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| You're like an Indian summer in the middle of winter ; Jenayziah | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: You're like an Indian summer in the middle of winter ; Jenayziah Ven 1 Jan - 1:28 | |
| L'ange et le mortel __ You're like αn Indiαn summer in the middle of wintєr______ Il fait si froid que j'ai l'impression que c'est des grelots que le ciel nous déverse. Des morceaux de glace, comme si tout Londres venait d'être fourré dans un congélateur en mode « freezing ». De la glace pilée, voilà, et il y en a partout. Il suffit de sortir pour que nos manteaux en soit imprégnés. J'ai même vu un chien en jeter de tous les côtés, imitant parfaitement une attaque de Pokémon qui existe certainement en se secouant énergiquement. Il fait froid, et j'ai beau aimer ça, faire froid à Londres, c'est de la merde. Il suffit de passer sous le zéro pour que le sol soit recouvert de verglas. Et le pire c'est que je sais que si je tombe une fois, je retomberai automatiquement une deuxième fois, car le destin aime me voir faire des rappels. Ah, l'hiver !
Et j'ai cet article à faire pour le journal, sur Picadilly's Christmas Parade. Cette fameuse parade a lieu tous les ans depuis que je suis ici – et sûrement depuis bien plus longtemps -. Je m'en rappelle encore, de la première fois que je l'ai vue. J'avais trouvé ça si majestueux, si énorme, si bien qu'au début j'avais peur de tout ces modules de lutins énormes et pères noël gigantesques. Ma soeur aussi avait été impressionnée, bien qu'elle n'en avait pas eu peur et elle s'était finalement arrangée pour que je ne craigne plus non plus ces monstres de cartons et de bois. Caroline avait définitivement toujours été là pour moi, et quand j'y pense, j'avais été si peu présent pour elle. Si seulement j'avais pu faire quelque chose. J'avais souvent maudis le Ciel de m'avoir fait plus petit, plus impuissant qu'elle. J'aurais déplacé les montagnes, j'aurais voulu apprendre toute la médecine pour trouver un remède et la sauver. Mais je n'avais que huit ans, qu'est-ce qu'un gamin de huit ans peut bien faire, à part écrire une lettre à Superman, Batman et Ironman pour les prier de sauver sa grande soeur ? Pas grand chose, à part espérer, et essayer de comprendre ce que les grandes personnes se tuent tant à nous cacher. Foutaises sont ceux qui disent que l'espoir fait vivre. Il n'arrange rien du tout, ma soeur est morte, et c'est pas l'espoir qui lui manquait.
Mais j'y étais retourné tous les ans, à cette parade, avec une part de Caroline encore plus intense dans mon coeur. A chaque fois que je vois le manège se dérouler, je pense à elle, à sa silhouette de fillette et à son air émerveillé, à sa petite main froide qui se glisse dans la mienne et me conte des histoires sur les différents modules. Ces histoires lui venant comme par magie. Elle était créative, si créative et imaginative. Je pense que ça doit être de famille. Nos parents londoniens n'ont jamais été très doués en histoires, et ne le sont toujours pas. Quand on était jeune, notre "père" nous racontait des histoires sur la guerre, des histoires vraies, certes, mais de quoi nous faire peur et agiter notre sommeil futur. Il voulait préserver le "patrimoine des Willows", comme si le "devoir de mémoire" était primordial, malgré l'effraie de ses enfants. Quoi qu'il en soit, cette période est révolue. J'ai grandit, sans elle, mais j'ai grandit. Et je suis encore à cette parade, sous cette neige verglaçante. Le cortège avance doucement, donnant cadeaux et bonbons aux enfants euphoriques. Ils ont l'air de rêver, douce innocence.
Mais revenons à l'article pour le journal sur cet événement que je dois effectuer. J'ai beau connaître par coeur la parade et elle a beau changer de moins en moins au fil des ans, je suis tout de même venu. Aller savoir pourquoi, par le soucis de l'habitude, du rituel. Je suis seul, mais présent. Et puis, il faut que je ponde cet article et pour se faire quoi de mieux que des souvenirs et des images toutes fraîches et encore encrées dans mes pupilles ? Je plonge mes mains dans les poches de mon blouson et me perd dans mes pensées. Que fait Jenayziah en ce moment même ? Cette fille m'obsède, c'est dingue. Les premiers jours, je me trouvais si ridicule de ne penser qu'à elle, de me poser ces questions si banales mais qui me tiennent tant à coeur. Durant ces premiers jours, je me disais que j'allais bien finir par ne plus penser à elle, que son omniprésence finiraient pas s'atténuer et finalement elle disparaîtrait de ma vie. Je mettais cela sur le compte du choc, du coup de foudre passager. Mais elle est toujours là, cet ange, mon ange. J'y pense encore, tous les jours, presque toutes les heures. Et je place mon obsession pour elle sur le compte de l'amour. Parfois, je me surprends à nous imaginer dans le futur, dans un beau futur, où elle n'est qu'à moi, où nous sommes ensemble, à la vue de tous, où on est heureux, mariés, parents même. J'ignore si un jour j'aurais le bonheur de savourer ces moments de volupté parfaite, mais j'en rêve. Et je continue de penser à elle, à ce qu'elle fait en ce moment même. Est-elle présente, ici ? Peut-être se trouve-t-elle même à quelques mètres de mois. Je frissonne à cette idée. Est-elle avec Devon ? L'aimera-t-elle jusqu'à la fin de son existence ? Est-ce que Devon et Jenayziah sont faits pour être ensemble ? Correspondent-ils au prince et à la princesse de tous les contes de fées ? Qui serait-il dans ces contes de fée ? La vieille marâtre au masculin ? Non. Même pas. Aucun conte de fée ne fait allusion à un jeune homme transi d'amour pour une femme déjà prise. Aucun. A croire que ces écrivains n'avaient jamais vu ça de leur vie. Cendrillon a eu son prince, elle les a toutes écrasées, toutes ces filles parfaites, avec sa simple personnalité et beauté. Mais lui, il a quoi ? Comment pourrait-il évincer un fiancé ? Bientôt, elle va l'épouser... Et il ne peut rien faire contre. Seul la lueur qu'elle lui soit infidèle lui donne de l'espoir, ce fichu espoir qui ne sert à rien et ne fait pas vivre. Y a-t-il des contes de fées où l'amant triomphe ?
Les dernières installations prennent place, le père Noël triomphant sur l'une d'entre elle pour constituer le final. Il agite sa main à la manière de la Reine Elisabeth, ce qui me fait esquisser un sourire. Le roi de tous les enfants. Avec ses acolytes, les lutins aux bonnets verts et rouges et aux collants rayés. Eux aussi me faisaient peur, avec leurs oreilles pointues. Des créatures de tailles "minuscules" avec des oreilles pointues et des nez crochus, comment peut-on ne pas en avoir peur ? Plus j'y réfléchis, plus je me dis que j'étais un garçon plutôt froussard. A avoir peur de ce que les autres vénèrent presque. Ce que j'aimais moi, c'était apprendre, la connaissance. Les soldats ne me faisaient pas si peur, les dragons non plus, les pistolets encore moins. Les clowns absolument pas, bien que je les trouvais bizarres. Mais ces personnages de Noël, je m'en méfiais. Comment un vieil homme et son "armée" pouvaient-ils prendre plaisir à travailler toute l'année – bénévolement, soit dit en passant – dans l'unique et simple but d'offrir des cadeaux à des enfants du monde entier ? J'avais longtemps pensé qu'il était un fou, un psychopathe, qu'il cherchait quelque chose en échange, qu'il y avait bien une faille, une ficelle, un danger. A croire que mon esprit était déjà perverti et craintif.
Quelques anges sortent du module, et il ne faut que cela pour que je repense à Jena. J'aurais tellement envie en ce moment même de la voir, de la toucher, de caresser ses cheveux soyeux, de me plonger dans son regard aussi profond que l'abîme. Esquisser ses traits du bout de mes doigts, la contempler comme la huitième merveille du monde. Parce qu'elle est si belle, avec ses grands yeux – des yeux aussi grands que ceux de Caroline -, elle est si belle, avec ses longs cheveux bruns et légèrement ondulés parfois. Une partie de moi espère qu'elle ne soit pas là, car si elle est là, je serais capable de l'embrasser, sans demander, sans prévenir. Me giflerait-elle ? Je pense que j'en aurais rien à faire, j'ai tellement besoin de goûter ses lèvres aujourd'hui, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vue. Une éternité. Une véritable éternité. J'ai presque peur d'oublier sa beauté, même si je sais pertinemment que cela m'est impossible. J'aimerais tant l'embrasser, passer ma main dans ses cheveux, humer son parfum fruité, l'embrasser dans le cou et la sentir frissonner. Suis-je le seul à la faire frissonner de cette manière ? J'aimerai tant faire régner la passion et l'amour entre nous deux, une nouvelle fois, une fois encore. Je pense qu'à force de m'imaginer ces scènes, seulement la voir de loin finirait par ne plus me suffire. Je deviens davantage fou d'elle au fur et à mesure des jours qui passent inexorablement. Plus ça va, plus j'en veux, plus j'en ai besoin. C'est une vrai drogue, de laquelle je me laisse totalement infiltré, sans combattre, car je le veux, je le désire tellement. Je veux qu'elle me possède, comme j'aimerai la posséder à mon tour et exterminer toutes les parties de son corps contaminées par son fiancé. J'en ai rien à faire de souffrir, je la veux et cela à n'importe quel prix.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: You're like an Indian summer in the middle of winter ; Jenayziah Ven 8 Jan - 12:16 | |
| Aujourd’hui est un grand jour. Enfin, pas si grand que ça, mais un grand de mon point de vue. En fait, aujourd’hui est le jour où il se passe un truc dans un certain parc de la ville, et je ne sais où ça se passe, par contre. Je suis chez moi en ce moment, avec Devon, et je ne sais pas ce qu’il fait, même si techniquement on se trouve dans le même espace. On est séparés, genre dans des chambres différentes, et je sens mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Et je me pose des questions, des questions stupides, et des questions existentielles… De quel genre, d’après vous ? Du genre « Ethan et moi, c’est pour la vie ? » Non. Ce n’est pas par Ethan que je dois commencer, je dois d’abord me convaincre que mon fiancé est celui pour qui mon cœur bat la plupart du temps, et avec qui je vais me marier et avoir des enfants. Être heureuse à n’importe quel prix. Être enfin moi-même, ne pas être obligée de lui cacher ma liaison avec un homme aussi passionné que moi. Je ne sais même plus où me tenir depuis la première fois où ça a dérapé entre Ethan et moi. Je m’étais pourtant promis d’être fidèle à Devon quoi qu’il arrive, parce que j’étais loin de me douter que j’étais ce genre de personnage. Mensonges & trahison sont les mots qui me décrivent en ce moment, et ça me dégoûte complètement, pourtant je n’arrive pas à en faire abstraction, et ça me perturbe de savoir qu’en quelque part, quelqu’un d’autre pourrait penser comme moi. Évidemment, ce serait bien trop difficile d’y faire face si Devon l’apprenait… L’apprendra-t-il jamais ? Je ne sais pas, et je ne veux pas que ça arrive, parce que je ne saurais quoi faire. Et je ne veux pas avoir à choisir. Pour l’instant, j’ai l’embarras du choix même si je fais souffrir les deux sans que l’un d’eux s’en rende compte. « Tout va bien ma chérie ? » Devon rentre dans la chambre et dépose un baiser sur mon front. « Oui, mon amour, tout va bien, je vais bien… Toi, tu n’as pas l’air de bien aller, il se passe un truc ? » Il fronce les sourcils, ça veut dire qu’il est contrarié, mais je ne sais pas pourquoi; du moins, pas encore. « Rien de bien important. Juste des soucis de travail, mais je vais tout régler aujourd’hui… Tu comptes sortir ? » Sortir, oui. Pour aller où ? À cette fête peut-être. Si je suis chanceuse, Ethan y sera et on pourra passer la journée ensemble. Je n’ose pas l’appeler, parce que je le connais, et je sais que si je lui parle, ça ne me donnera envie que d’aller le voir, le serrer dans mes bras, l’embrasser, le caresser, lui dire que je l’aime, et tout ça en public, ce qui est totalement inconcevable, parce que les gens nous observeront et ils jugeront nos manières d’agir. Ils en parleront aussi devant Devon lorsqu’ils le verront venir me chercher le soir après les longs quarts de travail que je fais. Ça peut paraître ridicule, mais si je travaille autant ces temps-ci, c’est parce que je préfère rester avec Ethan que de rentrer directement à la maison, retrouver le seul homme que je devrais aimer. Si seulement ça pouvait être plus simple. Comme quoi je n’ai jamais pu vivre avec les situations simples, et que quoi que je fasse, je me retrouve coincée entre deux éléments importants. « Oui, je vais peut-être aller à la fête organisée par je ne sais plus qui dans ce parc… J’ai oublié le nom, désolée. »
Je me lève de mon lit, parce que je n’aime pas rester dans la même position, si ce n’est pas pour rester blottie dans les bras d’Ethan. Mon fiancé me prend par la taille et m’embrasse fougueusement avant de me susurrer à l’oreille qu’il m’aime. Je lui réponds que moi aussi et je me détache rapidement de lui. Me réfugier dans la salle de bains est la meilleure des solutions que j’aie trouvées à date. Je me laisse glisser sur la porte, et je remarque une petite larme qui glisse au coin de mon œil. Je l’essuie en vitesse et plonge ma tête dans mes mains accotées sur mes genoux. J’ai un tiraillement dans le ventre, et ce n’est pas que le stress qui le cause. Je ne sais pas comment définir ce mal qui me prend soudainement, mais je réagis en moins de temps qu’il ne m’en faut. Je me relève légèrement et me penche au dessus du bol de toilette. Je déteste faire ça, parce que tous les germes qu’on y a stockés sont toujours là, et je sais parfaitement que bon… Je pose une main sur mon ventre, et sans que je m’y attende, je vomis. Je ne sais quoi, mais ça arrive… Je n’ai rien mangé pourtant, et je ne me souviens pas souffrir d’intoxication alimentaire, ou autre chose. Par contre, ces temps-ci j’ai des nausées constantes et je n’ai aucune idée de comment les faire partir. Je prends tout ce que je peux pour que ça s’arrête, mais ça ne fonctionne presque jamais. Ce qui est con, et chiant, parce que je n’aime pas du tout être malade. Chance pour moi, Devon n’entend rien, je floche et je me relève complètement. Je passe de l’eau dans mon visage et sors de la salle de bains. Je souris à mon fiancé et marche vers la cuisine… J’y empoigne la première chose qui me tombe sous la main, parce que je meurs de faim d’un coup. Je ne comprends plus mon corps, et je ne comprends plus comment le gérer. Ça me gêne d’en parler à Devon alors je garde ça pour moi. En fait, tout ça, ça se résume à une seule chose… Et je sais ce que c’est, et je fais semblant de ne pas savoir parce que je n’ai pas envie d’y faire face, et je n’ai pas envie de donner des explications à qui que ce soit. Il y a déjà une ou deux personnes qui sont au courant à part moi, et je tiens à ce que ça reste comme ça. Je ne veux pas dire à mon fiancé que je suis enceinte, et encore moins que ce n’est pas de lui. Parce que je le sais… Je le sens en dedans de moi que cet enfant est d’Ethan. Comment ? Parce que je fais plus autant l’amour avec Devon que je le devrais, en tant que fiancée ‘modèle’ que je me dois d’être. À cause de nos horaires de travail, on ne se croise plus comme autrefois, et j’ai fait changer le mien pour passer plus de temps au bureau. Tout s’enchaîne dans ma tête, et tout est logique. Je regrette de faire ça à Devon par contre, et évidemment je vais devoir lui dire un jour, pas vrai ? Il croira que c’est le sien, parce que j’aurais arrangé le coup. Je ne sais plus quand c’est arrivé, mon début de grossesse, mais il faut que je compte, pour que tout soit cohérent. Je me sens comme une moins que rien, et ce sentiment ne me fait aucun bien…
Des tranches de pain avec du nutella, ça me va parfaitement. Je mange – pour ne pas dire que je me bourre – et je me dis qu’un tour à cette fête me changerait un peu les idées. Mes vrais sentiments par rapport à ça sont cachés derrière le fait que j’essaie de ne pas penser au père de mon enfant. D’ailleurs, il va falloir que je lui dise aussi, et je ne veux pas. Ce serait égoïste, et il me dirait que c’est impossible parce que je couche avec deux hommes en même temps et que ce pourrait être une erreur. Je sais aussi que c’est le sien parce que j’ai fait un test… Test de paternité. J’ai réussi à avoir un de ses cheveux, et n’importe quoi appartenant à Devon. Après ça j’ai vérifié le courrier sans arrêt pour l’intercepter avant mon chéri et j’ai pleuré en voyant les résultats. Parfois je me regarde dans le miroir et je me demande si c’est vraiment Jenayziah Belakis que je vois, ou une pale copie qui fait semblant d’essayer d’être une bonne personne. Trêve de pensées impures, malsaines pour ma santé mentale… Je termine de déjeuner et vais brosser mes dents et prendre ma douche. Lorsque j’en sors, Devon est sur le balcon et je l’enlace avant de filer m’habiller. Une fois prête, je prends mes clefs en main et je cours à ma voiture le plus vite que je le peux avec mes talons hauts et la honte que je me trimballe qui me pèse sur les épaules comme un vrai poids lourd. Je me dépêche d’ouvrir ma porte et de me loger sur le siège. Je laisse balancer ma tête par derrière quelques secondes et place mes mains sur le volant. « Je t’aime Jena, tu le sais ça, au moins ? » « Oui je le sais, et je t’aime aussi, Ethan. » « Alors pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi n’arrives-tu pas à cho… » Chaque fois que je repense à ce moment, je m’arrête exactement au même moment. Quand il me demande de choisir. Je ne veux pas le blesser plus que je ne suis déjà entrain de le faire. Je l’aime, tellement, et j’aimerais pouvoir lui dire que je suis toute à lui, mais j’aime aussi Devon, et je ne peux pas avouer ni à l’un ni à l’autre que je ne peux pas choisir, parce que c’est trop dur. J’ai un nouement dans ma gorge… Je suis une catin, voilà tout. Ethan ne devrait pas se prendre la tête avec moi, je ne le mérite pas, et pourtant je ne vois pas avec qui d’autre il pourrait être. C’est égoïste de ma part de ne pas vouloir le laisser aller, même s’il sera plus heureux avec une fille qui n’est pas fiancée et enceinte de lui… « Allez, Jena, tu peux le faire… Concentre-toi. » Est la phrase que je n’arrête pas de me répéter tout bas depuis tout à l’heure. Je devrais la prendre en considération et trouver le courage de démarrer pour m’en aller. Loin… Loin de chez moi, loin de chez nous. Je roule, et je ne connais pas parfaitement l’emplacement du parc, alors je demande des indications aux passants. J’y arrive finalement et je trouve un stationnement. Des tas de gens marchent lentement, quelques couples main dans la main. Je les envie, et je leur en veux de me faire ça, même s’ils n’en sont pas conscients… Je descends de ma voiture et commence à marcher. Je ne sais pas par où commencer pour explorer cet endroit qui est magnifiquement bien décoré. Je regarde dans les airs et imagine que ce pourrait être plaisant d’y être avec… Je continue de marcher, secouant un peu ma tête pour me débarrasser de mes pensées. Il y a une bise qui souffle, mais je m’en accommode et sourit aux gens qui me regardent. Je croise les bras, avançant toujours en direction de « nulle part. » Je crois m’être perdue dans cette foule horriblement nombreuse, mais je ne m’en soucie pas, parce que quand ce sera terminé, tout le monde s’en ira et je retrouverais mon chemin. Je baisse la tête un instant, histoire de ne pas avoir à regarder les gens dans les yeux, parce que j’ai l’impression qu’ils sont tous au courant de mon petit manège malsain et hypocrite. J’ai encore mal au ventre, subitement. Je soupire longuement et monte les yeux au ciel, essayant de supplier de ne pas me faire tomber malade en public. Ce ne serait pas classe que je me « lâche » en plein milieu de tous ces gens. M’enfin…
Je reste sur place, et je regarde les gens défiler devant mes yeux. Je… n’y crois pas. Ça ne peut pas être vrai. Il ne peut pas être là ! Pour l’amour de Dieu faites que ce ne soit pas Ethan. Pitié, non… Non, pas de pitié pour une personne telle que moi. Pas d’excuses pour moi, juste la vérité toute crue… Je m’avance, lentement, trop lentement… Je suis contente de le voir, mais maintenant, je vais devoir me faire violence – déjà plus que quand il n’est pas autour de moi – pour ne pas craquer et pour ne pas vouloir tuer toutes les autres filles qui vont lui parler. Parce qu’Ethan n’est pas qu’un simple homme. Il est beau, sexy, et extrêmement désirable. Je me torture de l’intérieur et continue d’avancer. Je me fais toute petite, et ce n’est pas trop dur parce que les gens derrière ou devant qui je me faufile sursautent en me voyant venir… Je m’arrête et reprends encore ma respiration qui s’est beaucoup trop accélérée à mon goût. Il est dos à moi, et même de dos il est magnifique. Je me mets à trembler légèrement, parce que c’est comme ça à chaque fois que je le croise, même si je ne le regarde pas dans les yeux. Ses beaux yeux verts qui me font fondre chaque fois que je plonge mes yeux dedans. Je prends le courage qu’il me reste pour bouger mon bras et faufiler mes droits entre les siens. Pendant une très courte période de temps… Il virevolte au contact de ma main dans la sienne, et je… « Ethan. » Plus rien n’existe. Il ne reste que nous deux, dans ce parc. Tous les gens qui sont là ont disparu, et je ne vois plus que l’homme que j’aime. Enfin, un des deux hommes que j’aime…
[Mdr, le dialogue que j'ai commencé te rappelle quelque chose ? xDD Désolée pour le roman je me suis vraiment laissée emporter o_o J'ai improvisé aussi sur la couleur, je savais laquelle tu prendrais vu que le fond est foncé -_-] |
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