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 prescott, quinn (uc).

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Quinn R. Prescott
ATOMIC SKY ♦ hidden behind my mischievous wink.
Quinn R. Prescott

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I'm jealous
Citation: l’amour est une catastrophe magnifique : savoir que l’on fonce dans un mur, et accélérer quand même.
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MessageSujet: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 12 Déc - 0:45

prescott, quinn (uc). 30nagar
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quinn ralph prescott – tel est l'identité sous laquelle se présente le jeune homme. patronyme plus ou moins commun, pour un prénom un peu moins habituel. à la base, ce n'était pas quinn son véritable prénom, mais bien ralph – qu'il aime beaucoup moins, et par lequel il ne se reconnait pas. bref, il aime son nom, et le fait de l'avoir porté depuis un peu plus de vingt-deux ans n'a en rien atténué « l'attachement » du brun envers celui-ci. vingt-deux ans, c'est son âge. quinn est un anglais de pure souche, né il y a donc plus de décennies – le sept d'un mois d'octobre particulièrement chaud, de la belle année de quatre-vingt-sept. dès la petite enfance, il montrait deux passions. l'une était la danse, discipline qu'il pratique depuis toujours, et dont il a fait son métier, et l'autre, était l'histoire de l'antiquité – rome, les guerres de gaule, la mythologie grecque et romaine, tout ça, il en est fou – ce qui l'a poussé à commencer des études dans ce domaine. il se consacre toutefois plus à la danse et n'hésitera pas à abandonner ses études si il était amené à choisir un jour. ce qu'il aime, quinn, à londres, c'est son romantisme, ses femmes. il aimerait tant aimer et être aimé en retour ; mais le destin semble s'acharner contre lui. il compense par les coups d'un soir, qu'il enchaîne à vitesse effarante, tout en continuant à se répéter encore et encore cette unique question, qui le ronge et lui fait peur en même temps – why can't you see me ?



Spoiler:


Dernière édition par Quinn R. Prescott le Sam 19 Déc - 20:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 12 Déc - 1:05

je n'ai rien à envier.
« quand on avoue sa jalousie, on l'a déjà dépassée. les vraies jalousies, on n'en parle pas. »
mais pourquoi il se laisse tourner autour comme ça ?! il était censé être avec vous ! restez-vous dans votre coin à ruminer, ou lui en faites-vous voir de toutes les couleurs ? ♦️ mais de quel cas de figure parlez-vous donc ? d'une éventuelle petite amie de quinn ? pour qu'il puisse voir une de ses compagnes se faire draguer, il faudrait d'abord qu'il reste suffisamment longtemps avec. ce qui est très, très rarement le cas, voyez-vous. à mémoire d'homme, la plus longue relation du jeune homme a duré en tout, et pour tout, trois mois. et encore, il n'éprouvait que de l'attirance pour la jeune fille en question ; aucuns sentiments amoureux dans l'histoire. mais puisqu'on en est là, autant répondre. sans doutes quinn râlerait-il un bon coup, le ferait-il comprendre à sa petite amie par pleins de sous-entendus ou de gestes, puis, une fois l'objet de ses désirs mis au courant, il se tairait mais ruminerait intérieurement.
cet héritage, il devait te revenir à toi ! mais il a préféré lui donner à lui... alors ? qu'est ce que ça fait ? ♦️ absolument rien. quinn a beau être parfois très jaloux, il n'en est pas pour autant cupide. un héritage, au fond, qu'est-ce que c'est ? un legs que l'on reçoit à la suite de la perte d'un proche. cela vaut-il la peine de devoir se séparer à tout jamais de quelqu'un, pour ne gagner que quelques babioles et de l'argent ? non, pas pour quinn. il n'a que faire de l'argent en général, et se sent très heureux dans sa situation financière très moyenne. il ne comprend vraiment pas les gens qui apportent une telle attention à ce détail. l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue, d'accord, quinn ne nie pas qu'il préfèrerait être riche que clochard, mais tout de même, ce n'est pas le plus important.
il a eut une promotion ? vous êtes plutôt du genre " il a du coucher pour l'avoir " ou " c'est vrai qu'elle a du potentielle... mais qu'elle garce " ? ♦️ quinn, c'est le genre de gars qui est toujours le premier à aller féliciter le promu – exception faite si il s'agissait d'un poste que lui-même désirait obtenir. le beau brun n'est pas quelqu'un de mesquin, et ce genre de jalousie lui est étrangère. toute occasion de faire la fête est également assez tentante pour que quinn ne la saisisse, soit dit en passant – mais ce n'est pas l'objet de la question.
quand on enlève le masque.
« ton personnage serait-il prêt à... »
séduire un(e) homme/femme riche uniquement pour son argent ♦️ non.
sortir avec le/la petit(e) ami(e) de son/sa meilleur(e) ami(e) ♦️ oui, mais après quelques temps, si c'était du sérieux, mais sans limite de temps si c'était juste pour passer le temps.
mettre ses meilleurs amis dans le pétrin uniquement pour réussir ♦️ non.
coucher pour avoir une promotion ♦️ oui. coucher tout court, en réalité.
détruire la réputation de quelqu'un par vengeance ♦️ pas entièrement.
faire du chantage, même à ses amis ♦️ du gentil chantage, alors.
travailler d'arrache pied pour être le meilleur ♦️ naturellement.
détruire les travaux de ses collègues pour avoir du mérite ♦️ non.
pire, voler les travaux de ses collègues pour recueillir les mérites ♦️ jamais de la vie.
tuer quelqu'un pour de l'argent, pour une promotion ou pour une réussite scolaire ♦️ c'est ça, et faire un lap dance au pape dans un déguisement de panda, tant qu'on y est ?
en venir au poing avec son pire rival ♦️ sans problèmes.
révéler des secrets sordides sur des amis pour les couler ou pour faire casser leurs couples ♦️ non.
engager un détective privé pour suivre ses rivaux potentiels ♦️ certainement pas.
ridiculiser ses collègues pour se sentir supérieur ♦️ non.


Dernière édition par Quinn R. Prescott le Mer 16 Déc - 14:11, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 12 Déc - 20:13

je ne suis pas jaloux – je suis moi.

curieux – vif – colérique – aux humeurs très changeantes – ironique – aime trop les filles – junkie – gentil – flemmard – difficile à vexer – loyal – intelligent – intègre – humble – fier – mystérieux – souriant – extraverti – secret – indépendant – franc – solitaire – courageux.
Quinn, vu par lui-même ; « Vous voulez que je vous raconte ce que je pense de moi-même ? Ouuuuuais, vous êtes un marrant, vous ! Ben, comment je me vois... Je me vois pas très bien, en fait. Je pense que je suis gentil, quand même.. non ? C'est drôle d'être gentil, pis c'est moins fatiguant que d'être méchant. C'est pas marrant d'être méchant, parce personne veut être ton ami... Mais si vous me croyez pas, demandez à ma frangine, Roxie, elle vous dira que c'est vrai ! Tiens, à propos. vous connaissez Roxane ? C'est elle qui vous envoie ? Elle est cool, hein ? » Euuh, ouais, c'est bon, Quinn, on va continuer sans toi, retourne à tes seringues... Soyons sérieux deux minutes ; en toute objectivité, Quinn est vraiment quelqu'un de sympa et d'assez drôle. Ses potes sont toujours entrain de rire quand il lâche des feintes – souvent pas drôles. C'est souvent difficile de se faire une idée de son caractère, parce qu'il change constamment d'humeur. C'est dans le genre là, il est adorable, souriant, comme à son habitude, mais dans deux minutes et trente-sept secondes, il sera entrain de râler et de casser les gens qui auront la folie de lui adresser la parole ! Parce que oui, attention, il est vraiment très ironique comme garçon. Pour lui, c'est tellement plus marrant de répondre pleins de sarcasmes plutôt qu'une petite réponse toute gentille, toute mignonne ! Autre caractéristique ; il peut péter une durite en deux secondes mais, de façon très contradictoire, il est super gentil, normalement. Ça, c'est parce qu'il est très colérique. Il le sait, on le lui répète assez souvent. Bon, le côté positif, c'est qu'il ne se vexe pas facilement. Du coup, pour l'atteindre, il faut vraiment y aller ! Pour continuer dans ses horribles défauts qui vous feront partit en hurlant comme des perdus, sachez mes chers frères, mes chères sœurs, qu'il est horriblement flemmard. Et oui ! C'est pas parce qu'il est intelligent qu'il aime se plonger dans le travail pendant des heures pour autant. Je vous jure que pour lui, rien ne vaut une bonne sieste entre deux cours. Sinon, ses potes vous diront sûrement qu'il a tendance à être super-solitaire et hyper-secret. Et beaucoup trop fier, aussi. D'accord, il n'aime pas trop être entouré de vingt copains en même temps et, d'accord, il déteste confier ce qu'il ressent et tout ça, mais bon, chacun ses trips, hein ? Personnellement, il n'aime pas que tout le monde sache ce qu'il pense, après vous vivez votre vie, exposez-vous à qui bon vous semble ! Allez savoir si c'est un défaut ou une qualité, mais il a toujours été un gars très franc. Autant il déteste être deviner et dire ce qu'il ressent, autant il n'a aucune difficulté à dire leurs quatre vérités aux gens. Et tout ce qu'il dit, il le pense, c'est ça la vrai franchise. Il parait aussi que c'est un garçon très mystérieux. Juste parce qu'il ne va pas chialer sur l'épaule d'un inconnu dans le rue.. Eh ben oui, il est indépendant, et il en est totalement fier ! Il déteste quand on lui donne des ordres et comptez pas sur lui pour obéir, sauf s'ils sont justifiés. Et là, il veut toujours la connaître, la justification. Alors tu te tais ou tu lui expliques, point barre crochet. Ce point est d'ailleurs intéressant à aborder car Quinn, depuis qu'il est petit garçon, pose toujours tout pleins de questions et ne cède que lorsqu'il comprend. Et il veut tout comprendre. Que ce soit de la philosophie, des questions de rhétorique, de la physique ou même de la magie, il déteste ne pas avoir d'explications à un quelconque phénomène. Si ce trait de caractère fait le bonheur de son père, il exaspère en revanche beaucoup sa mère, qui s'énervait dès que son fils voulait connaître le motif d'une consigne avant de l'appliquer. Heureusement, mêlant cette curiosité exagérée à une grande intelligence, il comprend souvent tout très vite. En effet, il a l'esprit très vif et les connections, les liens se font très vite, dans son esprit. Il sait associer plusieurs éléments en un temps record pour trouver la solution. Depuis qu'il est gamin, Quinn a toujours fait preuve d'une loyauté à toute épreuve envers les gens qu'il aime – la trahison est une des pires choses au monde, à ses yeux. Du coup, il peut faire preuve d'un courage extraordinaire, lorsqu'il le faut. S'il est loyal envers les autres, il l'est aussi envers lui-même ; d'une intégrité à toute épreuve, il est tout sauf influençable. Personne n'est jamais arrivé à lui tourner le bourrichon, et ce n'est pas demain la veille que ça arrivera ! Sans prétention – car Quinn est très humble – il faut avouer qu'il a un certain succès auprès de la gente féminine. Il aime séduire, il aime les filles, il aime tout ça. D'après son entourage, c'est un véritable tombeur ; lui, préfère se considérer comme quelqu'un qui aime innover. Restons poli, en gros... En fait, étant quelqu'un d'assez extraverti, il n'a jamais eu beaucoup de mal à aborder les filles. Après, c'est son charme fait le reste. Malgré tout, en romantique refoulé, il attend le jour où il rencontrera celle qui lui ai destinée. Sauf que ce jour n'arrive pas... Mais ne tombez pas dans le panneau, son ouverture d'esprit et son aisance à aller voir les gens ne fait pas tout. C'est souvent sa drogue qui l'aide. Car sous ses apparences de gentil étudiant, Quinn est un véritable démon aux veines remplies de substances illicites et aux pupilles constamment dilatées. Ce garçon est, en réalité, un beau junkie. C'est de là que lui est venue l'idée des poissons rouges – il a une dizaine d'aquarium dans sa chambre contenant chacun deux à cinq poissons. Il donne d'abord ce qu'il veut essayer à un de ses poissons et, si le pauvre animal succombe, il jette sa trouvaille à la poubelle. Parfois, il partage avec eux pour le plaisir, mais c'est plus rare. Quinn est souvent en pleine descente, même en cours et à la danse. N'essayez même pas d'imaginer combien de convocations chez son proviseur et de retenues il a déjà eu à cause de ça, quand il était ado, vous feriez une attaque. Mais il aime ça, c'est tout.

poser des questions ; comprendre les réponses ; comprendre tout court ; la lecture ; l'écriture ; la gymnastique acrobatique ; se lancer dans des joutes verbales interminables ; la danse ; apprendre les langues étrangères comme le français, le japonnais, l'hébreu et l'espagnol ; l'histoire de l'antiquité ; résoudre des énigmes comme celles dans les experts ou dans les agatha christie ; le dessin ; la musique ; dormir ; réfléchir ; se perdre dans ses pensées ; rire ; faire des batailles d'eau ou de neige avec les potes ; les filles ; baiser ; s'évader ; prendre des choses pour pouvoir le faire ; se faire engueuler par un prof déçu de le voir arrivé en pleine descente en cours ; dormir ; se griller une clope ; s'assoir dans le parc et en arracher l'herbe ; faire cramer des trucs avec un briquet ; entraîner des rats à devenir clown ; lancer des pierres sur les chats à longs poils noirs et aux pattes blanches.


Dernière édition par Quinn R. Prescott le Sam 12 Déc - 20:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 12 Déc - 20:19

ma vie est succession de péripéties.

Parlons-en un peu, de ses parents. Tous deux sont très jeunes ; Lily Prescott – Liliane Meadow, de son prénom entier et de nom de jeune fille –, âgée de quarante ans, a en effet eu son fils à dix-huit ans à peine et Noah Prescott, de deux ans l'aîné de sa femme. Ces deux-là forment le genre de couple qu'on ne s'attend pas du tout à voir. S'ils sont très différents physiquement, ils sont également complètement opposés mentalement. D'ailleurs, Quinn tient tout de son père, autant le physique que le mental. Lily est le genre de femme plutôt aimante et très protectrice, avec une touche d'autorité dans le regard, tandis que Noah est très relax, plus pote que père, qui rêve d'aventure. Depuis toujours, c'est avec ces deux parents qu'il vit, en plein centre de Londres – c'est-à-dire très loin de ses grands-parents maternels qui vivent en dans un coin perdu en Irlande et de ses grands-parents paternels qui vivent à Edimbourg. Jusqu'à ses un an, Quinn avait été, tout comme ses parents, fils unique, ce qu'il avait toujours regretté. Il a bien quelques cousins, dispersés de ci, de là, dans toute la Grande-Bretagne, mais il n'en aime aucun suffisamment pour occuper la place vacante de petit frère ou petite sœur. Ce n'est, cependant, qu'à dix-sept ans que sa mère ne leur a avoué l'existence d'une fille illégitime, née lors d'un voyage de Noah à l'étranger ; Roxane, née d'un certain Goldwin, décédé – d'où la nécessité de Lily a prendre sa fille sous son toit officiel – et cadette de Quinn d'un an. Noah a mis longtemps, digérant mal le fait que sa femme qu'il aimait tant ai pu le tromper, mais à finit par lui pardonner.

Enfance, part 1.
Maison Prescott. Londres, Angleterre.
Douze mars 1995.


- ralph, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de ça ici ! Le petit garçon à la chevelure brune et aux traits fins et séduisants ne lui prêta aucune attention et se contenta de faire passer, pour la énième fois, un raton au pelage brun à travers ce qui ressemblait à un minuscule cerceau de fortune, qu'il avait confectionné avec du fil de fer. Il était assit sur le sol du living-room, jambes légèrement pliées devant lui, enfermant ainsi le rat et son matériel entre ses jambes. Pour la quatre-vingt-deuxième fois depuis le début de l'exercice, le raton, qui avait l'air exténué, sauta à travers le cerceau en fil de fer. Le garçon eu un sourire radieux et éclata d'un rire joyeux. - bravo lola, t'es trop forte, bientôt tu vas devenir célèbre ! La jeune femme qui avait, visiblement, interpellé le garçon parut outré d'être ainsi ignorée. Enfin quoi, elle était sa mère, non ? Pourquoi en faisait-il toujours à sa tête, pourquoi n'écoutait-il jamais ? Il n'avait que huit ans et il s'entêtait déjà à jouer les rebelles ! Elle soupira, avant de s'approcher d'un pas vif, se dressant de toute sa hauteur devant son fils, et de repartir à la charge. - mais tu vas répondre, ralph, petit malpoli ? je ne t'ai pas éduqué comme ça ! Sans succès. - bon dieu, ralph quinn prescott, je vous ordonne de me regarder quand je vous parle ! Enfin, le garçon leva la tête et braqua son regard vif et intelligent dans celui, sévère, de sa mère. Aussitôt, il sut qu'il pouvait dire adieu à sa journée à Picadilly du lendemain. Tan pis, il continuerait jusqu'à ce qu'elle comprenne. - qu'est-ce qu'il y a, m'man ? La mâchoire de Lily sembla se décrocher sous le choc. Elle bredouilla quelque chose d'incompréhensible avant de se ressaisir. Elle redressa les épaules, prit une profonde inspiration, essayant tant bien que mal de conserver son calme. - ce qu'il y a, petite canaille, c'est que ça fait deux heures que je t'appelle et que tu fais semblant de ne pas m'entendre ! Il feignit la surprise, un étonnement bien trop sincère pour être vrai illuminant ses grands yeux d'enfant. Lily, quant à elle, haussa les sourcils, l'air railleuse. Ce rictus sarcastique rajeunissait encore plus ses vingt-six ans. À cet instant précis, il était à la fois difficile et systématique de se dire que la jeune femme était la mère du garçon ; leur lien de parenté était très ardu à déceler dans leurs physiques respectifs – elle, petite et menue, une longue chevelure blonde et ondulée encadrant un visage pâle, ouvert et enfantin, faisait un peu penser à Alice aux Pays des Merveilles. Lui, grand pour son âge, mince, si pas maigre, une tignasse de cheveux bruns et fous mettant en valeur sa peau hâlée, ses yeux foncés et ses joues creuses – et pourtant, ils se ressemblaient d'une façon frappante. - mais non, moi je m'appelle quinn, pas ralph. tu te souviens ? Cette dernière question quelque peu ironique, additionnée au regard innocent et faussement étonné de Quinn firent abandonner Lily. Un bras croisé sur sa poitrine, l'autre main se pinçant l'arête du nez, les yeux clos, elle secoua vaguement la tête de gauche à droite, style « il est vraiment irrécupérable, celui-là ». Elle savait que son jeune fils n'appréciait pas le prénom qu'elle lui avait donné, mais tout de même. De là à ne même pas répondre lorsqu'on le gronde, il ne fallait pas pousser. Mais, ayant mis au monde le garçon, elle connaissait mieux que quiconque son caractère entêté et, bien qu'elle ai dix-huit ans de plus que lui, elle ne parviendrait jamais à le faire changer d'avis. Parfois, elle se surprenait à se demander lequel des deux était l'adulte. - très bien, quinn. maintenant que tu m'as appris ton prénom – que je t'ai trouvé d'ailleurs –, fais sortir ce rat d'ici, c'est sale. Sur le coup, Quinn perdit de sa superbe. Ses traits s'affaissèrent et il contempla sa mère durant une minute entière, scrutant le moindre des détails de son visage, y cherchant la confirmation qu'elle allait, dans un instant, lui faire son grand sourire qu'il aimait tant, et lui dire qu'elle plaisantait. Il n'y avait aucune faille sur laquelle il avait une chance d'argumenter, malheureusement. Il finit par baisser les yeux vers Lola-La-Rate qui grignotait de la poussière, le regard triste. D'une poigne douce et protectrice, il saisit la rate, puis se redressa et avança jusqu'à la baie vitrée qui menait au jardin. Le temps se montrant généreux, ces jours-ci, la baie vitrée donnant sur le petit jardin de derrière était grande ouverte, et Quinn n'eut qu'à se glisser dans l'ouverture pour sentir le soleil lui réchauffer immédiatement les joues. Il s'éloigna jusque dans le fond du jardin pour aller s'agenouiller devant la haie qui séparait la propriété de la route, serrant toujours entre ses mains tremblantes la petite rate qui se tortillait, comme si elle s'inquiétait de la tête que faisait son maître. Après avoir accorder au petit rongeur une dernière caresse, le garçon se baissa et le posa délicatement sur la terre. - longue vie à toi, lola.. Le chagrin se lisant sur ses traits, il se redressa, le regard vrillé sur sa rate, puis fourra ses mains dans ses poches et tourna les talons, l'air morose.


Dernière édition par Quinn R. Prescott le Dim 20 Déc - 15:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 12 Déc - 21:09

Enfance, part 2.
Maison Prescott. Londres, Angleterre.
Quatorze mars 1995.


Noah Prescott avait étendu une couverture sur la pelouse du jardin de chez lui, profitant du temps étonnement beau pour le mois de mars pour s'installer dans l'herbe et lire tranquillement son livre. C'était sans compter son fils adoré qui ne prit même pas la peine de le laisser terminer sa page avant de lui sauter sur le dos. Sous le choc, Noah avait été emporté en avant et s'était retrouvé couché le nez dans l'herbe, un gamin de huit ans assit sur le dos, répétant inlassablement et gaiement la même litanie. - papouuuunet ! le prof de danse, il m'a encore félicité ! tu veux voir comment je suis super fort ? Le « papouuuunet » en question grommela un instant, agacé d'être ainsi dérangé. Son visage perdit toute colère, cependant, lorsqu'il croisa le regard de son fils et constata à quel point il avait l'air heureux. Il lui rendit son sourire et se rassit, en même temps que Quinn se relevait. - allez vas-y, montre moi ça. Passèrent quinze minutes durant lesquelles Noah regarda inlassablement son fils lui montrer les pas de danse tout en les lui expliquant – bien qu'il n'y comprenne rien et que, d'ailleurs, il s'en fichât pas mal. Mais, malgré le fait qu'il n'accordait strictement aucune attention à ce sport qu'il avait autorisé Quinn à pratiquer, il aurait put rester assit là, à contempler le fruit de son amour pour sa femme pendant des heures, sans ressentir le moindre ennui. Il l'aimait tant qu'il se demandait encore comment il avait put vivre vingt longues années sans cet élément qu'il savait désormais essentiel à sa survie. Le garçon, qui avait enfin finit par se fatiguer, se laissa tomber, à côté de son paternel, qui se replongeait déjà dans son livre. A présent, Quinn était allongé dans l'herbe, bras et jambes tendues et écartés, tel un ange dessiné dans la neige. Il avait les yeux fermés et les traits apaisés, profitant des bienfaits du soleil sur sa peau déjà matte. Le garçon ne se rendit pas vraiment compte qu'il s'était endormi mais, lorsqu'il rouvrit les yeux, le sommeil lourd et inattendu dont il émergeait à peine ne l'empêcha pas de remarquer un détail qui le fit froncer des sourcils. - papa ? L'intéressé baissa les yeux vers lui en émettant une espèce de grognement en guise de réponse. Quinn leva le doigt, désignant le ciel – et plus précisément la petite bande d'une demi-douzaine de volatiles qui traversait le fond bleu et blanc de l'univers. À son tour, l'homme redressa la tête. - pourquoi les nuages vont dans un sens et les oiseaux dans l'autre ? Noah ne put s'empêcher d'éclater de rire devant le sérieux dont son fils faisait preuve. En l'entendant, Quinn ne tenta même pas de retenir la grimace qui lui venait. Il adorait son père et, si ce dernier était beaucoup plus réceptif à ses questions souvent étranges et farfelues que sa mère, ses réactions l'embêtait parfois tout autant que le mutisme ou l'étonnement de Lily. Cependant, il attendit patiemment que son père ne se décide à coopérer. - il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions. celle du savant et celle du poète. laquelle veux-tu ? Le garçon répondit sans hésiter une fraction de seconde. - les deux ! Noah sourit, il s'attendait à cette réponse. - laquelle veux-tu en premier ? Quinn se détendit ; son père allait lui répondre. Sur cette question-là, en revanche, il du réfléchir quelques secondes, hésitant entre la raison et le rêve, entre le cerveau et les tripes. - celle du savant. L'homme acquiesça avant de se plonger dans ses pensées, suivant le vol des oiseaux des yeux. - les nuages vont dans le sens vers lequel souffle le vent. ils n'ont pas le choix ; ils sont trop légers pour pouvoir résister à la force qui les pousse de ce côté-là. les oiseaux, en revanche, ont choisit d'aller dans l'autre sens, simplement pour retourner dans leur pays d'origine, maintenant que l'hiver est passé. qu'il se trouve du côté opposé à celui où le vent cesse de souffler n'est que le fruit du hasard. Quinn médita ces paroles pendant quelques secondes, tentant vainement de se représenter cette force qui forçait les nuages à aller là où elle voulait les entraîner. Il se sentit légèrement peiné pour ces pauvres nuages qui étaient tellement incapables de se défendre, qu'ils n'avaient pas la possibilité d'aller là où ils avaient envie. Lorsqu'il fut sûr d'avoir complètement analyser la réponse – ou du moins, autant que le permettait son esprit d'enfant de huit ans –, il demanda à son père de lui offrir la réponse du poète – celle qu'il préférait. - les oiseaux sont libres, ils décident seuls de leur destin. s'ils volent à contre sens des nuages, c'est parce qu'ils aiment se jouer d'eux, en leur montrant que malgré la force du vent qui devrait les entraîner, ils vont où ils veulent quand ils veulent. alors ils rient. tu les entend ? tu entend comme ils se moquent bien des nuages ? Quinn referma les yeux et se figea. Son père savait, il s'était tu, lui aussi. Dans le jardin, on entendait plus rien, si ce n'est l'écho des rares voitures qui, de temps en temps, venaient perturber le calme, d'un coup d'accélérateur donné sur le bitume de la route. Mais le garçon était trop plongé dans ses songes, la tête dans le ciel, parmi les oiseaux, que pour faire attention à ce son tristement banal. À force, il n'entendait presque plus les véhicules et les passant qui longeaient le trottoir, derrière la haie, si ce n'est pendant la nuit, lorsqu'il ne pouvait faire autrement. C'est là qu'un son inédit, beau à en pleurer, se fraya un chemin jusqu'à sa conscience. Un sourire béat se peignit sur le visage de Micah. - je les entend. Noah eu un sourire de satisfaction. C'était une véritable bonheur que Quinn ne soit pas aussi étriqué d'esprit que l'était malheureusement sa mère. Il était plus comblé qu'il n'aurait pu le dire. Si, avec sa femme, il pouvait parler de choses et d'autres, il y avait certains domaines dans lesquels il était totalement déplaisant de discuter avec elle. C'est pourtant ça avait été un véritable soulagement de constater qu'au fur et à mesure qu'il grandissait – bien qu'il n'eût même pas dix ans –, Quinn développait une façon de pensée, un esprit plus proche du sien. Alors, Quinn eu un cri de stupeur. Noah tourna brusquement les yeux dans la direction opposée à celle vers laquelle Quinn reculait, le visage figé dans un masque d'horreur désespérée. Une silhouette fine au pelage noir et aux quatre pattes blanches traversait d'un pas souple et rapide le jardin. Au début, il ne comprit pas pourquoi le garçon s'affolait comme ça, mais lorsqu'il aperçut le petit être brun à la longue queue grise, semblable à un vers de terre, le cri de Quinn devint inutile. - lola ! En effet, Quinn l'avait reconnue dès qu'il avait posé les yeux sur elle. La petite tache noire autour de son œil gauche lui avait sauté aux yeux, ce qu'il regrettait. Une brusque colère souffla son chagrin. Il se releva d'un bond tout en saisissant une petite pierre qui traînait dans l'herbe. Il la lança de toute ses forces sur le chat, qui sursauta et lâcha sa proie, lançant un regard mauvais à Quinn, qui se baissa pour ramasser une autre pierre. Lorsqu'il lui envoya le deuxième caillou dessus, le chat se précipita sous la haie, essayant d'éviter les autres projectiles qui ne tardèrent pas à fuser. - t'as tué lola ! sale chat, t'as tué ma lola ! Il se précipita sur le petit corps ensanglanté qui gisait sur la pelouse, de grosses larmes brulantes roulant sur ses joues creuses. Délicatement, il la déposa dans ses mains mises en coupe. Noah s'accroupit derrière lui, le prit par les épaules et le serra légèrement contre lui. - mike, ne pleure pas. sois fort, dis-toi qu'elle a eu une belle vie. - qu'est-ce qu'il se passe ? Lily, alertée par les éclats de voix, s'était précipitée sur la terrasse qui séparait la baie vitrée du jardin, le regard inquiet. Elle voulut s'approcher de son fils, lorsqu'elle remarqua qu'il pleurait, mais il se dégagea et la fusilla du regard, brandissant le raton devant son nez. - regarde un peu ! elle est morte, c'est ta faute ! c'est toi qui m'a dit de la mettre dehors ! tu es contente, maintenant, assassin ? La jeune femme resta coite, le regard rivé sur le cadavre de l'animal adoré de son fils. Ce dernier, qui, visiblement, prit très mal ce silence, se releva d'un bond, comme si son derrière avait été muni d'un ressort, passa sous le nez de sa mère et se précipita dans sa chambre en hurlant et en pleurant.


Adolescence, part 1.
Centre ville. Londres, Angleterre.
Trois janvier 1997.


- te fous pas de moi, t'es qu'un gosse, j'suis sur que t'as même pas assez d'argent pour me payer. L'adolescent, adossé au muret froid et humide qui entourait Hyde Park, jeta un coup d'œil suspicieux à Quinn, qui se tenait debout devant lui, les mains fourrées dans les poches de son blouson de cuir, le regard neutre. Il avait dix-sept ans, vingt centimètres et quinze bons kilos de plus que ce gamin qui se présentait devant lui – autrement dit, il n'avait aucune chance de l'entuber – pourtant, il semblait étrangement confiant. La nervosité ne se lisait aucunement dans ses traits, ni dans ses yeux, et c'était ce qui avait poussé Justin à accepter de lui répondre. Cependant, lorsqu'il lui avait fait part de ce qu'il voulait – et il n'avait pas tourné autour du pot –, l'agacement avait remplacé la curiosité. Cette réplique exaspérée tira un soupir impatient à Quinn. - fais pas chier, j'ai du blé et toi, t'as ce que je veux, alors qu'est-ce que ça peut te faire, l'âge que j'ai ? Justin se renfrogna, pressé d'en finir avec ce client particulièrement bizarre. Autant refiler de la marchandise à de gros costauds ou a des jetés de la vie ne le dérangeait pas, autant il se sentait étrangement mal à l'aise, à l'idée de contribuer à la débauche d'un adolescent de seulement douze ans et demi. Mais après tout, il n'allait pas faire le difficile ; les affaires sont les affaires. Il finit par hausser les épaules en fourrant sa main droite dans la poche arrière de son jean. Du compartiment réservé aux cartes privées de son portefeuille usé et déchiré par endroit, il tira un petit sachet à fermeture zip dans lequel était enfermé dix grammes d'herbe séchée. Il tendit le pax, coincé entre son index et son majeur, à Quinn, tout en remettant son portefeuille dans son jean. De son côté, nonchalamment, sans se presser, le brun avait sortit de la poche de son blouson le compte exact. La transaction fut vite effectuée et, aussitôt les deux garçons en possession de ce qu'ils désiraient, ils tournèrent chacun les talons, s'en allant dans des directions opposées. Quinn secoua légèrement la tête de gauche à droite, les yeux rivés sur le sol de pierre du trottoir, en soupirant, l'air presque compatissant. Dealer à un gamin de même pas treize ans ; en voilà un qui allait se faire engueuler par sa mère en rentrant... - abruti... Le garçon longea Park Lane, tout en s'affairant : il avait déjà sortit son paquet de tabac à trois quart terminé, dans lequel traînaient son papier à rouler, ses vieux pax et des vieux bouts de cartons qui lui servaient de cales. Ses doigts tremblaient et la buée qui s'échappait de sa bouche entrouverte à chacune de ses expirations ne lui facilitaient pas le travail. On était au début du mois de janvier et, si le temps s'était montré clément pour le nouvel an, la nature avait à présent reprit ses droits. Une fine pellicule de neige recouvrait le trottoir, les bancs, les bâtiments et les toits des voitures, et il ne devait pas faire plus de cinq degrés, pendant la journée. Or, on était le soir, et la température baissait encore, atteignant en ce moment les zéro degrés. Quinn tourna dans Piccadilly et s'arrêta devant une ancienne boutique à l'abandon. Il se laissa tomber sur la bordure du trottoir, ne prêtant aucune importance à la neige grisâtre qui allait mouiller ses vêtements. Lorsqu'il fut plus ou moins satisfait de son travail, il porta le joint à sa bouche et tâta ses poches, à la recherche de son briquet. Il poussa un grognement de mécontentement en ne le trouvant pas. Il releva la tête et scruta les environs, à la recherche d'un passant qui aurait pu le dépanner. Le clochard qui était affalé contre un magasin, de l'autre côté de la route, avait bien une tête à fumer. Quinn remit ses affaires en poche, se releva et s'approcha de lui. - salut will. t'aurais pas du feu ? L'homme, qui devait être âgé de vingt-cinq ans grand maximum, conservait, en dépit de la fine couche de saleté qui recouvrait son visage bronzé, les vestiges d'une beauté exotique, portait de longues dreadlocks noir corbeau qu'il semblait avoir depuis bien longtemps, et avait le visage creux. Lorsque le garçon l'interpella, il redressa la tête, le jaugea un instant du regard, et finit par lui faire un clin d'œil. - ouais, bien sûr. tiens. Il sortit un briquet de la poche de son pantalon de toile abimé et le lança avec adresse à Quinn, qui l'attrapa au vol. Il ressortit son joint, le remit en bouche et l'alluma. Il rendit son briquet à l'homme en souriant de satisfaction et le remercia. Il tira une longue taffe sur son pétard, avant de baisser à nouveau les yeux vers le clochard qui ne lui prêtait plus aucune attention. Il s'approcha, et tendit le joint à l'homme, sans rien dire. Le clochard lui adressa un sourire et, de sa main tremblante, se saisit de la longue cigarette. Il la coinça entre son index et son majeur et la leva quelques secondes, comme pour porter un toast, avant de la fourrer entre ses lèvres et de prendre une grande inspiration. Pendant ce temps-là, Quinn s'essayait à son côté, le dos appuyé contre le mur de pierres froides, les avants-bras appuyés sur ses genoux relevés, la tête tourné vers son compagnon du moment. Ils échangèrent quelques paroles – Ouais, ouais, ça va, et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ? –, puis le silence revint, et, pendant environ une minute, ils se passèrent le joint sans piper mot, regardant dans le vague à chaque nouvelle bouffée. - dis-moi, gamin, t'es pas un peu jeune pour fumer ce genre de choses ? Quinn esquissa un petit sourire en coin, avec un étrange air blasé. Il adorait quand quelqu'un lui posait ce genre de questions de pure rhétorique, car il était de ceux qui jouissait à l'idée de se lancer dans des joutes verbales et des débats interminables. - et toi, t'es pas un peu jeune pour être à la rue ? La réplique avait fusée, naturelle. Will ne s'en formalisa pas ; pas plus qu'il ne releva l'insolence de l'adolescent. De toute façon, ça faisait bientôt un an qu'ils passaient ensemble de longues soirées à faire tourner un pétard ou une bouteille de vodka que Quinn allait chercher au préalable, alors il commençait à avoir l'habitude de son sale caractère. D'ailleurs, il s'en formalisa si peu qu'à la place de s'offusquer, il éclata de rire. Un rire, cependant, à la fois teinté d'amusement et d'amertume. Une fois son calme retrouvé, son visage se ferma quelque peu. - y a pas d'âge pour être à la rue, petit. suffit de très peu de bonne volonté ou d'un soupçon de malchance et la vie fait le reste. Quinn détourna les yeux, fixant quelque chose de l'autre côté de la route. Machinalement, il porta le joint à sa bouche et le termina. Il écrasa le cale qui prenait lentement feu dans la neige et jeta le mégot dans la bouche d'égout en face d'eux. Il soupira puis, s'appuyant sur une main, se redressa. Il avait les fesses et le dos trempés, mais il n'y accorda pas une seconde d'attention. De toute façon, son blouson était imperméable et son jean trop foncé pour qu'on ne remarque quoi que ce soit. L'adolescent se tourna vers Will, qui le regardait. - à un de ces jours, vieux ? Le clochard hocha la tête. - tu sais où m'trouver. Quinn acquiesça. Une drôle d'expression passa alors sur le visage du garçon, comme si un souvenir lui revenait brusquement en mémoire. Il enfouit une main dans la poche de son blouson – on pouvait décidément y mettre beaucoup de choses, à croire que la poche était extensible –, et en sortit un essuie-tout replié autour de quelque chose de dur. À son tour, il la lança à Will avec habileté, dont le visage s'illumina. Il s'empressa de fourrer un des cookies que contenait le petit baluchon dans sa bouche. Un air appréciateur se peignit sur ses traits. - t'es génial, gamin ! Tandis que l'homme s'extasiait devant les délicieux cookies fait maison de Lily Prescott, en murmurant des compliments à l'adresse de la jeune femme – bien qu'elle ne entendrait jamais – Quinn sourit. - j'ai eu du mal à les taxer, mais je me suis dit que tu avais plus besoin de sucre que moi. D'un signe de la main, Will lui fit signe que c'était parfait. Il aurait pu lui répondre verbalement s'il n'avait pas eu la bouche pleine. - allez, bonne nuit, colonel. Quinn tourna les talons et continua son chemin dans Piccadilly, jusqu'à tourner dans Berkeley Square, qu'il traversa d'un pas lent, profitant de la fraicheur de la nuit pour se remettre les idées en place, avant de rentrer chez lui, histoire de ne pas trop attirer les soupçons. Enfin, il s'engagea dans Davies Street et s'arrêta à la hauteur du septante-deux. Il soupira, jeta un dernier coup d'œil à la rue déserte, bien qu'il ne fut que huit heures et demi du soir, et la porte se referma derrière lui.


Dernière édition par Quinn R. Prescott le Dim 20 Déc - 15:44, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: prescott, quinn (uc).   prescott, quinn (uc). EmptySam 19 Déc - 21:10

Adolescence, part 2.
Centre ville. Londres, Angleterre.
Dix-sept juillet 2004.


Le cri strident du téléphone, dans la chambre de monsieur et madame Prescott, perça la quiétude de la nuit – il devait être trois heures du matin. Jamais il n'avait semblé sonné si fort, si longtemps. Quinn se retourna sur son matelas en grognant. Ça l'avait réveillé, évidemment. Mais ses parents ne semblaient pas vouloir se donner la peine de répondre, ou de raccrocher, histoire de pouvoir permettre aux autres – et par autres, il n'entendait que lui, bien sûr – de se rendormir. Il soupira en constatant que les deux vieux d'à côté ne réagissaient décidément pas, et, énervé, il se redressa sur son lit et, presque avec grâce – il avait, au fil du temps, acquis une élégance naturelle, qu'il devait à ses nombreuses heures passées à la salle de danse –, envoya un grand coup de pied dans le mur qui séparait sa chambre de celle des deux époux. - hé ho ! vous avez décidé de laisser profiter le pape de la sonnerie du téléphone, ou quoi ?! En ronchonnant, il se précipita le visage contre son oreiller et rabattit sa couverture sur sa tête. Malgré la cloison assez épaisse qui le séparait de lui, Quinn entendit parfaitement le soupir faussement désespéré, du genre « on pourra jamais le ravoir, celui-là » que poussa son paternel qu'il aimait tant. Une autre nuit, il aurait été obligé par sa foutue curiosité naturelle de rester éveillé, afin d'entendre qui avait l'idée bizarroïde de téléphoner aux gens à cette heure-ci. Et surtout, pourquoi ? Une autre nuit, oui, mais pas cette fois-ci. Excédé par l'entraînement intensif, à la danse, et par ses professeurs qui avaient décidé de lui donner, à lui et à sa classe, une surcharge de travail – rien que pour se délecter de les voir patauger, il en était convaincu – qu'il ne parvenait à achever que tard dans la nuit, il ne put empêcher ses yeux de se fermer tous seuls. La voix inquiète de Noah Prescott fut la dernière chose qui lui parvint : - bien sûr, je vous la passe. lily ? c'est pour toi, une certaine roxane goldwin.
Quinn, un peu plus tard, le matin du même samedi, fut réveillé par la poigne sèche et forte de son père, qui lui secouait l'épaule. Il avait sûrement dû y aller un peu trop brusquement, car le jeune garçon, titubant et reprenant à moitié ses esprits, sauta sur ses pieds en hurlant des « Kèskispasse ?! Kèskispasse ?! » alarmés. - lève-toi, ta mère a quelque chose à te dire. L'ordre avait claqué, dur, et tant la voix rauque que le visage fermé de son père déconcertèrent Quinn, qui le connaissait assez, et était assez malin pour comprendre immédiatement que c'était annonciateur d'une mauvaise nouvelle. Docile, mais les sourcils froncés, le garçon obéit, enfilant à la va-vite une chemise blanche et un jean. Il fourra ses pieds dans une paire d'espadrilles sans même prendre la peine de s'arrêter, jetant juste un coup d'œil à son radio-réveil, qui affichait deux heures de l'après-midi. Il éteignit la lampe en faisant balancer l'interrupteur et referma la porte derrière lui, à la manière d'un page qui se tourne. Définitivement. Il suivit son paternel jusqu'au living, où attendait Lily, laquelle était assise sur le canapé, tête baissée, poings tendus posés sur ses genoux serrés. Quelque chose n'allait pas, certitude qui déferla dans l'esprit de Quinn comme un météore déchirait le ciel. Il se mordit la lèvre, appréhendant ce qui allait suivre. Elle se redressa en entendant les pas de son mari et de son fils, et ce dernier put voir, dans ses beaux yeux, qui avaient tant fait rêver Quinn, autrefois, un pâle écho de la souffrance infinie et du regret incommensurable qu'on pouvait lire dans ceux de son compagnon. Quinn était effrayé. Il savait qu'en allant s'assoir à côté de sa mère, il fonçait droit dans un mur, dans l'inconnu, et il détestait cela. Si ses parents avaient décidé de se séparer, si un membre de leur famille était mort, si ils étaient expulsés de la maison, et dans bien d'autres cas encore, la scène ne se serait pas déroulée comme ça. Non, là, c'était quelque chose de pire. Pire pour son père, pire, ou mieux pour lui, et insondable pour sa mère. - m'man ? Lily braqua sur lui son regard plein d'excuses, puis, prenant une profonde inspiration, elle rassembla son courage et ses idées – d'habitude, elle allait chercher la force de déballer tout dans le regard aimant que Noah portait sur elle, qu'elle ne le fasse pas acheva de désespérer Quinn. - tu... tu te souviens du coup de téléphone, cette nuit ? Le garçon ne put s'empêcher d'afficher un air à la fois ironique et renfrogné. - difficile de l'oublier ! vous me devez cinq minutes de sommeil, d'ailleurs. La jeune femme continua comme si son fils n'était pas intervenu, de la même petite voix. - elle provenait d'une personne qui m'a annoncé la mort d'un ancien ami, un très bon ami, à moi. Sa voix vacilla en entendant le raclement de gorge de Noah. Le cœur de Quinn battait de gros coups douloureux, dans sa poitrine, et il avait l'impression de comprendre parfaitement là où elle voulait en venir, bien qu'il espérât que ses déductions se révèlent être, une fois n'est pas coutume, inexactes. - cet ami, je l'ai rencontré lors d'un voyage de ton père, pour son travail, tu n'étais qu'un bébé. noah me manquait, et cet ami m'a... aidé à supporter son absence. L'adolescent eu un rictus méprisant, en pensant à cet homme qui avait profité de sa mère, bien qu'il sache qu'elle n'était pas totalement innocente dans l'histoire. Il gronda ces mots, qu'il savait figés aussi clairement dans l'esprit de son père que dans le sien, avec un semblant d'agacement. - m'man, s'teplait, épargne-moi les excuses qui te feront te sentir moins coupable et accouche. Il avait toujours été un peu insolent, bien qu'il eût tacitement décidé de montrer plus de respect envers celle qui l'avait porté. Seulement voilà, à circonstances exceptionnelles, actions exceptionnelles. Lily parut déstabilisée, et un léger tic agita sa lèvre inférieure. Elle ne pipa mot, durant les deux minutes les plus longues de la vie de Quinn, qui se faisait violence pour se retenir de secouer sa mère par les épaules, pour la réagir. Elle finit par se lever, brusquement, faisant sursauter Quinn et Noah au passage, et s'empara de ses clefs de voitures, qui reposaient à coté des fleurs, sur la table basse, près de l'entrée. - viens. on va faire un tour. Sa voix tremblait toujours un peu, mais était plus ferme, et cela dissuada Quinn de désobéir. Comme c'était un été particulièrement chaud, seul le « Attends, je prends mon sac » les empêcha de grimper en voiture sur-le-champ. Il l'accompagna jusqu'à la porte d'entrée et manqua de lui foncer dedans, lorsqu'elle s'arrêta, une main sur la poignée. - nous accompagnes-tu ? Cette fois, la question n'avait été que murmure. Elle se souciait plus de la tristesse de son mari que celle de son fils, ce qui était compréhensible ; Noah était en mesure de la quitter à tout moment, et elle connaissait assez Quinn pour savoir qu'il lui pardonnerait. - je ne pense pas avoir le choix. Noah se mouva avec lenteur et rancœur et passa la porte, que sa femme avait ouvert, sans prêter plus d'attention que cela à cette dernière. Dehors, trois portières claquèrent.
Le trajet dura quinze minutes. Un quart d'heure de silence, de retenue blessée, que Quinn passa à réfléchir. À tout. À ses parents ensembles, puis ses parents séparément, à toute sa famille, à lui, sans eux, à lui, balloté comme une chose d'un propriétaire à un autre, chaque début et fin de semaine ; cela n'avait pas d'importance, dans un an, il serait majeur, et n'aurait plus à supporter le regard accusateur que son père porterait de temps à autre sur la femme de sa vie – mais pouvait-on seulement encore la considérer comme telle ? Il adorait son père, et, malgré que leur relation soit entièrement basée sur l'amour paternel, et non pas sur une pseudo amitié, il avait assez d'esprit pour pouvoir le connaître relativement bien. Il s'en voulut d'envisager la possibilité que ses parents veuillent divorcer. Lily aimait profondément son mari, ça se voyait dans son regard, et Noah, bien qu'il soit terriblement blessé, et qu'il mettrait certainement longtemps avant de tourner la page et de refaire confiance à sa femme, l'aimait également d'un amour trop pur que pour songer un seul instant à la laisser. La voiture braqua à gauche sans que Quinn ne s'en rende compte, et il fut donc étonné en sentant le véhicule s'arrêter, et en entendant le bruit sec du frein à main. Machinalement, il ouvrit la portière, se redressa sur l'asphalte et s'étira légèrement. Sa mère était déjà sur le perron de l'habitation devant laquelle ils s'étaient garés. Le jeune garçon se permit d'examiner les environs d'un rapide coup d'œil circulaire, avant de la rejoindre. Elle avait déjà sonner, et se triturait nerveusement les mains lorsqu'il arriva à sa hauteur. Et d'un coup, il se sentit tout aussi anxieux qu'elle. Pas pour les mêmes raisons, cependant – elle savait qui les accueillerait ; lui, n'en avait aucune idée. C'est à ce moment que, de l'autre côté de la porte, on entendit un cliquetis, avant que le battant ne s'efface vers l'intérieur, nous laissant découvrir sur le seuil, une jeune fille aux joues sillonnées de traces laissées par des larmes et aux yeux rouges et mouillés, menaçant de se retransformer en fontaine d'eau salée à tout moment. - bonjour, roxie. La jeune fille, la chevelure châtain tirant sur le blond, le regard chocolat, fine et de taille moyenne, avait un beau visage, et devait être plus jeune que Quinn. - salut, maman. entrez. Là, sur le coup, Quinn ne l'avait pas vu venir. Maman ? Maman ?! C'était quoi le foutu bordel, ENCORE ?! L'air un peu perdu et hésitant, il emboita le pas à Lily, qui pénétrait déjà dans la maison de ladite Roxane, tout en essayant de maîtriser les hurlements et les quolibets dans son esprit. Noah semblait aussi gêné que lui, ce qui, dans un sens le rassura. Déjà, Lily s'asseyait sur un sofa en cuir, dans un salon chaleureux. Face à elle, Roxane s'était déjà installée dans un fauteuil marron clair – et assorti à ses yeux, ne pu s'empêcher de remarquer Quinn au passage, sans même y réfléchir. Il se laissa tomber au côté de sa mère, tandis que son paternel, lui, restait debout, légèrement en retrait. La blonde se tourna vers son aîné en premier. - quinn, mon cœur, je voudrais te présenter ta demi-sœur, roxane. La gorge sèche et les cordes vocales nouées, Quinn, qui, malgré ses sentiments encore confus, voulait faciliter la tâche à sa mère et à sa... sœur, dans la mesure de ce qu'il était consentant à faire, ne pu marmonner qu'un bref « Salut » étranglé, auquel la brune répondit pareillement. Il était très difficile de se dire, même mentalement, que cette parfaite inconnue, en face de lui, avait en réalité à moitié le même sang que lui. Ils étaient frères et sœurs. Frères et sœurs. Quinn avait beau être fils unique – ou du moins, il pensait l'être – il avait toujours désiré se voir offrir un cadet, un complice. Seulement, il n'avait jamais envisagé l'avoir dans ces conditions ; dans ses pensées, l'être en question était le fruit de l'amour qui unissait ses parents, et non celui d'un adultère. Cependant, il était conscient que Roxane n'en pouvait rien, de sa généalogie – bien qu'elle l'aurait certainement tué en l'entendant penser ça. Il décida de lui laisser une chance. Une seule. Comme elle n'en avait pas terminé, elle s'adressa cette fois-ci à sa... fille. - roxie, je suis venue aujourd'hui, mais tu le sais sûrement déjà, pour te dire qu'étant donné le... décès de ton père, tu es, par conséquent, sous ma garde. tu viendras donc vivre chez nous. Roxane hocha la tête, sourcils légèrement froncés, l'air de se demander si sa mère la prenait à sa charge de son plein gré ou non. De toute façon, elle n'était pas majeure, elle n'avait le choix. Comme si elle avait perçu son trouble, Lily se leva et s'approcha de sa fille, lui prit les mains, les serra. - je sais que je n'ai pas été une mère extraordinaire, avec toi, ces seize dernières années, mais je vais tout faire pour me rattraper, d'accord ? je t'aime, même si on ne se voyait pas très souvent, autrefois. je ferai tout pour que tu te sentes à l'aise, pour que tu te sentes comme chez toi, à la maison. Quinn observait la scène avec des yeux vides et un esprit inconnu. Il ne parvenait plus à réfléchir correctement, tant la scène qui se déroulait sous ses yeux ébahis était étrange, incroyable, et son contenu impensable, extrêmement difficile à avaler. N'empêche, il ne pouvait s'empêcher de constater à quel point, malgré le peu de temps que les deux femmes semblaient avoir passé ensemble, sa mère avait l'air d'aimer Roxane. Mais c'était sa fille, après tout, c'était normale qu'elle éprouve autant d'affection pour elle. - noah ? Ce nom, prononcé comme un appel, plein d'espoir, frappa Quinn comme un pain dans la figure et le sortit brusquement de ses réflexions. Il fut tout à coup beaucoup plus réceptif à ce qui se passait autour de lui. - je serai là, lily, toujours. tes mensonges ont beau m'avoir blessé, je serai là. De l'amertume dans sa voix, comme s'il avait espéré pouvoir dire, pouvoir penser le contraire. Elle lui renvoya un sourire – petit, le sourire – et se redressa, pour capturer de sa main pâle, celle de son mari. - je suis noah... ravi de te connaître, roxane. j'espère que tu te plairas chez nous. Essayant d'afficher le sourire le plus avenant et confiant possible, le père de Quinn adressa un signe de la tête à Roxane. - merci, noah. Elle semblait aussi perdue et désemparée – si pas plus, son père venant de mourir, ce qui attristait Quinn, qui aurait été bien incapable de supporter la situation, à sa place – que le jeune homme, ainsi, pour figure, elle se leva et se dirigea vers le couloir. - je... je vais chercher mes affaires. je viendrai rechercher le reste plus tard. Lily acquiesça en l'informant qu'ils l'attendraient dans la voiture et la jeune brune disparut. Lentement, les époux Prescott se dirigèrent vers l'entrée, inconscient que leur fils n'avait pas bougé de « son » canapé. - je vous rejoindrai plus tard. Il ne savait pas si ses parents avaient perçu son marmonnement, mais après tout, ça n'avait pas d'importance. Lorsqu'il entendit la porte d'entrée claquer, il se redressa enfin, s'approchant avec prudence de la cheminée, sur laquelle étaient entreposés différents cadres et photos. De Roxane et son père, de Roxane seule, de Roxane enfant, de Roxane et ses grands-parents... Quinn ignorait ce qu'était une vie sans un de ses parents, et espérait ne pas avoir à le vivre avant très longtemps. Il était compatissant envers sa... sœur, qui avait du passer toute son enfance, et son adolescence, à espérer que sa mère finisse par revenir définitivement. Il avait beau ne pas la connaître, il sentait déjà de la sympathie à son égard, et une légère pointe de pitié, également. Il était dos au couloir, les mains dans les poches et le nez levé vers une photo de sa demi-sœur et de son paternel, lorsque celle-ci revint dans le salon. Elle avait, dans la main gauche, un sac à dos clair, où elle avait certainement du ranger ses affaires les plus importantes, ainsi qu'un sac à main, dans la droite, que Quinn ne fit qu'effleurer du regard, lorsqu'il se retourna, tellement il n'osait pas imaginer tous les « trucs inutiles de filles » qui devaient être fourrés dedans. Il la fixa sans rien dire, tandis qu'elle détournait le regard vers les photos. - j'suis désolé pour ton père. Étant donné qu'il avait prit la résolution d'être gentil avec la petite nouvelle de la famille, autant commencer tout de suite. Sauf qu'il ne voulait pas le faire devant sa mère ; ce n'était pas pour elle qu'il le faisait. Roxane hocha la tête en baissant la tête. Il n'était pas difficile de comprendre qu'elle semblait s'en vouloir, de « s'incruster » ainsi dans la vie, dans la famille du garçon, qui la regardait toujours avec compassion. - ça doit pas être facile pour toi de venir vivre chez nous... Elle haussa légèrement les épaules. - c'est pas le pire. À nouveau, le silence s'installa, presque pesant. Roxane avait détourné le visage, tandis que Quinn, farfouillant le fond des poches de son jean de ses doigts fins, l'observait. Après une bonne minute, où tous deux semblaient tendus, les épaules du brun finirent par s'affaisser, tandis qu'il expirait profondément. - allez, viens, il faut qu'on y aille. Hésitant, avec prudence, il s'approcha de sa... sœur, et s'empara gentiment de son sac à dos, le passant par-dessus son épaule, le retenant par deux doigts coincés sous la sangle. Il lui fit un signe encourageant de la tête, tourna les talons, et passa la porte à son tour, Roxane sur les talons.
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