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 stand up - FREE

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stand up - FREE Vide
MessageSujet: stand up - FREE   stand up - FREE EmptySam 26 Déc - 2:00

stand up - FREE 2db16ae_th
s t a n d . u p
temps ▥
date ▥
saison ▥
heure ▥
-5°C ;
vingt quatre novembre ;
automne ;
08.32 PM ;
Sous les roues : un nuage de fumée. Les freins crissent, les pneus glissent et s'immobilisent. Trop tard. Sur le capot de la berline rouge se dessine le contour d'un corps. Un corps lourd venu s'écraser sur lui comme certains se lovent dans un canapé. Le chauffeur s'épouvante. Ce n'est pas le drame qui l'effraie mais ses conséquences. « Et si, et si, et si... », voilà tout ce qui résonne dans son crâne. La bouche ouverte, le cœur battant, il s'extirpe difficilement de l'engin. « Et si, et si, et si... ». Du bout de ses orteils jusqu'en haut de sa tête : il perd son sang froid. Ses doigts luisant de sueur s'égarent dans ses cheveux, les emmêlent, les dressent comme les épines d'un hérisson. « Quel sauvage ! » s'écrient les uns en le voyant, « C'était un accident. » confient les autres.
Il contourne la voiture. Sa main tâtonne sa carrosserie, guide ses jambes molles et son esprit embrumé. « Pourvu qu'il n'ait rien. ». Il prie intérieurement, menace le Tout-puissant, invoque Morphée de le sortir de ce cauchemar. Pourtant, l'homme est toujours là. Inerte. Dans sa chevelure : une délicieuse couleur rougeâtre, vive et vitale, suinte jusque sur sa joue découverte. Il a les yeux clos d'un rêveur. Seules les circonstances fait de lui un accidenté.
Le conducteur pense alors que, si quelqu'un devait se réveiller, ce n'était pas lui mais cet homme fauché par son imprudence. Jamais ô grand jamais on ne le reprendra à conduire un téléphone à l'oreille. Ses yeux se lèvent, le serment est fait.
Soudain, le mort remue. Ses yeux se ferment avec plus d'acharnement, dessinant des rides de douleur sur son front, sur son nez, sous sa bouche. La porcelaine qu'est sa chair est fendue mais loin d'être brisée. Les traces du choc sont encore visibles sur les jointures de ses mains : défenseurs et uniques boucliers du mortel qu'il était. L'assemblée autour de la scène retient son souffle, suffoque presque à sa place en voyant ce corps se soulever. Sautant à terre, il titube, perd l'équilibre et s'effondre à nouveau. « Ne bougez pas. Restez tranquille. » lui conseille les témoins. « Je suis désolé » chantonne le coupable. La tumulte résonne, l'agitation l'épuise. Noir.

Affreuse odeur. Sa peau est parfumée par la mort. Les murs blanc de sa chambre sont son cercueil. Sauf que lui, il est vivant. Tous ses musclent se tendent douloureusement. La colère agite et bleuit ses veines. La perfusion plantée dans son bras est aussi révoltant qu'un clou de fer dans un arbre. Meurtri par elle, il l'arrache. La faucheuse, ou plutôt les faucheuses, tentent de le maintenir en place : allongé au fond de son lit. Son cerveau récupère des bribes d'informations sans parvenir à les analyser convenablement. « contusions », « côtes cassées », « chance » sont les seuls mots qu'il retient. Ayant chassé ses assaillants, il se débarrasse de la grossière chemise blanche qu'on lui a mis sur le dos et enfile des vêtements de ville. Quand enfin ses coups parviennent à percer son cercueil, il est dans le couloir. Renfrogné, mal réveillé, orgueilleux, obstiné, bref, lui-même.
« Vous devez signer un formulaire de sortie. » Soit. Qu'on lui amène. En attendant, il patientera sur cette chaise, dans cette salle peuplée de malades guettant leur tour.
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MessageSujet: Re: stand up - FREE   stand up - FREE EmptyDim 27 Déc - 16:24

      stand up - FREE Robertpatt_3 stand up - FREE 35hn68y

      Je pourrais te dire que c'est fini, que je ne pense plus à toi. Que t'es du passé pour moi & que de te croiser dans la rue ça me fait absolument rien. Je pourrais te dire qu'après tout ce temps t'es enfin sorti de ma tête & surtout de mon cœur. Je pourrais te dire qu'enfin je suis passée à autre chose & que ton nom me rappelle plus rien. Je pourrais te dire que j'ai aucun souvenir de nous, & que j'ai jeté toutes tes photos. Je pourrais te dire que je t'ai oublié & que je ne t'aime plus, ou encore que je suis mieux sans toi... Mais malheureusement je crois que je te mentirais...


    Une sonnerie horripilante, un coup de téléphone, bref. Quelques mots échangés, quelques cris étouffés de stupeur, et Ann enfile un jean en quatrième vitesse, rapidement, elle referme sa veste en cuir sur ses frêles épaules, s’empare de son sac à main. Et à la hâte referme la porte d’entrée derrière elle. Le froid s’empare de sa silhouette et pourtant elle n’a pas le temps, ni la force de penser à autre chose qu’à ce qu’elle vient d’apprendre, elle se fiche totalement de l’air glacé qui s’infiltre sous ses vêtements, son pas est de plus en plus rapide, elle marche d’un pas décidé dans la rue. Affrontant la foule matinale pour se rendre à l’hôpital. Qui aurait crut que ce genre de nouvelle la ferait réagir ainsi ? Cela fait maintenant deux ans qu’elle ne l’a plus revu, cette mère qu’elle a prit soin de haïr chaque seconde depuis ce tragique souvenir, pourtant, alors qu’on vient de lui apprendre son hospitalisation, c’est de la tristesse, de la peine et de la culpabilité qui s’empare de son être tout entier. Difficile de vivre avec tant de regrets, le regret de peut être devoir lui dire au revoir si tôt, de n’avoir pas vraiment profité d’elle ces deux dernières longues années. Elle retient ses larmes, fonce tout droit vers l’hôpital. Elle ne prend ni la peine de jeter un coup d’œil aux alentours, ni la peine de prêter attention à son estomac qui crie famine. Parce qu’il se trouve qu’à cet instant même, des questions s’entrechoquent dans son esprit. « Est-ce grave ? », « Que se passe t-il ? », « Pourquoi a-t-elle demandé à ce que l’on l’appelle elle ? », « Est-ce comme d’habitude un petit manège pour se rapprocher de sa fille, ou cette fois ci est ce vraiment grave ? ».

    Ann pousse la porte vitrée de l’immense hôpital. L’odeur si désagréable de ce genre d’endroit envahit ses narines, elle a toujours détesté les hôpitaux, surtout depuis la dernière fois qu’elle y a mit les pieds, deux ans au paravent, pour céder au caprice de sa mère. C’est dans cet endroit qu’elle l’a vu la dernière fois, dans cet endroit qu’elle a coupé les ponts, après avoir compris, qu’elle ne pourrait vivre aux côtés de sa mère après que celle-ci l’ait forcé à avorter. Elles se sont quittés ici, et il semblerait que le destin les pousse à se recroiser de nouveau, dans ce même endroit, dans cet endroit à l’odeur morbide et aux couleurs ternes. Ann connaît parfaitement l’agencement des lieux et se rue jusqu’à l’accueil en un temps record. Une vieille dame lève les yeux vers elle, et semble la questionner du regard. La grande blonde hésite un instant, comme si prononcer son nom était une chose si difficile, et douloureuse.

      ANN – Je viens voir Madame Booders.


    La vieille secrétaire pianote sur son clavier quelques secondes, tandis qu’Ann lève les yeux sur l’horloge, la matinée n’est que faiblement avancée, elle parcourt la pièce du regard et tente de se calmer, de calmer ses plus grandes angoisses, que sa mère en soit déjà à sa fin.

      SECRETAIRE – Il va falloir que vous attendiez mademoiselle, les médecins sont avec elle, vous avez devant vous une bonne heure sûrement, vous pouvez attendre dans la salle d’attente si vous le désirez…


    Ann hoche la tête, et inspire profondément. Bien entendu, la vieille dame ne donnera aucun renseignement de plus sur l’état de sa mère. La silhouette frêle de la jolie blonde se dirige alors vers l’immense salle d’attente, déjà bondée. Tous les malades semblent attendre patiemment, la douleur se lit facilement sur les traits de certains, tandis que d’autres visages traduisent de l’inquiétude. Les chaises sont toutes occupées, mais au moment où Ann pénètre dans la pièce, une jeune femme d’environ son âge est appelée par un médecin. Coup de chance peut être, c’est ce que se dit la belle jusqu’à ce qu’elle pose les yeux sur la personne qui occupe la chaise voisine. Cela fait si longtemps et pourtant elle reconnaît les traits parfaits de celui qui hante encore parfois son esprit. Etrangement, tout s’efface en elle, tout, sauf de vieux souvenirs qui remontent à la surface, contre son gré. Elle reste quelques secondes figée, puis après avoir été doucement bousculée, elle se dirige vers la chaise, sans pouvoir quitter du regard ce jeune homme aux traits mystérieux. Elle se rappelle à présent, de chaque détail de lui, il a changé, mais il est aisé pour elle de le reconnaître. Et lorsqu’elle se pose à ses côtés, son odeur la submerge, étrangement elle n’a pas changé. Elle baisse les yeux, comme pour reprendre ses esprits puis finalement, tente une approche. Est-ce vraiment ce dont elle a envie ? Elle n’en sait rien, son corps agit à présent par pulsion…

      ANN – Machiavel… Tu… Tu vas bien ? Enfin… Que fais-tu ici ?


    Et sans qu’elle n’en est vraiment conscience, des sentiments ressurgissent déjà en elle…
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MessageSujet: Re: stand up - FREE   stand up - FREE EmptyDim 27 Déc - 17:26

Autour de lui, tout se liquéfie. Sous son crâne, ses pensées se dispersent. Rien n'est sous contrôle. Il s'exaspère, s'irrite. Pourtant, son visage reste figé. Imperméable, étanche, rien ne passe, rien ne sort. Même le bambin braillard assis en face de lui ne l'atteint pas. Il crie, agite les bras et se roule par terre. Les autres patients rouspètent, soufflent. « Vous ne pouvez pas le faire ? » se risque l'un d'eux. La mère coupable s'excuse, courbe l'échine et gronde sa fille. En vain. Rien n'y fait. A force de tant d'acharnement, l'enfant finit par en réveiller un autre. Machiavel. Ses sourcils se courbent. C'est que la colère est lourde sur son front. Les deux perles enfantines se fixent sur les siennes. Leur sévérité l'étonne. Elle se calme, ravale sa rage, renifle et hoquette. Son bras se soulève, sa manche passe sous son nez suintant. Prisonnière de ce regard jusqu'alors, elle s'échappe, s'agrippe au pantalon de sa mère et murmure : « Il a quoi le monsieur dans la tête ? ». La maladresse syntaxique de cette simple question étire ses lèvres. Au coins des yeux de ce visage fatigué se dessinent alors de petites rides creuses. « Elle doit rire souvent » remarque l'accidenté. Malgré son âge, malgré ses difficultés à calmer sa fille capricieuse, il la trouve belle. Ses longs doigts rassemblent ses cheveux en un chignon maladroit. Sur sa nuque, les mêmes taches de rousseurs que sur son nez. Elle remarque le regard appuyé du blessé. L'étonnement écarquille ses yeux marbrés, la timidité colore ses joues, l'oblige à détourner le visage. Elle se sent flattée, indigne, femme. Un nouveau sourire creuse des fossettes sur son menton. La porte de la salle s'ouvre et brise la conversation muette.
La plaie bandée sur son front le démange. Il est tenté de retirer le tissu mais trop sage et conscient pour être aussi stupide. Le pire est sous sa chemise. Les côtes brisées ont bleuit sa chaire. Même le tissu est trop épais. Sadique, il est comme un poing menaçant.
« Machiavel… Tu… Tu vas bien ? Enfin… Que fais-tu ici ? »
Il pivote à gauche, vers cette voix troublée. En reconnaissant cette bouche nacrée, il se trouble lui-même. En face d'eux, la mère cache avec peine sa curiosité.
« Ann... » Les trois lettres à l'origine de sa réminiscence. Il ne se souvient pas de leur rencontre, de leurs baisers. En revanche, sa peau se souvient encore de cette manière de se glisser dans ses bras une fois la nuit tombée, de ses efforts pour paraître belle en tous temps, en tous lieux, de ses larmes cachées devant les films, et plus encore de cette passion qui semblait déborder partout autour d'elle. « Les gens changent si peu. » pensa t-il alors en mordillant sa lèvre.
« Un Accident. Et toi ? »
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MessageSujet: Re: stand up - FREE   stand up - FREE EmptyDim 27 Déc - 19:51

    Un visage, quelques traits dessinés à la perfection, une odeur, masculine et envoutante, un regard, perçant et magnifique, une silhouette, si accueillante, c’était un souvenir agréable, qu’elle avait de lui, de cet homme qu’elle avait aimé avec tant de force, tant d’aplomb. Elle avait été folle de cet homme à la chevelure autrefois spécifiquement en bataille, à l’envie d’évasion constante, elle l’avait aimé, comme elle n’avait encore aimé personne, et cela s’était si mal terminé en fin de compte. Après les nuits collés l’un contre l’autre, les fous rires partagés, les tendres baisers passionnés, les folies amoureuses, il y avait eut le vide, le noir, les larmes et les cris, et elle avait mis un temps fou à se remettre. Elle n’était peut être pas vraiment guérit, tant de temps après cependant. Elle ne put se regarder ailleurs, pourtant, les visages dans la salle étaient nombreux, tous différents et très certainement passionnant, mais c’est comme si elle avait voulut vérifier qu’elle se rappelait effectivement bien de chacun de ses traits, de chacune de ses mimiques. Bon sang qu’il était beau, bon sang, que son cœur se serrait si violemment dans sa poitrine lorsqu’elle le dévorait. Sensation non ressentie depuis si longtemps maintenant. Elle fixa son regard, lorsqu’il se tourna vers elle, le brouhaha d’une enfant peu sage ne comptait plus, il n’y avait plus que lui dans cet endroit bondé, dans ce vacarme incessant, lui, et seulement lui. Concentrée à ce point, elle pouvait entendre sa respiration douce, ce son qui avait sut la rassurer tant de nuits. Puis, sa voix résonna, faiblement, et elle put s’en remémorer chaque tonalité. Les derniers mots qu’il avait prononcés cependant avaient été si durs à encaisser. Et là, face à lui, elle se demandait si tout cela valait vraiment la peine. Le revoir, lui reparler, c’était prendre un risque conséquent, celui de souffrir à nouveau. Elle ne s’était jamais véritablement remise, et elle eut l’espace de quelques instants envie de fuir, loin, très loin. L’entendre prononcer son nom était trop difficile, trop douloureux, finalement, elle n’était pas prête à affronter cette partie là de son passé. Sans comprendre, sans savoir pourquoi, il n’avait jamais put être effacé, ni de son esprit, ni même peut être de son cœur. C’était frustrant, c’était douloureux, mais lutter semblait impossible. Elle attrapa son sac à main, machinalement, et entreprit de se relever, mais se stoppa brutalement.

      MACHIAVEL - Un Accident. Et toi ?


    La façon dont il le disait semblait si anodine, elle remarqua ses vêtements bafoués, son bandage et l’inquiétude s’empara de tout son être. Elle eut une réaction qu’elle-même ne comprit pas, elle voulait le protéger, lui ôter la douleur qu’il pouvait peut être ressentir, lui tenir compagnie. Elle ne prit donc pas la peine de quitter la pièce, au contraire, elle reporta son attention sur lui, et vit sur sa joue une légère ouverture. Sans même faire attention à ce qu’elle faisait, son index vint caresser la cicatrice, ce qui provoqua un frisson dans chacun de ses membres. C’est uniquement à cet instant qu’elle s’aperçut que son geste pouvait paraître réellement déplacé. Son regard fut troublé, quelques secondes, et elle tenta d’effacer ce moment de gêne, comme elle le put. Pourtant, l’empourprement de ses joues la trahissait.

      ANN – Quel genre d’accident ? Tu es sûr que ça va, tu n’as pas vraiment l’air en forme… Je… Je peux faire quelque chose peut être ? Tu veux que je te raccompagne ? Ce n’est peut être pas prudent de sortir d’ici tout seul après un accident… Enfin… Laisse moi au moins faire ça, et si tu ne veux pas que je t’aide, dis toi que je ne le fais pas pour toi mais pour moi, comme ça je peux fuir cet hôpital sans être obligée d’affronter ma mère… Tout de suite tout du moins…


    C’était sorti si vite, peut être juste parce qu’elle prit peur, il allait encore disparaître, c’était inévitable, pourtant, son être entier s’y refusait, et son esprit cherchait une solution pour allonger ce moment à ses côtés…
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MessageSujet: Re: stand up - FREE   stand up - FREE EmptyLun 28 Déc - 11:21

Amputé des plus grands sentiments, il ne comprend pas ce subite affolement muet. Il observe l'ouverture de cette bouche. La commissure de ses lèvres se fend et laisse entrevoir un gouffre obscur, sans fond. Il reconnaît l'essence délicate et parfumée qui s'en échappe. Alors seulement, sa langue se remémore leurs baisers. Les premiers, timides, malhabiles. Les derniers, acharnés, passionnés. Mais ce sont le souvenir de leurs baisers volés qui réveille ses sens et, plus encore, ses envies.
Il voit à peine cette main se soulever, rejoindre sa joue. L'index longe sa plaie. Le geste est délicat, hésitant, il ne le sent presque pas. Sa tête en profite pour inspirer l'effluve de sa peau. Trop peu. Rien ne lui revient. Il est saisit, apaisé par ce doigt froid sur son bandage chaud. Le regret l'étreint lorsque deux joues empourprées et la honte qui les accompagne sonnent la fin de ce contact.
Et puis, l'affolement trouve sa voix. La conversation privée devient public. Un flot de paroles sort du gouffre. Qu'est-il sensé faire ? Dire ? Ressentir ? De la reconnaissance pour cet intérêt sans bornes qu'elle lui porte ? De la compassion pour le soucis qu'elle se fait inutilement ? De l'amour pour cette attachement cadenassé dans ses yeux, camouflé sous ses joues ? Sans doute. Pourtant, il est creux. Vide. Tout du long de cette scène, il est resté figé. « Une statue... ». Il pensait souvent que Dieu s'était trompé, qu'il aurait du faire de lui une de ces figures de marbre blanc, à jamais immobile et tronquée de sentiments. En tant qu'être humain, il avait le malheur et le privilège d'avoir conscience de son handicape psychique et ce, sans connaître les moyens d'y remédier. Il en pâlit. Son regard se perd sur les genoux d'Ann. Ses cils tombent sur ses joues.
« Ne te dérange pas pour moi. Je m'en sors. ». Le « très bien » se perd quelque part au fond de sa gorge. « Ta mère. ». Il avait répété ce mot par mimétisme, sans comprendre. Seul le terme « fuir » l'interpelle.
Une bouffée de chaleur brouille ses yeux. Sans attendre, il se lève. Il ne pense plus qu'à une chose : de l'air.
« Sortons un peu tu veux. » glissa t-il en direction d'Ann.

HJ: un peu court mais je déteste écrire pour ne rien dire xD
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