argent à mes parents, pour qu'il le conserve.

19 janvier 2001, 19h32

À mon entrée à l'école, je suis immédiatement devenue populaire. Avec mon physique parfait et ma personnalité angélique, tout le monde voulait être mon amie. Plus les années passaient, plus j'avais d'ami, mais aussi plus je ramassait les récompenses et les diplômes. Eh oui. Je n'étais pas seulement populaire ou belle, j'étais aussi très intelligente. J'avais de très bonnes notes et mon comportement était exemplaire. Malheureusement, mes parents n'avait pas assez d'argent pour m'envoyer dans une école privée -enfin, d'après eux, mais je vous en parlerez plus tard.
Le 19 janvier 1994, ma soeur Lyla Rosie Valentina est venu au monde. Au début, j'étais enchantée du fait d'avoir une petit-soeur. Mais, au fil des ans, j'ai réalisée qu'elle ne m'apporterait que du trouble. En effet, la petite Lyla était le diable réincarnée. Elle avait beau être plus jeune que moi, on aurait dit qu'elle savait toujours comment avoir tout ce qu'elle voulait. Le chantage, c'était son point fort.

02 mars 2004, 07h45

Ma mère et moi, on s'est toujours très bien entendu. Mais avec mon père, c'est différent. On ne peut pas passer 5 minutes ensemble sans se chicaner. Et c'est tout le contraire avec ma soeur. Lyla s'entendait très bien avec papa mais très mal avec maman. Et comme mon père est toujours celui qui décide, elle avait toujours ce qu'elle voulait, contrairement à moi, qui devait passer par ma mère, qui devait en parler à mon père, qui refusait presque tout le temps.
Du coup, à mes seize ans, j'ai commencé à travailler, pour pouvoir me payer ce que je voulait. J'attendais avec impatience mes 18 ans, pour enfin pouvoir hériter de l'argent de ma marraine.

27 mars 2006, 11h42

J'ai enfin 18 ans. ENFIN ! Ma mère m'a réveillé le 23 dans la chambre d'hotel. Ma mère et moi avions décidé de se faire un "voyage de fille" en République Dominicaine. Nous y avions passé deux semaines, un pur bonheur. Nous prenions l'avion le 24 pour rentrer à la maison. À notre arrivée, c'était direction le notaire, pour que je puisse hériter de la fortune de ma marraine. Mais, au bureau du notaire, mon père m'a annoncé une nouvelle tellement choquante que j'ai failli m'évanouir. Dans le testament de ma marraine, il était écrit noir sur blanc qu'elle léguait tous ses biens à la fille des Valentina. Il n'était écrit nulle part que l'argent était pour moi, du coup, mon père, trouvant que je n'étais pas digne de recevoir l'héritage, a tout léguer à ma soeur Lyla.

29 mars 2008, 20h06

Cela fait un peut plus de deux ans que j'ai quitté mes parents pour aller vivre à Londres. Avec l'argent ramassée de mes deux ans de travail et un peu d'aide de ma mère, j'ai réussi à m'acheter un petit studio et j'ai commencé un très bon travail.
Mon père tente toujours de me ramener à la maison. Mais oui, comme si j'allais retourner là bas ! Il peut toujours rêver !